29/06/2016
Le 60e degrés du solitaire
Jaroslaw Jasnikowski
Les choses surgissent au jour la chute.
Boris Wolowiec
Clotho lâche contre l'Incalculé le Taureau céleste qui le rate mais défonce les décans du zodiaque et flingue les margelles cendrées au sabot de cent-vingt; le lait de lune ruisselle de l'astre crevé vers l'extrémité de l'Olympe ou Clotho empoigne les rayons de la constance téléologique en pleine mutation monstrueuse ; une goutte de mercure mêle la mer au soleil a l'instant ou le taureau décapité abreuve de son sang, les coursiers haletants au sein des ondes ; tout à coup, les vapeurs de son corps s'exhalent et forment une couronne de silence qui entoure les âpres sommets des monts dénudés et muets de Scyros déployant son cône exemplaire depuis son propre horizon. Le héros, fils de Laërte entre par la porte de l’être et déploie, pour y aborder, le destin de toutes ses voiles; mais la ténèbre solide qui emplit l'outre de bure, l'attend, faux en main, a la borne du vrai néant qu'il cogne de son front et qui, quoique non-être, n'en n'est pas moins réelle que l'arche cyclique des flots, qui engouffre les rames fantomatiques autant que siffle dans l’écume, le souffle languissant du Néon.
La poudre des saules qu'une aile secoue et l'on aperçoit le temple de Pallas, conductrice de cette électricité de garage ; Ulysse boit l'eau pure des larmes d'errance aux sources de Diomède qui les offre a la mésange huppée. Alors le plus présent des héros, au fond de cet œil d'eau sans corne, sort de l’épaisse foret ; il s’appuie sur cette terre hospitalière sur laquelle glisse les constellations de plisse et le navire qui est la mer proche du gouffre ou la lumière se redresse et se lève en un tout sans obscurité; son regard merveilleux l'a scruter et sa bouche dit l'informulable aisance.
La douche chute du rideau garde le bourg du curetage en relief, la mémoire panée du torchon renfermant le levain ; le pain les a califourchés comme poussière sous les restes du tapis, le reliefs du fronton a roucoulé, et annonce aux tricotés que des laines grecques, riches, mais ingénues, sont retrouvées dans le fore des nuits de loups affiliés au servage : malgré la faim qui les consume comme des mèches et qui tourmente leurs rêves, ils s’obstinent heureusement, et persévèrent pendant leur mouise a des projets gnostiques plus sévères encore ; ils se sèvrent en rampant, de fleur en dons lancinants a travers les galeries de vers qui donnent l'alarme aux voyageurs inconscients.
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28/06/2016
Note
L’Europe c'est l’Égypte ancienne, le Nous éclairé, le Noût étoilé, l'Ouest américain, la dernière frontière, le signifié transcendant sans la fuite duquel, sans l'oubli il n'est point d'esprit qui se cherche et se découvre, ni de recherche et de vie dans la langue de l'esprit, l’Europe c'est le peuple dans la voix de chaque aristocrate confondu, c'est le palatin, et le palais d'or des découvertes ou tous sont prince d'une zone pavillonnaire certes, mais ou l'essentiel des substances nécessaire a l'alchimique transsubstantiation sont présent, l’Europe pourrait être autre chose qu’austérité, ce pourrait être au contraire, l’Épiphanie de l'intelligence et du cœur réconciliés par l'infini, c'est les secrets de la nature et la vénération du mystère, c'est le travail de la beauté du fondement, la patience intacte de l'attente, c'est la plante céleste embrassant l'ovaire terrestre des palmiers; les égyptiens de l'antiquité se percevaient microscopiques dans une structure d'une écrasante grandeur, la Grèce se rêvait transport sans mouvement, hormis ceux de la houle de beauté ou chacun fait a son échelle, ce qui lui plaît; l’Europe c'est l'idée d'un projet, celui d'une intégration infinie des individus a un degrés d'esprit et de conscience commune ou le bien absolu est clairement comprit comme n’était pas tout a fait de ce monde sans lui être complètement étranger ; ce projet l'esprit de la marchandise le dénature gravement, et le rend méconnaissable en sa profonde radicalité et originalité de paix terrestre reposant dans le spirituel et inversement, l'idée que c'est la passion qui sculpte les esprits autant que la raison ; la marchandise rogne le plan de cette épiphanie, les racines noétique de l'apparaître de la paix sont arrachées du sol spirituel ou le terrestre trouve sa justification, par les excès marchands, l'exploitation destructrice, l'avidité sans fin du perfectionnement des engins d'exploitations a seule fin d'en produire de plus monstrueux encore, l'inintelligence de la bêtise corrompe macroscopiquement le projet infini de la liberté, de l'amour et de la vie (pour un français, cette intégration de son pays a une unité supérieure, signifie quelque chose comme le passage de la liberté, égalité, fraternité, plutôt symbolique, a quelque chose de plus humain, réellement moins abstrait); au fond l’Europe devrait être un guide spirituel qui donne la direction d'une intelligence de ses fins, une justification au sacrifice sur l'identité immobile qui accompagne l’intégration ; or cette justification manque parce qu'elle est invisible au yeux des autochtones qui ont des lors davantage l'impression de faire partie d'un décors de film auquel il ne participent pas que celle d'acteur du projet sans fin, d'instrument inutile et volontaire de la tâche individuelle et collective qui est de rendre grâce de la raison, d’étendre les lumières de la répétition, les lumières du souvenirs éternel qui se prépare, et de bâtir autours de ce feu de joie.
