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09/06/2013

Le perce oreille

 

Dis moi que bientôt les tournesols de la faim japperont au soleil et qu'il pleuvra de la lumière jusque dans l'oreille des morts exposés, mais jamais sans rompre le silence ; dis moi que plus tard encore dans la nuit, lorsque les eaux planerons au-dessus de mon coeur, l'image des reflets coulera comme la sève d'un lustre et que je n'y peux rien ; dis moi qu'un pas dans l'infini n'avance a rien, mais que l'impuissance est un bond en avant ; dis moi qu'est vide la corbeille des pleurs ; dis moi la luette des larmes de joie ; dis-moi la gloire depuis l'abaissement des faits ; dis moi la dimension des hantises dans la gnôle silencieuse ; dis moi le sobre jugement du tombeau de la langue et l'éclair signifiant de son feu par le pot ébréché ; dis moi que les brisants qui percent le navire, tirent leur langue de pierre a la peine ; dis moi que je ne désire plus rien de terrestre et que j'ai su aimer ; dis moi qu'Abraham est mon père ; dis moi que je suis fils des dissolutions humaines lier au liant ; dis moi que les trafics colportent la même haine ; dis moi qu'il n'y a que des indiens le long des rives du voyage ; dis moi que de mendier l'amour leur fait du bien ; dis moi que les querelles sont trop vastes pour moi et que j'y comprends rien ; dis moi que je suis fou, ignare, imbécile et que mon corps c'est brisé au mur incompréhensible pour passer par le chas de la félicité ; dis moi l'infini pitié éprouvée devant chaque homme ; dis moi que je dérouille, déraille, que je délire la poisse fossilisée ; dis moi que le désir crée sa propre mort, mais qu'il peut en ressusciter une toute autre intelligence du bien ; dis moi qui hurle face au mur? aboie comme un chien face a ces propres reflets? dis moi s'il lève ou non le couteau? dis moi sa lutte intestine pour se con-vaincre de transpercer ces flammes ; dis moi qu'elles le rejettent en arrière de lui-même dans l'iris du néant ; dis moi comment il meurt lorsqu'il se perd de vue ; dis moi si tu l'entends se dire : « je ne suis plus » ; dis moi s'il peut le dire ou s'il le pense seulement, prêt a rejaillir du néant ; dis moi que seule l'absolu renoncement peut passer a gué dans l'effroi de l'esprit ; dis moi que les miroirs sont brisés et que Narcisse est mort ressuscité ; dis moi qu'un autre échos l'habite maintenant, qu'au mur des lamentations s'ouvre la porte, dont il ne sait pas le secret ; dis moi comment aimer, sans jamais être trompé, libre et détacher de soi dans le secret d'un autre pour lequel je compte plus que pour moi ; dis moi que je ne ne suis plus tout a fait chair, mais esprit devenu.

 

http://www.youtube.com/watch?v=yfySK7CLEEg

 

http://www.youtube.com/watch?v=qplBVqPhbBY

Pro contra

 

Les faux-papiers des contrats pro ; la lime cachée dans la marijuana des geôles ; cent milliards d'années lumières a traverser a chaque pas dans la mémoire des prés en fleur dont je n'ai aucun ressouvenir de les avoir jamais foulé ; l'inexistence du jugement de fait ; le pont savonneux du support glissant ; la piste mentale du dance floor imprégné de pensées et de ronces ; la préséance du moon walk dans la chevauchée des tubes ; les descriptions antérieures de la Rome mythique ; le cuir inouïe de l'hippopotame imprévisible ; l'hôte des oeufs ; l'a priori indécidable des prescriptions du ressouvenir de la fin sur l'induction des faits nouveaux mis en mémoire ; le soleil guillotiné entre deux souffles au coeur ; un riff' dressant de beauté la chair de poule du trépas du bonheur ; la culture du rond point dans le dialogue  diabétiques de la fraise des sucres ; un cheval pesant sur mes épaules ; la coupe en brosse du peintre dans le cou  des couleurs ; l'amour du feu étale sur ton pull ; mes mains près du peu ; le bourdon des pensées dans le coffre fort des morts ; le déchirement des « privilèges » dans le huis-clôt de la faim ; la toilette du saint siège ; le désordre des merveilles ; de poudre la poussière ; l'image de l'aberration défaite dans l'oeil parfait ; la case inclémente a la marelle des fous ; une canne d'aveugle gravée : ceux qui ne voient pas voient, jean 9-41



08/06/2013

Barbituriques

La naissance de la philosophie dans la mort annoncée du langage fusillé par la sophistique qui a toujours le dernier mot ; le parc a mot en chêne sans voie antécédente dedans ; le miroir de l'un terreur face a son cri un dicible ; un grain de beauté jeté dans la Ténébre extérieure ; les dragées d'un baptême républicain ; le mikado d'un jeu du pendu passé au contrôle technique l'année d'avant ; une poignée de cocons verbal larvés ; la vie parallèle des rites simiesques ; l'anthropologie de la drague dédicacée par la sirène des marais ; un grand dehors sans vie privée qui n'a pas vécu un seul jour ; une séance de bronzage aux néons ; un symptôme public d'intolérance aux gaz rares ; un scaphandre de plongé dans le principe d'asphyxie dénuée d'intériorité ; une pelle et un balais pour ramasser les reflets ; un mètre-ruban des surfaces de débris des profondeurs ; vingt quatre images de la seconde vie des faits ; une bouée du Titanic sauvée par la terreur ; une heure de pointe au chômage politisé ; un carnet de renoncement coincé dans la poche intérieure ; un document administré a l'adresse des exilés ; les larmes du gendre d'Agamemnon ; un sabot de voiture en piercing lingual ; les milles carats de ton corps nue beau comme un diamant ; la cage dorée de l'oiseau de nuit des maux en perdition ; les deux natures d'une parure uniforme ; un dé a coudre a jeter au hasard des modes ; un siècle d'une soixantaine d'années ; la légende défraîchie d'un menu routier ; un paravent sans malice ; une misérable condition de la beauté ; une inconcevable crevaison de cervelle ; un sourire d'épouvantail au merle compatissant ; un lavis d'ombre expurgé « a fresco » qui vous blanchie la moelle ; le genoux de Claire en philtre d'amour ; une rotonde Quattrocento pour le recel des voix qui portent a l'infini ; une croix a remonter soi-même du sous-sol d'I-deal ; le frou-frou du temps terrestre brodé de désirs insignifiants ; la danse de l'oeil dans sa propre angoisse ; un plafond de ciel a remettre entre toutes les mains pleines de sang ; les deux plateaux du toits du monde en équilibre sur la hanche des flûtes.