17/02/2014
sans titre 9 (en cours)
On ne sait ou sur terre la paix fut enfouie quand en son jardin, elle reçue l'unique habitant de la mort; le nouveau diacre locataire du chantier prit le temps d'être bouleversé, et de faire le tour de sa crypte, avant de s'étonner d'être si peut attaché a ce qui sonnait faux; il était occupé, assis sur un gros livre aussi épais que le fumier merdique de Job, a tourner toutes les pages de sa vie la tête entre ses mains, cherchant en vain partout autour de lui et aussi dans sa mémoire, un miroir qui pourrait lui rendre son teint, lui dire a qui appartenait ces mains qui avaient cru toucher au trésor de la vie; il avait les yeux d'Homére je m'en souviens, et la chevelure du Tibre quand il plonge son feu liquide renversé en rugissant après l'océan, a travers le miroir mouillée des glaces du temps, chercher l'explication sous la surface des éléments qui l'éclaboussent d'une souffrance merveilleuse et nouvelle comme l'incubation d'une légèreté inouïe, une formidable érosion de la cornet, une gigantesque abrasion de l'Oeil, une originale et radicale chirurgie de l'iris qui consiste a fendre la pupille pour laisser passer la lumière et s'échapper le souffle par les reflets; la réadaptation du cerveau myope qui distingue la vue et la cornet de lave, s'effondre alors comme une douche d'acide sans que rien ne reste que l'absolu consolation; dans les méandres marécageux des images du souvenir la mémoire fait obstacle a la pure spontanéité de l'éternel; au coeur de la lumière s'agite l'ombre d'un docteur nazi : « êtes vous prêt pour l'ablation du souvenir? » ; la nursery est vide aujourd'hui; dans chaque berceau une lame; le rené sera sans landau jusqu'à la tombe; sans acte de naissance, aussi jeune et vieux que la langue de l'esprit depuis toujours parlé entre gens qui se connaissent a jamais; l'amour c'est l'illusion parfaite qui consiste a se tromper toujours volontairement, a agir contre l'intérêt manifeste et immédiat porté a soi. La mémoire sans perspective est une imagerie gravé dans la matière de la mort, mais le souvenir qui s'ouvre a la perspective de la mémoire encore a venir, tort le cou a la mort; les spectres de brodeuses tracent a la faux, a la craie, les coutures du patron pour qu'elles ne s'ajustent pas a la pièce réelle; c'est alors qu'il alluma la lampe de mémoire, et sur chaque page, la même flamme d'ivraie incomestible s'envola, la même hostie de peine sans fin, le même cercle de la souffrance que provoque toute réalité illégitime; il faut laisser parler le mensonge comme une pudeur de l'esprit pour camoufler son incurie désespérée.
L'éternité n'est pas un calcul mental, on ne s'y introduit pas sans y être invité, et sans que la perspective ne soit incalculable. Ni non plus sans que l'incalculable nous brise comme une stelle aux palimpsestes effacés, dont les mots d'espoir doivent résonner au delà de l'idéale préséance du massacre, de la ruine et de la douleur qui s'enchaîne au texte certain de sa fin et de sa perte; mais par dessous ne reste aucune matière a l'espoir, aucune raison pour la confiance, et souvent l'envol nouveau est tué dans l'oeuf; c'est pourquoi mourir débouche la vue; on y est seul face a soi-même comme dans l'éternité; hormis ces putains de sirènes intérieures qui t'ont déjà sifflé comment mentir; comment toucher ailleurs en faisant semblant de viser le coeur de la cible, en son chas essentiellement vide de perspectives démultipliées en unique impasse rayonnante de voluptueuse damnation encore insensible; et aussi comment parler en vain de l'essentiel, en travestissant la culpabilité par les reflets ambiguës que l'ignorance ne manque pas de jeter sur la relecture du choix contredit, qui finit enfin, par se gorger de pure illusion éternellement jamais vraie parce que trop de choses dans le temps auront démentis l'intégrité de leurs certitudes premières.
