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28/11/2014

P.Reverdy

Loin des voix
Le moulin d'écume tourne à rebours
Le sanglot des sources s'arrête

Laisse là

La peau de la folie au touchée sacré ne se refuse rien sinon de gruger la vérité ; parler c'est vomir de la lumière qui tient la route, clouer les semelles péchés aux calices de nulles part, a la boue de l’éveil a la saveur de l'être, au goût du je ne sais rien d’où pro-vient la réalité, que seul la langue flaire et respire comme une clef sa serrure a ton matou caché, inaccessible forteresse d’érotisme barricadée, caoutchouté hiboux maillé, cailloux choux genet de sente disparue, tombé dans l'oubli des vases extatiques, par ou jette l’œil le cerf, sur le timbre des hémisphères réunie en fougères de toutes les folles violences meurtrières, les horreurs du carnage de cordes éblouit, effacèrent toutes mes complications, réglèrent en une seconde le résumé de la vie, révélant par la même, l'essentiel a la chose même, une certaine teinte incongrue de tachycardie, la réelle virginité du sphinx resplendir d'un oubli nouveau, post-moderne, effaçant du terne éclat de la vie les fins imposées par le savoir; libérer le savoir de dieu, pauvres gladiateurs aigris! a quelle onde du bord de champs de bout du monde trempent tes lèvres ? Vois le spectacle invisible dissoudre l'amer, et la douceur rendue des armes qui s'envolent, flambent comme le symbole violent du rapt a tout est fini.

Mais la première fois qu'une prof de dessin me demanda d'aller laver mon croquis je ne compris pas que tout effacer était nécessaire pour voir la réelle beauté. Or depuis, les lois sont devenues quantiques ; elles sont sans être ; elles sont une occasion ; un rien nécessaire ; aussi légères a porter que lourde a analyser. Ce n'est que bien des années plus tard que je parvins a me libérer de certaines interrogations liées a la complexité de mon lien avec ma propre culture, qui elle-même ne cessait de se complexifier alors que, me semblait il, mon éducation ne me permettait pas de la comprendre, ni de me comprendre, et prendre possession de moi; certaine interrogations mirent des années a se formuler en moi et a trouver leurs objets aporétique de civilisation ; mais en quittant le berceau de l'humanité, je ne trouvais rien d'autre que le règne d'une immuable loi.

27/11/2014

Sa nature l'angoisse.

 

Parfois il s'enfonce comme un flotteur dans le mélancolique éther de la disparition et descend de son perchoir en faisant des vagues dans la froide écume du brouillard; sa tête a peine surnage de ce fleuve mouvant qui coule sans toucher vraiment terre ; et les éléments gazeux en suspension se font une niche de mémoire dans ses yeux, aussi lourds et vide qu'un tas de neige étincelant ; ce qu'il a connu s'entasse en fondant sur le dos du premier éléphant tatoué de flammes noires et couronné de lances qui remonte la pente, surgit du brouillard comme un vaisseau fantôme qui aborde sans prévenir ; il passe lentement et majestueux prés de lui, sans le voir, enveloppé du même silence que celui qui danse avec la neige dans son sillage ; les turbulences de sa marche de puce laisse derrière le pachyderme un immense ossuaire de cranes remuant, qu'il a soulevé des rêves de la poussière en passant; instinctivement, il s’écarte et lève les yeux sur la couronne de pierreries éteintes qui donne a l'animal un air tragique et sage qui emporte avec lui les souvenirs sans issue et laisse après lui une aporie plus dense et palpable ; une matière brute et informe, avec laquelle travaillaient déjà d'autres ombres indistinctes sous la brume qui se teintait maintenant de l'opale de chair, et se figeait en un tableau des couleurs de l'intelligence du cœur ; l'intelligence de la mort qu'ils avaient accepté en y renonçant les engageaient sur les traces du cadavre de leur langue ou ils erraient dépossédés d'eux même et errant, être inqualifiable d'un dieu ignorant dont l’éléphant n'avait rapporté que la gloire éteinte des reliques d'anciens cranes ; les brumes s’épaissirent encore; elles roulaient sur elles-mêmes comme les pigments d'un peintre sur la palette, enroulant par la même la lumière dans l'ombre des apparences qui subjugue l'esprit ; la pente s’accrut soudainement, et son pied ripa sur une pierre instable; il roula dans la boue, chuta et perdit connaissance au moment ou il se ressouvenait que les mêmes mots qui lui avaient donné la vie l'avaient aussi offert a la mort ; le souvenir de la lettre par laquelle il avait été tuer vivant, disparu quand le cerf au bois sertis d'orbe nucléaire lui frotta les cotes d'un coup de ses lances rutilantes.