18/05/2015
Rilke
Car le beau
n'est que ce degré du terrible qu'encore nous supportons
et nous ne l'admirons tant que parce que, impassible, il dédaigne
de nous détruire.
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NÉNIE.(Friedrich Schiller)
Le beau doit aussi mourir ; le beau, qui subjugue les hommes et les Dieux, ne peut fléchir la poitrine de fer du maître du Styx.
Une fois le roi des ombres fut attendri par l’Amour, et soudain il réclama d’une voix sévère son présent. Aphrodite ne peut guérir les blessures qu’un sanglier sauvage a faites au corps d’un beau jeune homme. Une Déesse ne peut sauver le héros divin, son fils, lorsqu’à la porte Scée il accomplit son destin. Elle sort de la mer avec les filles de Nérée, et se lamente sur le sort de son noble enfant. Les Dieux pleurent avec les Déesses : ils pleurent, parce que la beauté meurt, parce que la perfection périt. Mais il est beau d’entendre un chant de deuil dans la bouche d’un être aimé, le vulgaire seul descend aux enfers sans qu’on le plaigne.
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Lampe tannée
J'avais atteins les pas sages non vus, des raccoubliés du soucisse, ou le fluide se cabre en heurts violents a chaque croisements de doxa entre choquée par la violence du malentendu ou sont jetés les hommes les uns contre les autres, comme en la matière première de l’édification du lien incompréhensible résultant de l'effacement de leur donnée personnelles d'espace temps sacrifiées en vue de la répétition du comble désiré; on ne peut baigner longtemps dans cette hystérie sans se changer en nombre, ici le carrefour de tous les vents contraires est le tombeau sans issue de la voie qui avance en haine dans la joie de la tromperie; les médecins en blouse blanche pulvérisent le remède des souffrances lues a la lumière du désir, mais cela ne change rien, le maelstrom s’écarte un instant, recule seulement, et se reforme plus loin, attiré dans son insensibilité par l'attraction du chiffre qui se porte garant des trahisons herméneutiques des sentiments ; ici, la doxa règne en maître incontestable, boire le fiel d'une vengeance peut paraître une crème de justice fantasmé jusqu'au monstrueux iréel; mais la douceur de la délectation des moqueurs n'est qu'une gorgée supplémentaire de haine qu'ils s'enfilent sans broncher, en croyant gouter la saveur de la victoire; quitte ce lieu maudit, tout ce que tu y vois et entends ne sont que des grincements de dents, de peines qui perdent leur temps a tourner autour du seul sacrifice qui vaille la peine, des etants qui rendent l’être incompréhensiblement présent; il faut rafranchir d’un seul pas la volonté d’être comblé par l'information manquante de la venue de l’être excellent et parfait, d’où germe, entre temps, l'ivraie doxique, des fausses nouvelles a profusion, qui s'enquiert de l'inassignable, s’étirent de la bouches des souffleurs de verres, en volute et fumées cristallines rondes comme des boules nécromanciennes ou du regard et de la langue les idolâtres font semblant de chercher quelque vérité de l’être, sous les apparences qu'ils refusent de renverser pour comprendre leur tort redressé a la mesure entière de l'absolue souffrance de ceux a qui est destiné le don d'être; la seule information manquante qu'aucune équation contradictoire de dioptrique gémellaire ne pourra extirper des remugles de la doxa, maintient pourtant dans son siphon la giration insensée des éléments contradictionnaire de la logorrhée journalistique ; date après date l’envers de la joie, l'envers du don, l'envers de l’Être creuse en nous l'espace noétique des visites nocturnes d’un souffle déstructuré par les persiennes mal agencées des facultés a l'agonie dans la matière infinie de la réflexion.
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