08/02/2016
6EQUJ5
Ken Knight
Sur la plage le parasol fermé pointe au firmament
Ma langue savoure les grains de sel sur mes lèvres moites
Mes pieds s’enfoncent dans le sable chaud
Le sommeil me guette
Le rêve m’attend
Le soleil grandit l’éternité de mes pensées.
Rembard
...pour les âmes délicates, enfin évadées de l’utile, et définitivement réintégrées dans le superflu.
Samain
A cette époque nous flagellions le fleuve d'oxymore, et le dos du temps rougeoyait autour de nos rames plongées dans la tempête inouïe qui devait tout emporter les cotes tièdes du bouillon des paroles intérieure en fumée et diamant ; l'écoute chétive des âmes a peine sensible a la grandeur de leur sentiments ne captait plus les plaintes des souffrances a remédier; fouine évidemment avait fini par renoncer a son journal de bord ; les repères absents ne laissaient que peut de trace du voyage qu'ils faisaient a travers les récits possibles du supposé existant; il aurait bien aimer décrire le chant mythique des sibylles mais le silence même de la langue regagnant ses pénates et retrouvant son essence dissociée, bouter hors jeu la description ; fouine senti alors physiquement son cœur s'enrichir d'un secret; les mots en lui, voulaient renverser le monde parce que l'essence de la langue y était cachée comme une âme, craintive, hagarde, égarée mais gagnée ; rien n’était plus fascinant a ces yeux que ce spectacle actif de la beauté ou la langue se brise contre l'indescriptible, offre l’âme a elle-même et la révèle plongée dans un bain de merveilles que la syntaxe trop humaine, ne peut exprimer ; ce ciel qui pénètre physiquement le corps en le déchirant de douleur est le ciel de la parole qui n'a pas jaillit du cœur de l'homme et le crée en lui offrant aussi toute le compréhension nécessaire ; fouine ne pouvait refouler l'interrogation qui le rongeait depuis sa naissance comme s'il avait été habité depuis toujours par la parole sans le savoir, sans pouvoir même le comprendre puisque dans l'ordre purement humain, ce sont les choses qui explique la parole ; il l'a laissa donc éclater en lui comme une bulle informatique qui renversé pour elle-même, l'ordre établi derrière lequel se cachait le gouffre d'une profondeur infinie de réflexion, ou les synapses suspendus dans l'espace temps abstrait, retourner le cadavre de chair en une pointe d'esprit.
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07/02/2016
In nuce
denis forkas
Parle que je te voie ;
Pour moi la question n'est pas de savoir : qu'est ce que la raison ? Mais qu'est-ce que le langage ?
Hamann
L'image logique de la création roulait encore dans ses propres déceptions, quand le Volusia Steamship perdit de vue les coordonnées et la silhouette du dernier système astrale, au delà duquel les livres d'astronomie n'avaient noté que des repères chimériques, qui parait-il indiquaient la voie du souffle de Galilée, qui longeait les cotes d'or du dreaming que le bâtiment perdit de vue aussi comme un cygne tournant sur l'eau en franchissant d'un traits les limites du raisonnable; la borne dernière flotta derrière eux un moment, comme un vitrail posé sur l'horizon, une plaie qui saigne et se transforme en limaille de verre pour les gestes de l'imposition ; devant eux, un univers grouillant de forme ; un sentiment grandeur nature qu'inexpliqua la pensée élaborant sa langue au bâti des tombes vides, par ou il passeront sous Kero-Zen Harper et le cap des secousses ; en terme de perdition, le salut pouvait être suivit d'effet, mais si le cœur n’était pas pur alors le désir se torturerait lui-même ; a Stumpor ils croisèrent les revenants glacés des premières ères glacières, suivit d'une autre troupe d’exorcisés, mais des coups d’échines transparentes empêchèrent tout débarquement, et hâtèrent leur barque prise par le courant d'image vers le désordre des grandeurs sans lequel il n'y a pas once de réalité du désir ; un monde a l'ombre aussi essentielle, que les ailes au labyrinthe s'offrit a eux; contrairement a ce qu'en disaient les poètes, la nature ne parlait pas d’elle-même, mais toujours déjà, été parlé par les logorrhées du cœur dont elle mimait de ses lèvres végétales les accents; l'incommensurable dimension de l'amour rendait difficile la cartographie de ces régions étrangères a l'objectivité indifférenciée; car une fois sur la table, l’aulne reverdissait, et la carte redevenait une feuille vierge aux mots du précis psautier que Devanbas serrait entre ses mains, l’œil rivé par le hublot sur l'angle des chutes de la séquence d'analyse sauvage dont l'image refluaient l'encre en échos de crane inerte habiter les visions nocturnes qui peuplaient sa pensée de veines noires ; il n'y avait plus de limite a la fascination de l'esprit pour le vide bannis pendant tant de siècles ; Devanbas pourtant, a mesure qu'il voyait réellement le monde prendre la forme