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25/08/2016

Plumier fantôme

 

    

Eric Fabbro,,.jpg

Eric Fabbro

 

 

     C’était avant le signe, avant l'halogénation de la bignole, quand la grande vacuité première, la tombe recouverte d'eau que rien ne bordait, glissait déjà de l’abîme ; c’était l'ombre totémique du signe baignant encore dans la nuit du véridique insignifiant ; c’était avant le souvenir, avant la terre, avant que le souvenir ne sorte de la terre ou elle tombe et que les poches de viande ne se rassemblent en amas cellulaires sur les grandes plaines de l'omniscient ; c’était avant les cartes du vent, avant qu'ils ne poussent des plumes aux roches et que les oiseaux ne planent sur la présence placentaire des grandes forets de gouffres et de cimes quantiques bordées de lacunes ; c’était l'avant feu, le mauve de la veille, quand la lune n’était encore qu'une étincelle de faim, avant que les quais ne rejettent a la mer les bateaux, et que le rideau ne bouge et que la scène qu'on imaginait vide, ne se soit révélé pleine de morts vivant qui nous attendent, c’était avant le ressouvenir des disparues quand mort nous les croyons déjà vivant, c’était après qu'ils aient cessé d'être derrière nous, quand la tombe grande ouverte laisse entièrement passer le jour ou a chaque instant l’être sincère et fidèlement joint le début a son terme ; la douleur un moment se tait, la souffrance un instant infinie, disparaît ; c’était après la thésaurisation de l'intelligence écran, quand l'homme marchait encore a reculons, l'avenir indéterminé comme un lourd fardeau sur le dos, c’était juste avant qu'il ne se retourne et laisse le jour le dépouiller ; avant que la main du paysan ne s'appuie sur le grain qui pousse, quand l'homme portait encore le temps comme un lourd fardeau sur son dos, errant sans finalité parce que toutes étaient de cette nature eschatologiques a laquelle ils ne voulaient plus croire, lui préférant l'argent; c’était après que l'argent ait tué l'esprit et qu'a nouveau le monde fut né ; avant que la science ne se déplace, et ne brise la pierre ; et que l'effroi, de moi a Lui, ne transforme ma crainte en science ; c’était le jour ou l'origine éclaire la fin, le jour ou tout est traversé de la vaste biffure du destin, quand les cloches volaient au grand courant d'air en déplaçant l'Un devenu inaccessible immédiatement dans le temps ; l’âme fondu chérie alors sa carne et descendit sur terre le long de sa brûlure ; elle y éprouva ce que la science contemple sans voile ; elle éprouva par représentations interposés, chair a chose en décalque, ce qu'on son âme, elle désirait vraiment et voulait contempler éternellement dans son absolu simplicité; ses dessins les ailes brûlées descendirent dans l’âtre comme des pages de l'automne qui disparaissait dans le peu que nous avions alors de revoir le jour ; l'espoir plus court que le retour des saisons resplendissait dans le lointain, comme un cercle de feu rappelant aussi que la parole était la transcendance qui comprend les êtres de chairs mieux qu'ils ne se comprennent eux-mêmes ; poils et plumes nimbés de ce pouvoir de négligence qui illumine aussi les âmes désorientées, on coupait alors les cheveux aux points cardinaux ; et les poussières pouvaient rejouer la scène de leur création, passer outre leur fiction par manque d'imagination pour réaliser et comprendre sans révélation; l’écriture cosmique en son premier traits fit du monde, le miroir intelligible de sa joie, celle qui rendait plausible a un point extravagant la réalité achevé d'un homme composé tout pareillement que le commun des mortel mais jouant de la vie sur ces nerfs comme d'un instrument ; et la chair vit le jour sur le tour du potier, sans comprendre qu'elle était compréhensible a Sa lumière, décomposable dans sa vue, et visible dans l'absolution ; les miroirs marécageux mêlés de jonc enfonçaient leur boue dans le vase d'azur, et la ou la terre finissait, il n'y avait plus que des lèvres qui sur tous les rivages parlaient la même langue ; les premiers mots de cette musique sont fait de ce silence ou se reproduit amoureusement la chair dans le miroir des signifiants.

 

 

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