15/11/2013
Faire mouche
http://www.youtube.com/watch?v=EdBfYxaJsl0
l'effectivité mélée au rendu eternel
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14/11/2013
sans titre
Sur les murs du Capitol s'affichait Le malade imaginaire dans une mise en scène renouvelée qui s'étalait au dessus d'une foule déjà dense de cocottes minute lâchant de la vapeur par le nez et la bouche chaque fois qu'elle respirait ou parlait ; ce reste de brume que recelaient ces silennes semblait a Siphyl l'évaporation du verbiage en lequel se complaisent les peuples latins ; verbiages qui s'accompagne toujours de grands gestes compensatoires, qui a la fois marquent le caractère abstrait des personnalités forgés par cette civilisation et leur habituelle et véhémente agressivité a l'égard du corps social sans laquelle leurs mots leurs semblent de peu de poids tant ils sont peu habituer au secret plus froids des peuples du Nord, aux personnalités plus concrètes ; et c'est un fait qu'il y peu de paysan dans le théâtre français classique ; les êtres les plus concrets sont toujours des valets, des soubrettes, tandis que les personnages principaux sont eux toujours défigurés par quelque maelström abstrait ou la passion et l'amour se perdent dans leur impossible reprise ; Lamartine n'est pas kierkegaard, ils vont en sens inverse ; Lorrenzacio qui traverse fièrement la place du capitol comme s'il avait l'épée a la main et le désir de renverser les tyrans, n'y croise aucune Nora soucieuse de donner de la réalité a son couple dans sa maison de poupée ; l'amour universel n'a pas de chair pour un français ; le foyer et le mariage sont des non-événements dont on ne parle jamais (c'est pour dire si ces peuples n'ont pas le sens du concret) ; tout ce passe toujours en France comme si il fallait seulement élever la conscience toujours plus haut et plus loin, dans l'abstraction sans jamais revenir a la caverne ; aussi ce peuple constitue t-il une proie des plus facile a corrompre lorsque le pouvoir est lui-même devenu tellement anonyme et tellement abstrait qu'il ne craint rien des récriminations gargantuesques du verbiage sans conséquence et s'autorise toutes les manipulations qui alimentent le mets préféré des français : le bavardage inepte ; seulement le feu de l'angoisse devient plus épais dans les consciences, et la transfiguration de l'amour de soi en amour du prochain couve sous la cendre dans une sourde terreur que ses consciences n'osent plus voir en face tant l'abstraction les a vampirisé ; alors comment faire advenir cette transparence? Comment dévier le cours du temps et en faire la double face de janus qui en chacun place le miroir de la seconde naissance plus haut que l'éparpillement de la limailles et change l'amour de soi en son caractère divin révélé? comment rappeler a cette foule éprise d'abstraction, le sens du devenir concret d'un bien infini et absolu ? Sinon on notant les instances concrètes de la modification anthropologique que l'acquisition d'un tel bien ne manque pas de faire dans ces âmes toutes éprises d'obsolescence programmée, de relativité qui ne sont que le palimpseste de la phrase infinie.Sinon en commençant par lui rappeler que pour que la Parole ait un commencement de sens pour elle, elle doit désespérer ; desespérer a fond jusqu'a l'effroi qui efface les ardoises et offre la cire a un nouvel imprimé.
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13/11/2013
sans titre
Siphyl obliqua rue Ozenne et il la remonta jusqu'aux Carmes ; peu a peu le brouillard se dissipait, devenait moins épais, moins sensuel ; les morceaux répandus de la ville éclatée, prenaient de la proportion, devenaient presque consistants, et étaient sur le point de se relier entre eux, si ce n'était ce filet de maille qui traînait encore par endroit, et qui faisait comme une toile d'araignée se rétractant dans leurs noeuds ; a sa droite une librairie ou parmi d'autres ouvrages il remarque une réédition de la Phénoménologie de l'esprit ; impossible pour Siphyl de ne pas immédiatement penser a la sublime et simple structure de l'ouvrage : sensibilité, conscience, conscience de soi , inimitable et formidable odyssée abstraite , roman d'initiation unique, s'il en est, fait de la relecture de la matière instable de la chair s'élevant a la science de Dieu ; mais le prix le dissuade de s'offrir cette nouvelle traduction, « Au diable donc un Dieu pareil, a un prix aussi abordable ». Un frisson lui traverse l'échine qui lui semble le mouvement même de sa réflexion a travers ses os, lorsqu'en quittant des yeux l'immortel ouvrage du philosophe journaliste, son regard tombe sans prévenir sur le fasciés le plus étrange qu'il ait vue depuis longtemps ; un pachyderme enroulé dans un tafta de soie rose sort lentement de la brume ; a ce qu'il reste de la finesse des traits sous la graisse qui a pris possession de ce corps, Siphyl devine que c'est une femme ; en s'approchant elle dégage une très fortes odeur sucrée de vanille et de barbapapa ; on la dirait tout droit sortie d'un rush de Freaks ; le ventre lui remonte jusqu'au oreille, on dirait que sa tête est enfoncé, ou plutôt encastré, juste au-dessus du nombril ; ses bras ont l'épaisseur des jambons seranno ; parvenue a la hauteur de Siphyl elle s'arrête, fouille dans son sac en extirpe quelque chose qu'elle décachette et enfourne sans mastication aucune ; cette disparition incompréhensible d'une madeleine dans les mécanismes invisibles du néant qui gisent sous cette masse de chair, provoque immédiatement une angoisse en Siphyl qui se précipite vers la femme pour la toucher....Paf! Le pachyderme était extrêmement agile, et d'un revers de main aussi dur qu'une masse, elle chasse la mouche inopportune : « Non mais...j'vais vous apprendre les bonnes manières moi... ». Siphyl le cul a terre et a moitié sonné répond, qu'il y a méprise, veux s'excuser, se faire comprendre.. « ...mille excuse c'était un mouvement spontané comme celui de la femme prise de perte de sang dans les évangiles... » « ..Ah non foutre dieu, mêlez pas les choses du bon dieu a vos turpitudes jeune homme, dit elle en avalant un second petit fours qu'elle recrache a moitié en maugréant et en s'éloignant...Siphyl reste assis, dos au mur, il la regarde s'éloigner comme un paquebot qui s'enfonce dans la brume poursuivit par une nuée de pigeons.