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27/06/2016
A l’abri des revers
James Jean
Un dieu veille sur toi, Hiéron, comme il veillait sur Pélops ; un dieu s'applique sans cesse à faire réussir tes entreprises. S'il continue à verser sur toi ses bienfaits, j'espère bientôt tirer de ma lyre les sons les plus touchants.
Pindare
Il avait l'air lilas du phéromone fané, du jasmin prénatal au parfum carné par les retenues de souffle pressant la boue respiratoire sur les alinéas carbonés qui tamisent le foyer des effluves ; le regard définitif de la mer, nouait les ruines d'un ancien sample de groove solidement chue aux lois de la gravité de l'humour; l'ancienne couronne épinait l'Obscur foin de l'ohm, qui contemplait les lacets des solives disparues, en chantant, des tourniquets dans les boyaux, les premières traces d'un repère fondamental, un équilibre déstabilisant a l’intérieur du souffle luisant comme la flamme double des premiers balbutiements d'un reptile, les premiers mots de l'un sur de multiple lèvres peignant l'aiguille qui filait se renfermer contre l'origine insondable, l’Obstruée silencieuse où s'entend; la fresque représentait, le seuil délabré du mythe, le pont effondré de la réflexion, l'arc solaire souillé a la porte d’ébène brûlée par le sang aveugle des astrides; la mosaïque défraîchie relatait l'imperturbable enchaînement de la vengeance qui ne supporte pas précisément la conscience du mal, ou de le savoir exister ; l'agonie sans fin de la schizophrénie incontrôlée, résonne comme un râle sans fond dans l'approfondissement systématique et avide de l'horreur, cherchant a dépasser cette insupportable vérité par sa négation immédiate qui loin de lui apporter le victoire spirituelle sur le mal, plonge l’âme dans le bain ambiguë et sans relief de son désespoir ; la peinture de ce que pourchasse la raison, au delà du motif qui rend transparent, et donc présent, le principe jupitérien de toute force zététique, la réalité double de la fin, a la fois en nous et hors de nous, lié l'une a l'autre, l'une par l'autre en un chant ici transformé en cri silencieux, en grincement douloureux de l'anamnèse contre la sphère cintrée des fixes, lié non a la paix du discernement ironique, mais a la contemplation du mal sans fondement, qui entraîne les âmes dans l'enchaînement d'effets devenant causes d'effets toujours plus horribles et monstrueux, comblant a peine d'effroi la vacuité du désir qui a lâché la proie pour l'ombre; l'invisible haine du logos se cache sous l'hypocrite justice qui alimente une nostalgie propice cependant a l’éveil du ressouvenir et a la claire dichotomie du sens et de son apparence insoluble a l’anamnèse; un portrait de Tantale en père du doute, trônait au cœur du tableau.
Le pic tronqué du mont sipyle flotte au-dessus de la tête de tantale a moitié immergé ; son corps, tenaillé par la soif ne laisse voir aucune entrave ; ses mains libres, sont pourtant liées, par la menace invisible qui le retient de boire pour ne pas être broyé; le conteur est aveugle parce qu'il entend ce que parler veut dire ! Et que l'intelligence mythique a pour objet le Seuil ! il sera rongé par la soif pour avoir livré aux hommes un témoignage de la réalité effective du chien en or d’Héphaïstos ; il sera immobilisé pour l’éternité parce que la révélation d'un paradoxe sème le malheur dans les familles; quel plan divin a t-il dérobé ? comment une réalité divine garderait elle son sens pour les mortels qui habitent l’Alzheimer des cavernes ?... pourquoi a-t-il douter ? C'est une question dont l'absence de réponse existe sous la forme d'un monde ; il n'en existe aucune science définitive et complète en l'homme, c'est le point de départ du mythe sa racine dans le fondement entièrement certain entièrement exploré de la réalité de l'esprit avant tout science objective ; il douta des dieux comme on chute de l’angélisme dans un vertige ou les réalités divines perdent sens, et voulu juger de leur discernement en leur faisant manger son fils Pélops ; il se fit une idée objective de la confiance; les mythes n'ont pas attendu Hegel pour circuler pathétiquement et montrer dialectiquement la différence de genre qui existe entre entre le divin et le monde mortel ; sur quel versant naissent les Moires, reste une question indéterminé, et les Moires des guides pour rendre sensible le trait d'union, la soif de Tantale qui semble la faille sèche d'un trait de lumière dans le mur de l'oubli, par ou la mort du père éclaire le lien de filiation spirituelle, et sa continuité rompue ou en équilibre, livré a la mort, au supplice éternel d'une mauvaise conscience, et a la lente et interminable désagrégation ontologique, visiblement rongé par la défiance qui suspend leur lien vital et vivant entre l'eau et la pierre.
