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19/11/2014

Archeologie

Le paysage était renversé, les sourires idiots du terminus de la terre raclé le fonds de vase des cieux ; dans les filets, des potiches télévisuelles de l’ère media infirmaient la présence d’être sensible ; l’archéologie du savoir semblait vouloir indéfiniment séduire l'impalpable bourreau, l’émouvoir, attendrir l'impitoyable monstre partout présent dans le système d'accointance du mal ; metraton lui même avait fondu son glaive avec ceux des autres anges dans les forges médiatique de l'industrialisation herméneute de la peur s'assurant d’elle-même ; la rumeur bruissait, après le partage des eaux comme une nuée de volatil informe que le créateur n'avait certainement pas prévu ; l’œil cathodique surveillait la plantation de batavia a la surface de l’abîme.

18/11/2014

Note

L’écriture comporte en elle quelque chose du vecteur essentiel de l'esprit ; une trace indélébile que chaque phrase reproduit ; dire qu'elle s'enfonce dans l'inconnu c'est ne dire encore que la moitié de la vérité ; elle aborde l’indétermination absolue de l'avenir en ayant déjà l'idée d'une relecture semblable a un éternel ressouvenir du rapport sensé a ce qu'on a pas soi-même solipsistement bâtit puisqu'on s'est déjoué des pièges de la mémoire sensorielle en lui cassant les pieds; écrire c'est inventer cette défiance envers soi qui permet a la relecture d'avancer a partir d'un événement présent entièrement fondé sur l'avenir (essence de l'amour) et de comprendre qu'elle n'appuie pas son sens sur un passé, mais sur l’être donné de l'avenir qui rend l’être présent irréel; ce que l'on trouve de « bizarreries » dans la poésie de Rimbaud ou le théâtre de l'absurde, comme dans toute écriture qui n'est pas dénuée d'invention et de ce désir d’œuvrer a l'assomption du vouloir dire fondamental, relève de cette défiance envers soi-même, qui rompt avec l’écriture du souvenir sensible a la façon de Proust qui ne restitue pas le face a face de la verte primitivité de la foi d'un être prenant conscience de son manque de realité ; la projection désirante ne s’éprouve en sa verte primitivité qu'a la condition de déconstruire son savoir, qui en libère la forme en se projetant vers un avenir dont elle ne sait rien, mais attend l’être qui confirmera sa croyance; quand dans la mort de Virgile, le poète au seuil du trépas, « rêve » qu'il passe en barque a travers les éléments, on a cette déconstruction de la forme du désir qui s’épure des matières du souvenir, non pour oublier en se plongeant dans le Styx, mais pour appréhender a nouveau l’être selon la plus profonde présupposition du cœur et de la réflexion, dont cœur et réflexion tirent leur réalité qui leur manque et que savoir et souvenir avaient occulté. C'est exactement la reproduction du mouvement spirituel de la foi, son « comment » dirait kierkegaard, le cœur du désir devenant conscient de la réalité qui manque a sa forme cohérente qui ne repose a priori sur aucun savoir mais qui tourne autour du savoir déconstruit du souvenir, la subversion de conscience en connaissance de sa valeur éternelle de son ressouvenir ayant pour commencement un tel événement dans le temps ou l'incertitude objective absolue est la forme de la certitude de l’éternité. Christ est le paradigme de cette subversion dont l'occasion est a chaque fois redonné qu'un être en aime un autre. Et c'est aussi pour cela que ce livre est un très grand roman. Chaque phrase n'y est ciselée qu'en fonction de ce paradoxe partout sous-jacent, de sorte que l’écriture réalise et développe sous nos yeux ligne après ligne, cette absurdité incroyable et pourtant bien réelle de l'infini possibilité de la relecture contenue dans un cadre finie d'un ensemble de signifiants par elle, transcendés.

