Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/07/2014

sans titre (en cours)

 

La perfection n'est plus qu'une rubrique socio-pratique dans les magazines féminin, entre un article sur l’hygiène du vagin, le temps de cuisson de la morue dessalée, une pub pour un parfums, une autre vantant le mérite incommensurable du protège slip, et une note sur la bonne pratique de la fellation, la perfection s’insère partout sous la forme pragmatique du mode d'emploi pour emmuré mondain plus rigoureusement entravé par son inconscient qu'un juif embaumé dans la lecture sans fin pratique des bandelettes de la loi ; manque la case fautive du temps de la concentration de l'impression sur soi, le sentiment total de soi qui naît d'un tel effondrement ; tout est simplement tautologique, et persuade de la manière la plus naturelle qui soi, c'est a dire en flattant l'orgueil d'un éventail de palme somptueusement glacée qui brasse en rond l'air séparé de soi ; ici fini les périples risqués, dans les régions de l'être aux différentes teintes noétiques, tout n'est que fausse satisfaction de soi, anthropophagie et bibliothèque de la fausse impression de soi, sans solvant pour corroder les murs d'enceintes qui ne renferme que la peur de choir dans l’irreprésentable pourtant imminent ; c'est une vie sans cadavre et sans substance, dont le mur mitoyen sans porte ni fenêtre, jouxte l'impensé de toute part, et aux patères tout un tableau de chasse au-dessus de la cheminée ou sont pendue les fautes et leur repens abattues des l'enfance, comme dans un salon bien arrangé pour les insipides saveurs du désir mort a toute transcendance, les belotes et les tarots des guéridons frappeurs; ceux qui aiment les feux de brousse et le goudron des lacs léchés de flamme blanche, n'y pourront tenir plus d'un instant, l'air est saturé d'auto-satisfaction, d’habile négoce et de transactions trop lisse avec la conscience pour qu'elle soit dans son assiette le plat qu'on servira a table a la fin des temps; c'est le cadre des réalités illégitimes, de celles qui doivent s'effacer et disparaître dans un regain de force anéantie par la culpabilité ; la parole publique fabrique cette innocence bidon, ce sentiment de sécurité qui est une absence de sentiment gonflant le corps réfractaire a la douleur, c'est le lieu des sécheresses d’âmes, des microscopique élan de la conscience artificiellement maintenue en vie, par l'usage, rare parce qu'inconfortable, des grands mots dont l'intelligence plus que le sens nous échappe et nous menace intégralement de totale dégradation; la rubrique nous apprend a devenir une femme parfaite, qu'aucun reproche ne peut atteindre puisqu'elle remplis tous les clichés de l'exigence impersonnelle ; la chose est sa mesure, et quand elle vient a manquer, l'estime de soi est sa règle universelle ; il n'y a aucun relief dans une telle intériorité, tout y est distribué sous le même plan , illuminé sous le même astre d'une absence de reproche ; aucun espace n'est intérieurement dégagé pour ne serais-ce que faire un seul pas dans le sens d'un changement en commençant logiquement par reconnaître que qui veut la perfection doit d'abord se sentir entièrement coupable; c'est l’éternel présent de la félicite tombée dans le temps comme une coquille vide, une coquille du texte que toute grammaire spontané rempli d'incontinence ; la perfection ainsi conçu consiste a ne jamais se sentir coupable, a ne jamais changer, a renoncer a se dresser furieusement contre soi-même, surtout jamais se haïr car on n'imagine pas qu'un être plein de haine pour lui-même puisse jamais s'aimer ; enfin au mur sur le rocking-chair, un pastel sous verre, c'est un centurion qui dors sous son plastron, qui a déposé la seule arme par laquelle une différence peut s'introduire en lui capable peut-être d'absorber les remous de l'impensable qui le trouble tant qu'il ne les a pas digéré et dont il préfère, pour sa damnation tranquille, s'isoler en dressant les hauts murs d'encens de son salon parfumé pour lequel il rêve de faire sa guerre.

Les commentaires sont fermés.