Ekphrasis

"La peinture est une poésie silencieuse et la poésie une peinture qui parle." Simonide

 

Camille Corot

 

L'omission projette le monde dans l'oubli de l'espace créé et sacré; et les étoiles émerveillent notre angoisse fascinée par les décharges électriques de l'aube qui la parcours, sidèrent sa vue, la ruine et la rendent possible, comme celle, cette nuit, des traines de la prémisse resplendissant d'un quantique aussi long qu'est large le fondement, du Don Excellent et parfait, son poumon soulevant lentement cet incompréhensible et visible paradoxe, de ce bout de campagne perdu dans ce trou béant, si grand que rien ne le contient plus que le cœur de ma tête étoilée. Je n'attends pas de la science, qu'elle réenchante le monde, encore moins qu'elle me l'explique, car il n'a jamais cesser de chanter, mais qu'elle me rende sensible l’étendu, la profondeur, l'extension de sa longueur d'onde en cours; la philosophie n'est pas et ne peut pas être la servante de la science ; la science qui sait qu'elle ignore tout du premier principe a seule quelque chance de progresser dans la conscience d'un homme qui n’oublie pas son commencement quand il a terminé; et qui n'est pas spontanément porté a dire par ou il en est passé dans la vie ? (c'est très nouveau cette manière de vivre en voulant oublier le commencement) ; signe d'un chaos et d'une force intérieure; mais la vérité c'est la situation paradoxalement dé-voilée des êtres, que corrige le cœur jusqu'à voir secondement son propre Don excellemment incarné; sans cette tension noétique de l'irréalité qui se ressaisit dans l'angoisse je ne pourrais même pas lever les yeux aux ciel ni remarquer qu'il est tout tapissé d’étoiles ; elles ne sont que parce qu'elles expriment le paradoxe de l’étendue sans étendue dans le tunnel ; mais le train siffle et passe sans diviniser non plus la philosophie qui n'est qu'un moyen de transport jusqu'au seuil dialectique ou les positions s’effondre en propositions qui se confondent, et ou la présupposition se révèle, s'édifie comme si la parole était l'absolu contraire du sable, le mortier inébranlable qui tient d'un autre sa densité, le roc primitif du cœur définitif et son unique naufrage de l'existence a être; par ailleurs, je n'éprouve, a ce moment de ma vie, que très peu de curiosité a l’égard des étrangers non plus que le besoin de scruter dans d'autres civilisations des cultures différentes de la tonalité, si ce n'est pour me prouver qu'on parle tous de la même chose sans parvenir a se comprendre.

Camille Corot