Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/08/2016

Le ligament de la fosse

alicia martin lopez.jpg

alicia martin lopez

 

     Elle est allongée dans l'herbe hébétée des draps plein de jardins et de venins; sa chevelure sarrasine vole encore au-dessus de sa tête, et ondule sur la surface de sa peau extraordinairement incolore ; la silhouettes des falaises qui embrassent la mer, bourdonnent, limpide comme un gaz ; les voitures isolés roulent librement, sur l'extension du remblais qui ne soutint la bulle qu'un instant, et qui maintenant ruisselle son goudron jusqu'aux pieds des huttes de limaille recouvert de peintures publique ; a l'ombre des grandes surfaces, les totems héraldiques réapparaissent ; la mort lave le sens illégitime des choses, et illumine de fleurs le ton crème de sa robe d'été ; pieds nus elle s'enfonce jusqu'au cheville dans les mots sans fond ; pots de fleurs en main, elle sème et égraine la litanie perpétuelle de son cœur, le souci permanent et unique d'aimer, sur le grand vide de ses pensées ; elle insémine l'insouciance d'un refrain qui lui tient le cœur, et pose sur l'air le doux chant qu'elle respire ; la solidité de ses mots n'a de comparable que la vacuité en laquelle ils s'inscrivent ; c'est les premier fondements, les modestes miettes de son sacrifice, les première cendre de sa combustion, qu'elle dépose dans l'avenir comme le sable du sentier; le verbe qui la précède l'appel a transparaître, et aussitôt elle ignore toute émotions fragmentées ; elle sait que pour aimer il faut plonger dans l'oubli les plans de la perspective qui ramène a la présence de l’être justifié, la présence de l'être dis, et elle sait faire le grand écart entre les baies vitré de la supérette et les vague millénaires de la plage non-climatisée ; elle l'embrasse quand coulent de ses veines les salades achetées au marché ; et le soir la lumière tombe en elle toute transformée ; la sincérité invisible lie chaque nerf au muscle de l'intelligence; en elle la passion trouve a qui parler ; et chaque sacrifice qu'elle fait pour son désir, chaque oubli de quoique se soit qui la mène a la réalité de l »insouciance laisse comme une brûlure lumineuse, un cri et un rire silencieux et calme aux fond de ses yeux ; et déjà elle sait que son voyage s’achèvera quand il n'y aura plus rien a regretter ; et que par amour l'existence aura été justifier a un point qu'elle imagine parfait et merveilleux ; une vie pleine d'enfants, de rire et d'amour sans limite temporelle imposé ; au matin elle baigne dans l'oubli du monde, et nage dans la certitude d'aimer ; tout lui est repère tout lui est familièrement étranger ; les palmiers par la fenêtres tendrement la chahutent, puis la regardent dormir et la veillent ; leurs longues cordent descendent de la lune qu'ils soulèvent comme les mèches de l'or caché des Incas, les colonnes du temples portant le binocle sur quelque astronomique vision de l'atome ; quel fabuleux spectacle ! Chaque détails de sa vie n'aura était qu'une partie de cet unique amour dont parlent l'atome qui imprima la face de l'invisible sur la surface lunaire ; a midi elle surprend la mite des tapis, sa voisine, qui s'active autour des vérins gigantesques, d'une plante non-identifiée sous laquelle chaque vie semble justifier l'autre; la mécanique panique des invariants de la génération aussitôt pèle en elle la pierre du rejet, et dégage des degrés superficiels des impressions, la couche profonde de l'intime qui relie toutes choses entre elles ; elle ferme les yeux sur la chaleur de cette pensée, son cœur s'embrasse comme une paille volubile ; et sous le plis des paupières elle garde, serré, les choses fraternelles enfouies sous l’inhumanité factice; et puis vient l'aube ancillaire ; l’huître dilue l'huile des nuit qui coule des rives auriculaires aux fanes des papyrus; et son cœur qui peu a peu se fane ouvre ses pensés a ceux qui chassés et en exile vivent dans un monde incomplet, et toutes ces vies fracturés, loin de les oublier, elle s'en rappel et en fait la sève du sequoia lucide qui prés du chandelier électrique, égare le voyageur des mires.

      La surface encore bordée de houle programme les lichens orange et bleue qui couvrent les visages des cyclistes ; ils apparaissent dans le temps a heure fixe et selon des angle bien précis de la lumière identique a celle du marbre dans le hall ou Pablo la croise et lui reproche son accent qu'elle lui promet de corriger, puisque chaque détails compte dans l’écriture d'une vie, dans le souffle qui doit l'emporter ; c'est une histoire dont elle a entendu dire qu'elle pouvait compter dessus, qu'elle permettait de déplacer des montagnes, de nourrir les affamés, et d'entrer aux cieux de l'amour ; l'essieu du livre encore aujourd'hui l’impressionne, il ne prend aucune ride malgré la brûlure sous l'azur naturel du ténor des occupants ; en naviguant sur le songe elle rejoindra la ville que la carte des régions décrits comme une liberté pourvus de structure, un mouvement.

 

Les commentaires sont fermés.