Les saulaies inclémente végètent pierre en pendeloque que le vent froisse, entrechoque en nymphose, l'envie crue de la démence, l'agitation des lymphes dans les soies communicative de la fresque, montrait Thétis portant son fils jusqu'au noir Tartare,ou elle devait le plonger a nouveau par le talon dans le Styx. Les mélodies d'outre tombe du devin de Carpathos, mélangeaient les maux et les plaisirs comme un souffle impétueux résonnant dans le fond d'une caverne marine, et lui ordonnait ce sacrifice magique ;le ciel propice, aux purifications, forma ces ondes mystérieuses, où, vers les derniers rivages de l'Océan, le père d'Achille se réchauffe au feu des astres qu'il reçoit dans son sein : c'est là, sur le bord de l’Achéron que l'Incalculé perdit de vue la mère venu offrir à des dieux inconnus des sacrifices horribles, des présents expiatoires. Mais de la tourbe fatale et retrounée, déjà, un autre fils se lève, et des ondes stochastiques pétrie d'un nouveau souffle, une nouvelle plaisance; des confins de ce père au milieu des prisons flexibles des flots, s'ouvre les cachots et les tombes se vide de leur sueur d'ossuaire; elle ruisselle du front des âmes scrutant les fin fonds de la plongée hors monde, dans l’abîme transcendant l'extase hyperbare de l'ego; sa chaire en suspension, devient poreuse comme les murs de Cirrha la naine noire, aux densités incalculables qui essorent l'Incalculé; les ours d’écume pérégrinent sous les fuseaux horaires; et en s'approchant des dernières gréves des rêves l'Incalculé put apercevoir les premières greffes moléculaires, les premiers agrégats de la somme des livres aux syntaxe désarmées.
L'Incalculé sent, a la venu de ce nouveau père hébreux, son âme asphyxiée; l’anamnèse se referme, l’œil un instant se change en statu de sel; la nature dialogique de l'esprit expire dans un dernier souffle de pierre, et le premier moteur fume une épaisse vapeur blanche comme un choux; il perd tout connaissance de lui-même, l'effroi le pousse au centre des Cyclades dont le cœur se referme; déjà les rames se brisent contre les rivages élevés de Lemnos; la fresque se referme comme une sphère sur sa chaire étouffée qui doit autrement s'inventer une âme maintenant disparue; les voix maritime se bouclent sur elle-même; l’île de Naxos, l'île chère à Bacchus,n'est plus qu'un grain de poussière qui obscurcit la mer ; et là, du haut de la poupe, le héros renversé sur le ,pont, prit de terrible convulsion, en proie au feu invisible de l'esprit, offrent par son silence d'effroyables libations au dieu, et le supplient de ratifier l'oracle, de confirmer la parole de Calchas; mais les quatre vents soufflent sur tous les noms, ils sont l'innomé qui du sommet du Cynthus trempe leurs voiles dans la glu; Ce sont les quatre vents des cieux, qui sortent du lieu où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre. Les chevaux noirs attelés à l'un des chars se dirigent vers le pays du septentrion, et les blancs vont après eux; les tachetés se dirigent vers le pays du midi. Les rouges sortent et demandent à aller parcourir la terre. Dans un dernier effort, l'Incalculé, lève de nouveau les yeux sur la fresque a l'image troublée; et voici, quatre chars sortaient d'entre les deux montagnes de silipe et d'olympe; et les montagnes étaient des montagnes d'airain semblable a la coquille d'un œuf fusionnant au creuset des nouvelles visions.
Le vaisseau disloqué ne flotte pas en membre épars sur la mer, mais se recompose comme le tout premier vœux d’où l’âme naît: elles n'auront plus faim ni soif, elles ne souffriront plus du vent brûlant ni du soleil, car celui qui les prend en pitié les conduira, il les mènera vers les eaux jaillissantes; l’âme d’Achille qui soulevait le monde, est désormais écrasé sous un poids incommensurable, un soucis qui au comble de sa misère se disloque et se supprime lui-même; l'Incalculé se relève, il a change de nom, l’âme nouvelle qui le meut et l'emporte a renverser les lois immuables du destin. Accablée de tristesse, elle répand des larmes amères, qui en séchant discerne l'astre noétique et les statues de sel; la sphère du temple a nouveau se brise en trois ombres et des ruines éclot la lumière a sa place habituelle prés des flots, et des vents.
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