 

 

Pro et contra

Sa pneumatique parfaitement huilée donnait envie de la consommer sur place, façon steak tartare, saveur dont il fallait se garder pour conserver a la gourmandise le goût épicé des élans épiques capable de soulever les routes idéalement défoncées de la vie ou le rêve rejoint sa réalité en laissant quelques cicatrices de son histoire sur les corps et la pensée; des le premier regard, il la vie dans sa robe flottant comme la bannière au mat d'un remorqueur traversant un grand fleuve sauvage, chargé d'odeur de café, et de balles de coton ; il n'avait pas imaginer, le ponton d’ébène vermoulu qui trempait fébrilement ses lèvres d'insecte dans un des nœuds du grand boa liquide ; ni que ses jambes s'enfonceraient dans la vase du fleuve, lampant l'or fondu des nuits comme une langue formée d'une complexe symphonie de moustiques ; avant elle, il n'avait rien prévue, il n'avait qu'enseigné le grand vide des âmes dans des salles surchauffées et bruissante d'ignorance ou le savoir se pare de ses couleurs abscondes qui font miroiter le néant ; mais ce qu'il ne savait pas encore, ce qu'il apprendrait du voyage lui-même, une fois que le moteur du taxie brousse aurait rempli la silencieuse déconstruction du temps, c'est que l’édifice du savoir était identique a celui de la vie quand l'un et l'autre sont vécu avec passion, la passion de la complète révélation ; les chausse trappe des routes poussiéreuses de tanzanie qui brise l’essieu dans un grand fracas et vous laisse en proie au nuit d'angoisse dans la nature hostile, ressemblent a s'y méprendre aux difficiles contorsions de la réflexion lorsqu'elle déserte la lourde tache de penser ensemble l'ordre de la nature et celui des commencement de l'absolu autodetermination de la liberté ; accompagné ou seul, c'est la mort que l'on risque ; la folie par la faim et la soif de comprendre vaut celle de l’hystérique panique des personnages de romans lâcher dans les milieux hostiles ; et il n'est pas d'ailleurs non plus davantage assuré qu'a la fin du voyage les coureurs d'aventures soient mieux transfigurés que les héros du savoir ; ni que les uns et les autres soient plus avancés dans l’élucidation de leur quête ; la réflexion y a de toute façon un avantage certain puisqu'elle encadrent les deux totalités d’expériences; le moine prit d'angoisse peu un beau jour, mettre toute une matinée a sortir de sa cellule et a rejoindre le réfectoire qu'en d'autres temps il rejoint sans réfléchir et en un instant; autant de temps qu'il en faut a un européen pour traverser ce bras d’Océan indien qui sépare dar es salam de zanzibar ; en temps de crise spirituelle, une réorganisation conceptuelle du paysage de la réflexion, est exactement la même chose qu'un périple de cartographes russes s’aventurant dans les terres non répertoriées ; et penser que l'aventure poétique ne requiert aucun courage, qu'elle n'est qu'un petit vertige bourgeois sur les cimes du confort bien installé qui ne vibre d'aucune menace réelle c'est méconnaître la nature du danger, celle de la tache et souvent ne vibrer et ne se passionner que pour ce que l’hystérie du moment et du monde moderne appelle aventure et voyage, une avidité de fausse nouveauté aussi vite dessalé que le rebus du jour dans le quotidien du lendemain; les haines et les conflits, les luttes avec soi-même, sont elles bien plus mystérieuses et intemporelles, elle valent toutes les péripéties d’Ulysse qui d'ailleurs ne sont que des réifications de cette édification spirituelle ; l'aventure spirituelle est en soi un voyage dont le but est un objet aussi difficilement descriptible que la somme des expériences vécues par Ulysse; rien n'est épargné au poète, et il n'a nulle besoin de sortir de sa chambre ; la glace peut fondre sur lui a tout moment, comme le feu, le vertige, les blessures de l'amour propre, les brûlures de la vengeances réprimée et le mal de mer ne sont pas moins authentique chez lui que chez le voyageur qui sombre en plein océan et auquel le tempête laisse peut-être le temps, de revivre cette dernière tache du poète qu'en sa chambre il revit quotidiennement; quand le trou du langage s'ouvre, quand le tableau qu'il peint devient plus vrai que nature, quand l'imagination s'enflamme