Il est neuf heure quand il passe rue Alsace-Lorraine ; la ville est maintenant entièrement dégagée, elle a finit d'être sensuelle ; elle est volontaire et recomposé si on ne tient compte que de ce que Siphyl a sous les yeux ; mais l'horizon n'existe pas en ville et l'urbain vit dans un cercle très resserré ; aussi comme sa joue lui fait mal, qu'elle s'étire dans tous les sens comme si elle n'avait pas finit de résonner, il scrute provincialement de quoi detourner son attention de la douleur ; et comme toujours sur les grandes artère, il n'y a rien pour attirer son attention, le divertir de sa douleur ; on dirait que le même magasins s'ouvre de part et d'autre de l'avenue a intervalles régulière, pas tout a fait comme un jardin a la française, mais suffisamment géométrique pour que l'infini y fasse des noeuds de toutes parts ; « Ah putain!, se dit Siphyl, alors c'est ça...Alsace-Lorraine, la rue de mon enfance qui était un vrai Beyrouth aux heures de pointes ou voiture et piétons zigzaguaient aux hasards et a l'humeur, c'est devenu la Mecque commerçante ; on dirait un décor de théâtre pour une pièce du plus mauvais goût ou manque le plombier, et le bleu du bijoutier qui recevez affable, mais commerçant dans sa boutique jaune whisky, y-a plus de caractère, plus de personnalité, qu'une efficience du marché et des néons qui rodent par les rues et fait ses rondes la nuit...a heures fixe de quel pouvoir dépend le consumériste si les mécanismes de la surprise et de l'étonnement sont entièrement préparée, conditionné pour des ames mortes .....aussi peu étonnée que sont vrai les rires dans les émissions du jour de l'an....l tant et tant d'heure, de jours et de nuit a parcourir amoureusement tes rues....putain te voilà belle...la nuit ça doit être effroyable ce genre d'endroit on doit se sentir emmuré , posé sur une unique pierre, offert a découvert comme une proie ; comment ne sentez vous pas que vous la proie conditionnée par la culture du désert du "progrès", c'est vous l'humanité urbanisée..avant, la vie ne s'arrêtait jamais dans tes artères, tout s'y renouvelé d'heure en heure, et le centre ville n'avait pas ces airs d'hôpital vide, de maison fantôme ou rien ne bouge ; avant on pouvait la traverser sans ressentir cette présence systématique du pouvoir marchand, sans avoir l'impression de rentrer dans ses griffes savamment conçue et disposé pour capter l'attention dérouter le peu d'ame que cette obsessions avait laisser de vivant en eux, cette couche si fine d'imagination par laquelle la foule n'est qu'un objet téléguidé ;; l'espace neutre sécurisée, la felicité artificielle d'ou l'aventure est bannie ; avant t'était ma muse, ma déesse ; ma carte mère cependant ce n'était pas ton labyrinthe de vielles rues qui voyagent dans le temps, mais ton humeur différente, sensible a chaque instant ; maintenant tu sembles tellement lunatique, hystérique, constipé comme tout ce qui touche a l'argent ...mon coiffeur a disparu, ainsi que le libraire qui avait changé plusieurs fois de propriétaire et qui, a chaque nouvelle acquisition était resté cette même librairie, la mienne évidemment, mais offerte et conçue a chaque fois autrement, selon que le proprio avait le caractère ou pas de planter le tourniquet des cartes postales comme un arbre de fer sur le trottoir ; a la place il n'y a plus qu'une force neutre et univoque qui arrache son consentement au chaland... des bouches prêtes a recevoir et a jaillir les milles étincelles jaculatoires...putain mais on manque a ce point de vêtements et de chaussures pour qu'il n'y ait plus que ça a faire en ville, comme dans la vie, se vêtir?. Mais l'efficience du marché n'existe que parce qu'on veut bien y croire et s'en revêtir. Comment devient on complice de cette cruauté? Soyez résolus de ne servir plus.
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