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24/04/2015

Ieros Logos

 

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Image: Jerome Ruffin

 

 

   Entre l'heure d'embauche dans les extases chimiques de fin de semaine, la haine bafouille quelques mots, sur le meurtre avéré de ta conscience ; peu y survivront ; nombre cueilleront autour de la tombe la mise en scène de leur fruit bidon qu'un pale soleil saupoudre de leur disgrâce, qui grince au loin comme un asile de mots flous, une machine emberlificoteuse de l’épiderme renouvelé ; il avait foulé la terre inattendue comme une première fois de la création, aussi indiscernable qu'est tangible la sensation présente de l’éternel éphémère, qui laissent sur le suc intérieur des empruntes de chenille dévorant le réel et la fiction ; entrelacs de traces aussi fraîches que la terre fluide du chant né sous le pli d'un toit envolé ; on dit que désarmées, les deux camps prirent successivement possession du vieil autel de la guerre, et qu'aux acides efficients de la folie l'instant du repos et de la paix, fut jeté comme un serpent dans la fosse aux lions pour que son terrible secret éclate, se dialectise, par l’échec objectif des perspectives infinies marquées des lourdes aiguilles de trahisons que la suppression sensible de l’éternité a chaque instant laisse au vivant avec l'impression que c'est par la mort qu'il parle aux conscients; le passé n'est plus, l'avenir n'est pas encore, et le présent est décalé par rapport a la réflexion ; peut-on imaginer machinerie de pompe a vide puis puissante et efficace que le temps ? Mécanisme divin plus efficace pour délimiter l’arène du dialogue, la silhouette de la conscience, et ses boucles internes de voies proférées et entendues par le même organe in-dissocié mais rattaché au corps qui en nie l’indivision ? Tout cela est l’œuvre du temps pur, du pur effritement infiniment et le poète descelle l'organe spirituelle autre en dé-construisant ; en quel monde un être aussi paradoxale peut il paraître ? La ou l’intériorité serait en parfait accord avec l’extériorité ? A moins que l'expérience du bonheur ne soit au contraire l'oubli, l'ensevelissement de la sensation pathétique de l'esprit comportant une possible transparence du corps et de chaque sensation rendue égal a la connaissance la plus évidente et abstraite, le corps fait obstacle pour l'instant a la vision, il ne se redouble pas parfaitement dans la cause de sa sensation, il invente le lien qui fera dire par sa bouche ce que son oreille distincte peut entendre ; pourquoi le corps distingue t-il en facultés différentes ce que l'esprit unit indéfectiblement ? C'est que sinon l'esprit ne serait pas ouvert a des qualités différentes ; vin et pain ont des goûts de collines du médoc ou de sol italien ; le sol n'est pas italien en soi, mais italiennement révélé, traditionnellement cultivé par des corps dissociant que traverse tous les parfums et les couleurs d'une terre déclinant par la sensibilité hystérique de l'esprit dissocié ses sourires et ses passions a trancher aux couteaux, ses saveurs secrètes que secrètent une civilisation, un esprit cherchant l'Un inorganique de son être, dans la corporéité dissociative, une civilisation qui porte a l'unité a travers le schisme organique du corps, l'Un de l’être parlant la langue maternelle de son sol réunit sur terre en un Monde, autour de l’éthique redoublant par la division objective l'unité inorganique de l'esprit devenu corps.



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