Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/12/2016

Nécrocéan

 

Huguette Despault.jpg

Huguette Despault

 

 

Du presque point de vue contemplatif sur le nécrocéan, l'unique astre noyé, éclaire les bornes du moutonnât ; d'immenses colibris furètent sous l'arc de la déchirure par ou passe la corne de brume rejoindre le golfe éparpillé ; l'atome paradisiaque du pacifique, l'appelle et semble relever de la mort, la poussière d'un feu céleste voilé ; la faim du pain révélé, mêlé aux subtilités du soleil, collent aux phénols qui dansent sur des vagues affamées; et de leurs vastes ventres bombés et redondants, coule l’œil et l’oreille encore vernis; ce sont des mains aux gestes incompréhensibles qui ont façonné la parole; un autel est dressé a l'endroit ou ses mandibules se baignent en poussant des cris d’orvets ; le pissenlit astrolabe une fontaine ornée de parfaites pétales, courbure de densité, galbe du tissu que toute critique éteinte, dévoile tel le pétiole qui pointe sous la cendre au pieds de l’étamine qui est, pour l'abeille, une œuvre d'art inconsciente et éternelle, un transfert, une communication d'existence qui passe a travers fleur et l’accueille, en cette joie parfaite qui est ce qui est et auprès de laquelle, aucun temple humain, aucune livre, aucun roman, aucune chaine n'offre pareille santé! le nectar dans le calice se troublerait, et disparaîtrait instantanément, avec l'abeille qui le conçoit, si un instant elle s'avisait d'autre chose que de l'essentiel, et confondait son œuvre et celle du maître anonyme et masqué; ici aucune inquiétude ne paraît, aucune langue ingrate ne s'est encore plongé dans la vie de ce torrents ; et son eau pure est la ligne qui manque a la vigne ; ces ceps promis par l' Ascience a la vie, menacés par des formes d'esclavage, prévus pour tout rendre prévisible, contrôler et maintenir le joug. L'abeille s'envole et avec elle la peur que suscitent les ombres furieuses de la caverne, Pix ne les craint pas ; il ferme le yeux pour voir plus clair en avançant dans cette vallée de larme.

Des groupes de Gnoux écorchaient le cadavre d'un racornit et mettait sa peau d'homme dépecé a sécher sur des cadres de cerf-volant ; il chantaient, en attendant que le vent frappe, de lugubres mélopées frôlez, ô Mélampe ! Frôlez ! comme ils sont hantés ! Et cependant, tout frayé de tache lumineuse des sources transcendantes ! l'extrémité de l’ange ? Des tours ! Ces doubles créneaux enchevêtrés de nombreux roulements a billes, de dents crantées, de tige parfaitement alignées aux longues alliances de ressort en laiton, qui bordait le cadran. Dès lors, Filament a l’embarquement, dissipait toute contenance a l'approche du paquebot ; on renforça la coque a la proue qu'on dota d'un gigantesque coin d'acier capable de fendre l'immuable repos de la glace ; quel imprévu ! Le calme et les ombres présidaient a équarrissage du fil d'or filé de l’écheveau du feu. Ombres qui étayez les cordage de ces pavanes vaines, je dois à vos soins silencieux, l’inondation qui m’a si fixement nourri de faim, et l’ivoire de la fin, ô grand dieu, je te le rend, tel que tu me l'a confié, peut-être changer en mieux.

 

Enregistrer

Enregistrer

Les commentaires sont fermés.