Oxydal directive for teaching

James Gleeson

 

Le penseur religieux honnête est comme un funambule. Il progresse, semble-t-il, presque comme s'il marchait dans l'air. Son terrain est le plus mince qui se puisse imaginer. Et pourtant, il est réellement possible d'y marcher.

Wittgenstein

 

   L'ailleurs voyage depuis toujours par le vertige des angles ajourés ; s'il s'implante dans la bouche de quelque foudroyé, c'est au prix d'une boite crânienne chantournée par les racines incendiaires de la pensée qui résorbent, du spectre, l’au-delà logique de sa vérité implosée, factuelle et rayonnante ; intériorisée, la syntaxe du mystère balance aveuglement son filet de maux sur la surface synaptique des possibilités fabuleuses ; et, lorsque la barque sous le pouls du geste se soulève insensiblement au rythme de la houle, voici qu'elle chavire presque et heurte la contrée redoutée, la terre crainte, celle impossible a imaginer, de ce corps nouveau tissé aux fibres du récit ; le foudroyé ferme alors les yeux comme s'il priait et, en se laissant porté par l'angoisse, il traverse l'impossible et pose le pieds sur le sol de peur bleue ciel affranchi ; de l'os scripturaire, il ne reste rien d'autre, que la valeur éternelle de chaque instant d'oubli dont est fait la roche des deux sphinx jouxtant la table du pont diode ou il vient de passer ; et sous les fusibles de vers, par les vapeurs d’élastomère synthétique, il aperçoit les premières palmes vaporeuses d'un squelette d’étoile froide et inversée; son port d’étincelle figée semble un chardon explosé de lumineuse sève saisissant a pleine poignée les annales intemporelles des régions de feue son climat. Il accoste sans qu'aucun rêve n'ait frappé aux portes d'ivoire, mais revêtu de ce corps fabuleux, transpercé de ce vouloir dire qui est le fruit des chroniques, ce corps spirituel dont chaque nerfs est un syntagme de la certitude éternelle, chaque muscle, la chaire de la croyance, et une tension vivante du verbe pris entre l'os et le ciel sous lequel sa peau neuve frisonne comme ces fables en suspens qui bouleversent la tête des enfants.

Paradoxal Analysis of Heart

Leonora Carrington

 

Là ou l'intelligence reste au dehors, désir et amour, eux, pénètrent.

Rruusbroec

 

   Demain vous dînerez chez les sectaires du coin, tous pénétrés d'albums de soirs dans leur chaise a virgule ; vous arriverez ivre d'esprit et les lèvres collées d'azur a vos arpents fabriqueront la joie des hébétées. Du hublots des fentes vous observerez la masse de jour aveugle s'écraser goulûment comme un harpon moisi sur son moucharabieh de végétale électricité; et pendant que vous prêterez l'oreille aux atomiques pointillés de la pie des vergers, leurs bouches d'araignée fileront le courant abréviatif en parole dévolue a la lecture des journaux fossilisés ; alors vous sentirez dans ce miroir de marbre alternatif, la profondeur impalpable de votre pouls détaché ; cette outre musique qui vous donne sans arrêt l'air de danser dans cette immémoriale geôle d'avortés ; puis poindra a sa suite, depuis le solstice des veines, l'histoire du premier né ; le récit initial du cors et les prés luminaires du siècle ; la boucle optique du virulent nouveau niais, roulera son ère sous la langue des œufs point encore trifouillés. L’atome de fable, est le vent homogène a la lumière du verbe créer . « Que cette dalle a mousson s'axiomatise ! Lâchera l'analyste ... Qu'on l'éprouve aux rigueurs des opérateurs booléens ! Comment ne pas hanter le vide d'une structure métaphysique éclairante ? Est-il si alcalin qu'en sa source l'eau bouillie du syllogisme ne puise éclaircir sa transparence ? » … alors son cœur se met a palpiter … une gêne logique le tenaille … la lutte a mort de l'ombre et de la clarté se joue sous l’oculus paradoxal prés a tout absorber … l’espérance en sa folie le contamine et le domine … la clarté nouvelle un instant se cristallise d'effroi … il sent qu'a la glace il pourrait se chauffer … puis tout a coup, l'ombre du doute logique sort de son cœur infesté … elle s'écarte sans qu'il ait eut le temps d'analyser … le trouble piège est piégé … il quitte la proie a laquelle elle était mélangée et dans le bourbier jonchant le sol de la cuisine, il transforme le trouble appât angoissé en une fontaine fantôme et paradoxale qui absorbe ses derniers relents d’insincérité.