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23/05/2015

00:07

 

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L'aurore jetée en vrac comme une ampoule de sac plastique froissé, ses ailes froides et transparentes repliées avec les cris d'oiseaux qui s'en échappent a chaque indicible mouvement ; a la fenêtre l'enfant terrorisé figé dans l'unique tremblement de l'effroi, fixant les grandes embardé du chalutier sur la soupe amer, sans bruit le grand écart du jour déploie son compas, trace un cercle autour de la maison , un cercle que l'enfant ne voit pas mais ou il pressent le plomb du balancier oscillant et repeignant a ses yeux l'obstacle de ces planches, clouées a d'autre point du jour qui masquent la lumière, celle essentiellement absente, essentiellement présente une fois chaque jour, l'instant d’éternité, quand le gond frappé de l'huis vibre d'une seule voie. L'aube verre lacté cimente les dernières vapeurs de la nuit, le jour se lève, c'est déjà grand midi. Un téléphone vibre dans le silence absolu, un corps se lève mécaniquement, et de gestes lents et las, couvrent leur propre nudité pour aller investir les régions ou l'on sait et qui le fragilise déjà quand il pense qu'il traversera, l'aube oublié, dépité le couloir froid en pente vers le jardin d'enfants climatisé. A la crèche elle laissera son bébé pour la journée et elle sait que tout le jour il lui faudra lutter intérieurement, contre le sentiment que plus aucun instant ne peut plus s’enchâsser vers son centre d’intérêt, que dans le désintérêt des hommes a son égard, elle devra laisser dans l'ombre l'objet interne de son désir, ce paradoxe qu'elle a porté vivante pendant neuf mois ; déjà elle a fait le nœud secret autour duquel circulera les flux gravitationnels des torrents de la journée ; déjà en le laissant, elle est a ce soir ; le reste n'est que foutaise des lors qu'aujourd'hui comme tous les jours elle commence son travail par renoncer a ce qui lui est le plus chère ; ses talons crisse sur le lino de la Préfecture, comme ses mots, ces pensées ces paroles qui durant tout le jour seront faux pour paraître humain, jouer la comédie de l'humain ; a la nuit tombé elle retrouvera la création et sa lumière, la respiration d'esprit et de matière, de tous les sens huit heures par jours congelés par l’atmosphère modifiée qui règne au standard des bureaux de l'administration.

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22/05/2015

Der grüne Affe (Blog)

http://dergruneaffe.hautetfort.com/
52 09 05
Passant près d'un jardin en pleine ville, j'y vais pisser, piétinant les plates-bandes de mâche. Je me pisse sur les pieds, sur les doigts. Une jeune femme que je connais est entrée par le haut du jardin et remplis des vases d'arrosage à deux gros robinets de marbre. Elle me fait observer que les récipients sont laissés sales par les utilisateurs précédents. Je l'aide à les nettoyer mais elle me dit qu'elle n'a pas dit cela pour moi. Son portable sonne. Elle s'allonge sur l'herbe détrempée pour répondre, il s'agit de son service de pompière vacataire. Je profite de cela pour me défiler, car mon but était de couper court à travers la ville en longeant ce jardin par l'extérieur, afin de rencontrer le moins de monde possible.
(sans rapport : j'aurai donc toujours vécu spectateur, trop assommé par les spectacles pour faire autre chose, de fatigue. Pourquoi cette voie ? Et quand j'avais fini de voir, je donnais à voir : c'étaient mes cours, et je me donnais le spectacle de ma vie, de mes scènes de ménage : pourquoi la scène, plutôt que l'action ?)

 
bulletins d'humeurs
dergruneaffe.hautetfort.com

https://www.youtube.com/watch?v=fsu9Az4tvZs