Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/04/2015

Benjamin Fogel

L’hantologie traumatique nous dit que les souvenirs peuvent souvent être des cauchemars, et que les répercussions sont d’autant plus fortes. Il n’existe pas d’hantologie spontanée qui ne soit pas liée à un traumatisme. Lorsqu’une chanson exprime simplement des souvenirs heureux, sans avoir recours à la trace, elle n’ouvre pas la porte aux spectres ; il s’agit alors seulement de nostalgie. Pour que l’hantologie se produise spontanément, il faut qu’il y ait un trauma : une tragédie politique, un drame social, la perte d’un être cher… Quelle que soit leur origine (catastrophe naturelle, crise économique, guerre), quelle que soit leur forme (physique ou mental) les traumatismes agissent comme une intrusion violente que le corps va combattre ; jamais il ne les intégrera spontanément. C’est dans ce combat invisible, qui se loge au sein de chacun de nous, que se développe le besoin de communiquer avec les spectres et de mettre les choses à plat une bonne fois pour toute.

 

 

Les commentaires sont fermés.