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23/09/2014

Pardon (de penser autrement).

Moments de réalité absolue selon mon expérience : le douze juillet 1998, naissance de mon premier enfant ; vision sublime d'une incompréhensible et vivante beauté concrétisant à mes yeux le dépassement de toute l’aporie de mes expressions avortées de la réalité confinée au seuil du ressentiment, larme absolument involontaire d'un sentiment de joie absolument incommensurable qu'accompagne dans la nuit les feux d'artifices d'une ville exultant son bonheur d'avoir gagner la coupe du monde, de toucher a la création sans filtre, impression de liberté radicalement intègre due a la réception du don excellent et parfait, transcendant tout asphyxie intellectuelle toute possibilité de la liberté devenue réelle en mourant; sentiment de toucher a ce que je n'ai pas moi-même créé, répétant sur un être tout juste venu au monde, l'impression dissolue de l'absolu de mon rapport au monde dilué par vingt ans de réflexion et reformée par sa naissance; le vrai visage de la beauté dans les langes mortes de mon imagination depassée, le réel impensable s'offrant en une ultime compréhension selon laquelle je ne peux pas comprendre qu'Il me comprenne mieux que moi-même, et auquel depuis lors je suis resté compréhensif, comme a l'intolérable nudité ontologique faisant son premier pas sur une terre sacrée ou tout devient cohérent en vertu d'un paradoxe absurde qui me tenait prisonnier au fond de la caverne ou ont cessé de résonner d'un coup tous les cris qui me garrottaient avant.

 

A part ça … le poids écrasant de l'amour ; blessure mortelle de l’égoïsme quand il se tient sous l'exigence la plus haute qui ne consiste pas a reconnaître l'humanité des hommes, mais a relever l'individu effondré dans l'inhumain; aimer l'art, ou le pratiquer ce n'est pas encore inviter a ta table un sdf en appelant cela le festin... un de ceux dont l'odeur et la vue te dégoûte plus sûrement que les déjections d'un animal domestique, et c'est encore si loin du pardon donner a ceux qui t-ont vendus, trahis et tuer … ma vertu, ma sainteté problématique ? … on en a rien a cirer, je ne suis pas vulgaire au point de ne pas souffrir de mon manque de foi et de courage ; ni idiot au point de croire que seul l’être parfait peut rappeler aux hommes ce qu'il en coûte de se mettre sous l'horizon de l'amour parfait, et celui qui se donne pour tache de rappeler l’idéal doit forcement bousculer toutes les consciences, peut-être et surtout celles qui se croient les mieux assurées de leur valeur toujours problématique en vérité, en commençant par la sienne propre, bien évidemment. Père pourquoi m'as tu abandonné?

 

Pourquoi entends tu autre chose que pardon quand je dis pardon ? Suis je un homme du système qui parle la langue de bois ? Suis je une vipère a ce point infecte que je prendrais en vain l'idée du mal que je remue ? pourquoi croire que ce mal c'est moi qui l'invente et le projette sur les autres au lieu de supposer qu'il se révèle et s'efface au fur et a mesure que l'exigence absolue se fait praxis ? Pourquoi comprends tu "j'en ai rien a foutre" quand je dis "pardon" ? Si un autre que moi le disais, si un de ces êtres chers que tu aimes de toute ton âme et de tout ton corps te le demander en préambule a l'essor d'un ré-examen critique de certaines de tes pratiques ou de certaines de tes idées, en serait-il de même ? Et des lors ne souffrirais-tu pas patiemment la brûlure de l'ego pour lui être reconnaissant de son bienfait, s'il s'avérait qu'il eut raison? On accepte souvent d'un proche ce qu'on n'accepte pas d'un inconnu, et c'est humain, mais si l’idéal ne peut pas être rappelé par la bouche du premier venu alors il n'y a plus de prochain plus de vérité et alors effectivement plus de pardon.

 

 

 

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