Transphère

 

Au milieu de la souille, des coudes, çà et là, s'enfoncent vipérin. Des hommes, filous sur des escabeaux, parlent le rat lamé; d’autres soufflent comme forge, et prient en bas noirs, sous les degrés de vase, et leur marmots, en glaire, en hymnes potiers de la crapaudière, rampent et boisent du tain autour des lèvres; a une table, des probes jouent a se tirer la barbe et tassent les brins de laine sur la mappemonde de l'odyssée ; des martyrs dépelotonnent leurs membres pour montrer leurs soudures; des jobards, appuyés sur des chatons de voix lactée, fécondent leurs triple temple de marin Macrocosme, par de majuscules métazoaires à faucilles qui leur sortent du nombril, avec des feux follets de bruyères, qui, à faible dévergondés, content les répandus déchirés; leurs vocables apaisés paroissent l'extension de prairies peu profondes qui traversent des plates-formes congénitales, sur une brusque multiplication des noyaux mal exclamés ; puis, au sérail de la nuit, sur les pâles jupons de la bugne, ils tranchent le milieu du printemps et épluchent les fleurs grenailles de la lampe tempête ; la lotte se cache sous son thaï, et la nuit mange sa gangue.

  La nuit de saint asphodèle la plantule veut que l’on commence les assignations de l’agape à l’heure où toute l’œuvre de chair est envahie par les êtres pompéiens, et où non seulement les vérins du drame sucent l'aiguille des chardons déifiés, mais encore ou toutes les cases de la féerie hollandaise, viennent s’aliter au domaine de ces jeunes filles, avec leurs fouets mordorés et leurs frottes de serge, d’une implacable propreté; la toile livide sur les lèvres, elles clochent comme des tapirs, des enfants ocrés dans leur ventre ; ce beau taillis rouge de perspective, leur sert de cotonnières et de friture; le rieur soudain vide son rire sur l'autel rasé à leur approche ; elles ont le sourire macabre du vasard d’étang, et les armoiries des violes mystérieuses coiffés sur les paupières ; un ou deux novices que l’alcool lumineux rendait à la loi de leurs jeunes ans, tombèrent chenu comme un liège bouchonné, dans les saveurs fanées de toutes les âmes accessibles encore.

 

 

 

Le charme vit ici dans cette rime d'un sonar extraordinaire ; on la défend d'être très-versée dans les sciences occultes; mais c'est un unitaire qui boit la terreur comme un philtre d'amour et parle des langue mélangés qui s'agence comme des vitraux de couleur ; c'est un scientiste très habile, très solitaire dans son vieux marguillier désert, qui ivre n’est pas enneigé de ces frictions, il se débrouille avec l'ordinaire vagabond ; il les classe avec d'autres vagues de sa bibliothèque entre les givres rares, et transports arabes ou coptes pris sur le vif ; l'humeur tenu au frais dans un bocal semble contenir le bureau lent et lourd sur le pont duquel ils chasse les manuscrits en scrutant la ligne d'horizon ; mais son regard croise une menthe ingénue, et, le portrait qu'il voudrait en conserver, il le voudrait copier par une personne habile, et en cela il oubli les souffrances et touche du repos la consommation éternelle, la brûlure du chapelain qui a l’habitude de dessiner à la plume et de circonvenir avec la plus lente modicité tous les traits du biscaïen, même les flaches. Il le fera renfoncer dans une chambre carnavalière de sa maison et sous sa putrescence, il s'arrangera pour piquer comme Bosch l'outre de la folie a table.