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13/03/2016

Glances into hell

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Matthias Grünewald

 

 

Chacun sait quelle folie s’est aujourd’hui emparée du monde, chacun sait qu’il participe lui-même à cette folie, comme victime active ou passive, chacun sait donc à quel formidable danger il se trouve exposé, mais personne n’est capable de localiser la menace, personne ne sait d’où elle s’apprête à fondre sur lui, personne n’est capable de la regarder vraiment en face, ni de s’en préserver efficacement.

Broch

 

La nuit passe a plumer le grain du papier; le chirurgien au savoir encyclopédique, incise la tique dernière, et colle son oreille contre le ventre des oiseaux; son lobe de sang noir, a vibrer avant de regretter la grâce jeté aux sourds images du conclave; le reflux l'impressionne de remous, c'est tanguer la musique, sur l’océan des sutures, le sang lavé des reflets dans le tain noir des mondes ou peu a peu s'éteignent les ondes du miroir; les mondes sans limites, les interminable descentes en enfer conscience; la caverne est une grotte sous-marine, ou des carpes aux yeux globuleux scrutent les flots immenses de la houle provoquée par ce tripatouillage intelligent de la langue du scintillement; le peintre met au tombeau le tissus fabuleux des toiles, la trame du support ondule sous l’éclat guadalquivir de l'histoire de l'art, car ce serpent de mer, combine les contrastes les plus forts, et la douceur suprême des transitions justifiées, capable de rendre au temps sa teneur propre, aux fruits leurs extension, et a la contemplation sa dimension, l'existence du paradoxe ; la perception dilatée ne comprend plus ce qu'est la chair, l’œil de l'esprit, le livre voyant et ouvert qui respire dans l'ouvert du temps les signes du verbe; les transitions les plus douces sont des sauts effectués avec grâce, des sauts rattrapé par leur passé et qui malgré tout y échappe; la continuité d'un événement, variant selon la force qu'on lui prête, réduit la vie a l'instant et inversement, renvoie le monde a la dérive d'une jetée en plein vers ; différents états subjectifs hétérogènes, qui étaient englouti au fond de notre trou, surgissent reformés de l'antre de l'oubli, l’éveil de l’épiderme supérieure marche aux confins de la connaissance de la gravité; ce sont des choses que l’œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment ; et toute cette cendre aussi, puisqu'il en faut pour écrire, l'encre n'est pas nécessaire, mais le sable l'est au doigts d'un signe, son anneau de poussière si fin qu'il n'est plus qu'un impression sémantique, répond a l'asphyxie certaine qui pille ta tombe pendant que tu erres dans les ramifications du poulpe, rattaché par ces ombres, a la baie luisante de collioure sous le soleil claire de la mémoire ; mais c'est a ce prix qu'on perce la peau dernière des apparences; certains abandonnent leurs magie pour devenir des parchemins, beaucoup abandonnent leur santé mentale à ses énigmes. Même plus fous tentent de les résoudre.

 

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