Pose tes doigts sur la question du mot cru comme un sexe, qui dit oui qui dit non, pas du tout, mais plutôt, ainsi, décèle l'esprit, l'appel a l'être, tel qu'il soit possible pour lui, de croire a un oui qui soit un oui distinct d'un non qui soit son nom.
Quand les vies se croisent, elles électrisent, s'allument, s'enflamment de certitudes plus grandes que leurs preuves ; a deux l'un est la preuve vivante de la réalité de l'autre; et pourtant ils finiront aussi par se démentir, s'ils ne s'en remettent chacun a dieu qui toujours, veut, plus ou moins selon ce que les circonstances lui fournissent, être pour eux la conjuration de l'image du sacrifice qui ne conserve l'esprit qu'en état de penser sa liberté éternelle.
Mais le monde est sans direction, et comme d'habitude il plane.
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16/02/2014
sans titre 8
Elle défile sur la nappe ronde, la frontière des souvenirs en sucre, la matière coagulée de stupeur des limites de l'esprit, le point croix de la contradiction, image par image, de l'évidement d'être, l'assomption du souffle, la transmigration des pierres solubles dans le vent, parmi les sachets de tisane, les noeuds coulant les bouts de corde entre les morceaux de cuillères a café pendus, et par delà les tasses, l'encre noire d'une tempête de mémos en vol plané de grumeau surgissent du fond de la mémoire frigo ouvert sur les pages blanches du passé non écrit; émail laqué plastique blanc de voie, parole du parlant de la connaissance du lit défait du dit, un cercle de l'enfer a trembler autour de la paix, un déscillement de souffrance idéale, qui jette dans vos bras une explosion de fruits gorgés d'alcool et de braises pulpeuses de justice limpide comme une certitude entre les lobes des tranchées de lierre jaune et griffu comme ces langues de feu dont sont faites les briques inconsistantes de l'enfant vivant sous le pont des stagnations, a un jet de pierre de la lune; il surplombe une fanée d'absolu enroulée dans sa toile mystique de rivière cirée au motif de semences violées par la mort, salué par les deux chaînes de l'horloge qui soupèsent le temps, en tirant très lentement de l'étroit corps du balancier ou pendent des cocons de pierre, du vide, un panier; manque, sous les aiguilles du temps, la même table disparue sous son lange de frêne; l'ombre des gens pris au mot, mâchonne encore une racine au goût d'anis d'où renaîtra le bois de santal puis l'éternel paquet rêche de Gauloise interdit a la vente, quand viendra le jour ou le tablier sera inventé, pour qu'un homme y pose un ciel d'amour casqué et bleu comme la fumée des idées sèches de son calcul cancéreux; l'éternel thym regarde ailleurs, un certain canevas, filer les boucles du souvenir d'une jeune fille lisant a la bougie, et cloué au mur chaulé par les heures blanches de la passion qui s'étaient barrés a toutes lettres goutter le parfum stérilisé du vin doux des bocaux d'asticots verts planqué dans l'armoire aux poussières; le sol de la cuisine avait coulé au fil des années, laissant entrer de grands serpents d'air et de vent par les cloisons, maintenant elles communiquent, tendues d'invisible élasticité, ouvert de pilotis intérieure, fenêtre des pas perdu qui déforment, en résonnant les carreaux de vitre de manière a rendre a l'insituable, la part concrète de l'escalier, sans garde fou, l'amour et la paix sont partout, et reviennent a l'esprit des vivants avant que le passé, ne les écrasent, ne les compresse dans le qui l'eut cru ou ils s'étaient enfermé; désormais en colimaçon, les murs se réunissent, les armoires se renversent sur les vitrines ou la literie et le glaire des savons attendent de nouvelles taches de sang, les chaises au repos empaillées ont emporté le temps, et n'évoquent plus aucun mouvement.
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15/02/2014
Haaa,haaaaaa,haaaaaaaaaa
imaginer une note d'un orateur qui commencerait ....
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