au-delà de toute mesure et que l’œil se voit en face, et s’engloutit dans sa propre vision, il ne sait jamais s'il reviendra de sa folie ; comme le naufragé qui coule en pleine tempête il s'effondre sans que rien ne puisse plus le retenir ; la langue s’évanouit et dans la cécité il éprouve toute les douleurs de la mort qui l’étreint ; quel poète, quel artiste n'a connu de telle nuit ou la prière monte au lèvre comme un ultime recourt face aux puissances conflictuelles et déchaînées de l'esprit ? Qui oserait dire qu'il ne faut aucun courage pour écrire de la poésie ? Parce qu'elle est absconde et se frotte le dos aux deux silex du devenir elle serait une expérience bourgeoise et certaine a priori de son salut ? Ineptie. N'est ce pas plutôt ce besoin de divertissement, de spectacle sans fin, de péripéties démultipliées a outrance qui exprime une pesanteur bourgeoise ? Le besoin justement, d'une poésie difficile et absconde, ou quelque chose du grand courage renée des cendres de l'effroi ; ou quelque chose du passé le plus antique de notre civilisation se réactualise dans la volonté de dire la transparence a soi de l'esprit. Trop de nos pseudo production spirituelle ne font que tourner autour du pot sans saisir a bras le corps la difficulté. Parce que le poète ne parle ni de la vaisselle qui s'entasse dans l’évier ni des mioches a torcher, il serait hautain, irréel, couper de la réalité ? Et si c’était l'inverse, s'il n’était poète que parce qu'il lui faut réapprendre a lire et a parler ; il écrit comme un gosse des billets sentimentaux vaguement teinté de dialectique ? Et si c’était l'alphabet des mouvements spirituelles les plus proche de la racine corporelle, si vaisselle et mioche prit dans leur réalité immédiate n’étaient pour lui que des réalités insignifiante, inaccessible sans une rupture avec l’immédiateté que lui impose l'hypertrophie de sa réflexion (hypertrophie honteuse je sais, du Moije que les mauvais lecteur entendent comme un narcissisme parce qu'il n'ont encore aucune idée de la tache qui consiste a dévoiler la valeur éternelle et absolue du moi qui est l'esprit), s'il devaient les atteindre en reconstruisant un rapport signifiant puisé depuis la plus haute densité de l'aveuglement interne, s'il devait reconjuguer toutes ses fonctions corporelles et facultés spirituelles pour aborder ces êtres comme des réalités pleine de sens, ne serait-ce pas là une aventure humaine digne de ce nom ? Et pour faire de sa vie l'accomplissement d'un vœux, plus que d'un rêve, ne doit il pas un instant les oublier, en effacer tout ce qu'il sait d'elles jusqu'aux dernières traces de représentations qui le hantent des plus tenaces spectres, effacement qui hausse la réflexion jusqu'à l’appréhension de la réconciliation de l’idéalité et du réel quand enfin, lui-même mort et surmonté il les retrouvent a nouveau offerte dans leur origine pleinement signifiante? Sauriez vous sonder les cœurs et dire si chaque fois que sa femme lui prépare une tête de veau il n'est pas obliger de rebâtir « ainsi » tout un monde en un instant pour que les assiettes héritées de sa grand mère ne dévorent pas de larmes son met favoris jusqu'au souvenir des fumets de sa joie de vivre ? La vie, même la plus sédentaire et dépourvue en imprévue est un odyssée ou sous les apparences s'agite l'absurde et le gouffre sans fond du sacré et de l'insaisissable, qu'il faut vaincre a chaque instant sans le refouler; aucune œuvre humaine ne pourra jamais rendre autre chose qu'un schéma de cette lutte permanente qui réduit l'absurde qui la sous-tend a une étincelle par rapport a la pleine dimension de la lumière ou il vit chaque instant de son existence pourtant. Pourquoi vouloir absolument disqualifier, déprécier ce qui vous semble étrange inerte stérile ? Avez vous les mêmes besoins que le poète, l'origine de votre faim s'enracine t-elle dans une violence contradictoire et native qui a tout emberlificoté de limbes anthropophages des le premier instant, et mis sous clef ce monde auquel d'autres mieux bercés, accèdent sans difficulté ? Parce qu'il n'a fait qu'un seul pas pendant que d'autres parcouraient le monde, le paralytique serait non seulement stupide, mais en outre arrogant ? Allez vous faire foutre.