d'un sentiment sans mesure de la grandeur du beau qui organise toute lumière, se refermait sur lui-même, comme s'il avait été un cœur enchaîné au piloris de sa charge, un homme jeté au gouffre plongé et intéressé a son combat avec son contraire, cherchant dans son cœur la réponse a leurs impossibles répons ; il était alors la proie des plus terribles combats intérieurs, la douleur de l'esprit concevant non pas son propre anéantissement, mais sa propre faute était telle qu'il vivait l'enfer chaque fois qu'il franchissait ce passage ; le capitaine ordonna qu'on vérifie les marchandises dans la cales, et qu'on désarrima les lestes qui se mirent a flotter autours des cadrans et des aiguilles des manomètres inversés; le volusia ralentie en pénétrant dans l’âme suspensive d'un antique penseur, les feux de pierre antique brulèrent comme un lierre, les lien de l’âme captive d'autres planètes,et le sentiment de revenir a soi par ce monde roula dans la poitrine de Devanbas, sous les murs de Troie ou il affrontait seul son démon et se faisait dévorer par le géant de Goya; ce que vécurent les saints, est l'exception commune de ce que vit tout homme ; le mamelon d'os sur la terrasse stellaire, empalait d'ivoire le dard creux du spectre linguiste; la coque ébranlée par les forces en mouvement, Devanbas prit la couleur du ciel qui était d'un bleue abstrait; la main enfouie dans un sac de nœud, éprouvant des mots une puissance différente et nouvelle, volontaire et gracieuse Devanbas reconduisait sa pensée fracassée et rassérénée.
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04/02/2016
La suspension d'Ashavérus
James Guppy
Les souvenirs séparés temporellement peuvent-ils contenir leurs visés en tant que composantes réelles ? Husserl
Devanbas a peine sorti du croupion de l'ancien monde, s’accroupit sur les rives du souvenir qu'un regret rendait impossible a boire même a la source lacunaire comme la flaque fantôme du savoir, qui se retrancha dans ses fils, entre ses mains et ses doigts floués, qui le laissèrent sur sa faim tout incompris et a nouveau saisit d'effroi; il faut dire qu'il se voit sans se voir, qu'il se perçoit encore assez obscurément, puisque la glaise qui borde ce miroir ou ondule sa face, le regarde, le dérange, le surprend et l’inquiète quand il la voit qui le détaille et conclu, de la silhouette au mouvement, qu'il est sombre, que sa chair n'est qu'un vide, la production d'un vide, un nuage de cendre adamique s’étendait dans la poussière et l'ombre pulsée, si dense des arcades froncées du néant enfoncé en lui-même, mêlant bourrelets de front aux cols blancs des cratères ; et déjà l'orage fourbit ses arrangements, la mort s'habille derrière son paravent, elle se prépare et au loin la toile se déchire, laissent tomber de vifs éclairs de silence tournoyant dans la poussière brisée des annonces d'anciens temps, les nouvelles révolue de la mort par temps de grands bouleversements ; les tempêtes qui sommeillent aux frontières de l'Un se réveillent et révèlent, dans un calme si profond, une figure idyllique du monde illuminé, la possibilité d'une synthèse absolue, radicale, circulaire et discontinue de la vie avec la voix, dont l’échange porte tout a son entière effectivité, un paysage d'une telle beauté qu'il ravi l’âme et l'emporte sans la rendre a jamais, a travers les vols de transhumances découvrir une terre qui ne peut se dire que comme cœur fleuri d'incandescence éternelles, jardin, éden, prairie qu'aucune parole humaine n'a encore souillée, une étendue physique du silence ou niche certainement la raison, silencieuse et si calme aux confins circulaire accroupie, silence de l'ignorance, qui fait du monde l'expression du non-savoir, et en sa forme informe les êtres de leurs communion, si profonde et tellement entière que sa paix en recouvre les parois de la caverne d'une atmosphère nouvelle, qui n'a rien de raréfiée quoiqu'elle soit instamment torréfiée comme ces pilons du hauts desquelles les veilleurs garde sur la trame l’œil et l’écoute ; d'un regards ils perçoivent les premiers signes du déchirement, et s'empressent par la surface liquide du refoulement originaire de recourir au verbe pour a nouveau s'enchanter et engendrer a nouveau le trésor des signifiants et l'ensemble vide d'Un chant qui rétablit toute la vie de la parole; celle-ci née malgré lui, de ce trop plein de mousse qu'il contemple comme une souffrance se vide au contacte des bois, des herbes trace de la brûlure, flamme verte entièrement consumé de la présence vegetante ; c'est par l'ancien sens de la chute, l'ancien sens du désastre que Devanbas s'oriente ; il ne craint plus l’éternel regret, il est prit dedans ; et s'oriente, selon la pente dans le vent d'un très vieil incendie dont la trace laisse souvent deviner la présence du seuil.
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