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31/12/2013

sans titre 2

La bibliothèque était dans un désordre inconcevable, les rangées de livres renversées s'éparpillaient sur le sol comme un alphabet en ruine, le linceul d'un dieu mort noyé dans les vues de ses témoins, l'observatoire recouvert de runes indéchiffrables ; K. s'arrêta net sur le seuil de la pièce, eut l'impression d'avoir été violé dans son rôle ; tous ces livres qui claquaient des dents par terre, c'était aussi effrayant qu'un marécage plein de gloussement et de susurres a traverser, l'un d'eux ( a moins que ce ne fut le vent) ouvrit brusquement la fenêtre et mouru sur les contre forts de la montagne factice de papier crépon en désordre qui ondulait comme la première ride de la flasque liquide du miroir de la vie, remontant sous l'opération du vide créé, jusqu'aux griffes d'un oiseau de proie invisible.

 

K dans son bureau, le nez plongé dans un livre plus grand que sa tête, semblait fourailler comme une souri un linge sous les lignes d'un horizon tombé en miette page après pages ; un bonnet de nuit en forme de cornes de boucs lunaire, lui donnait l'air d'un chef d'orchestre radieux venant d'avaler un poisson a l'embardée de sa symphonie ; et sous ces airs de vieux pécheur impénitents, la passion en lui invisiblement, continuait a disjoncter dans la voie inconnue qui chantait sur le vélin, frémissait comme l'éclosion de la lecture, que le lecteur attend en secret, en se disposant a l'ignorance ; K. comme tout lecteur attendait toujours un renouvellement complet de son être, une réactivation de muqueuse cérébrale qui tisse cet éther fait du rien entre les choses ; et accompagne ou se décline depuis les sommets de la certitude jusqu'à la vallée du sentiment selon des variantes compilées en une histoire ou se raconte en forçant les portes des catégories, et en commençant par « Il était une fois... » comment c'etait en dévalant la pente de Béthléém  que la parole etait tombé dans la bouche d'un enfant inconcevable ; une histoire qui reliait l'impossible a lui-même, en donnait mieux qu'une intelligence, une sensation qui faisiat l'histoire au coeur du dieu dont la mise en bouche  est l'événement ; l'impossible au coeur de la langue, et l'homme dans un monde de tentations qui se révéleront être un miroir; le simple bureau de K. était a ses yeux en soi tout un monde ; tout un système de renvoie entaché d'émotions a certains livres qui contenaient ces mots transitoire et fabuleux, ou parfois l'intelligence et la passion ne faisaient plus qu'un tout en se sachant double dans le monde ; pas double en elle-même, comme si k. avait pu vouloir aussi autre chose que sa félicité, et que désunie en lui-même il ait cru possible de devoir paraître univoquement dans le monde des doubles et non plutôt, résigné a paraître le contraire de ce qu'il était paraitre triste tout en etant joyeux ; ainsi K. par exemple voyait dans les anciens manuels de piété protestante une éducation de la personnalité se hissant a la communication avec l'être pratiqué comme théâtre de geste ou acte complet de sa personne, éthique forcement fondé sur le sacrifice de soi, par laquelle K. apprenait les bases du rôle fondamental, celui ou l'un se connaît trine, un comme le jour et la nuit, principe valable pour toutes sortes d'intervalles, valable pour tous les temps, tous les vides dont le commencement est arbitraire, la fin aléatoire, et souvent tellement réfléchit, qu'en l'absence de naïveté la vie d'angoisse s'enferme elle-même dans la confusion, tourne en rond comme Sisyphe, rend indiscernable, identique le commencement et la fin ; identique parce qu'aucune fois n'a été la bonne, celle ou l'impossible tisse la trame d'une vie dont l'histoire se raconte comme une advenue de l'impossible malgré la mémoire du partage ou il est exclu. Tout les livres n'en sont pas capable, tous ne le sont pas d'une manière systématique, certains parfois brilles de certaines pages comme des enclaves reversées, des port d'eau pure ou flotte la raison au pavillon de la la joie. Cette joie qui accompagnait K., cette joie d'être il la devait en partie a ce livre oublié et perdu dans le fond de sa bibliothèque dévastée selon lequel c'était la chose la plus difficile et la plus humaine que de définir l'invisible, non pas de le signifier n'importe comment, mais par une intention pure et une volonté éternelle, identifiée, a la structure paradoxale de ce que ce sentiment sublime comprenait d'intelligence de l'un trine qui fonde toute personnalité ; l'invisible nommé conservait en K. sa présence que K. explicitait aussi parfois en termes plus humain, comme un constant dépassement des contraires, comme l'unité qui était leur produit le plus improbable, le plus difficile a concevoir pour toute cervelle un tant soit peu humaine ; cette joie indéfinissable qui arrachait Orphée aux enfer et le hissait dans une lumière invisible a la plupart des hommes, K. la vivait comme un poisson vit la rivière, un bacille buttant contre la poche de placenta stellaire; et quand devant ce vide immense, infini, peuplé de signes contraires incapable de révéler aucune berges, il levait les yeux sans atteindre du regard aucune rive par delà le rien, une plénitude n'exprimant plus aucun besoin terrestre, plantait sa langue en lui et enfantait le Verbe de sa bouche qui parlait d'autres langues.

23/12/2013

Lettre adressée au ciel par le moyen du non-savoir.


Cher Père Noël, donne moi de ne jamais te perdre dans mes corrélations de signes intempestifs, et qu'en eux la trace de ta naissance me guide et m'émeuve, et croisse toujours comme une route ou tu mènes la danse dans le ballet des plaques tectoniques de mon germe putréfié.

Amen

Oaristys

 

D'entre eux s'étiraient les racines de leurs fibres ; les tiges de pensées qui sortaient comme des feuilles d'acanthe, et s'enroulaient en volutes sous le tailloir du chapiteau corinthien. Du coeur fendu coulait la liqueur noire, l'encre macérée de la messe moderne, le teint du dégoût absolu de soi ; la flamme noir de la lumière bon marché, foireuse et glauque comme une bibine a bas prix, et qui danse comme un coin de parking, sous le falot de secours grésillant par intermittence ; « Exit » ; gravé sur le dos vert du gros moustique sans ailes qui bourdonne de joyaux accrochés au mur ; il indique la route des Indes, celle des affranchis des Andes du cafard, qui font des impasses des portes ; sont elles percées au mur? Suspendues au vide? Monadiquement, sans porte ni fenêtre, il n'y a pas de voie de sortie, qu'une fausse croyance a abattre, mais d'où il est difficile de s'échapper, de s'extraire, a moins de concevoir parfaitement et de redoubler une essence, forcement donner d'ailleurs, que des pièges séduisant, des projets inabouti de la vie sans Passion, provenant d'une essence mal conçue et mal projetée, a vous faire dresser les cheveux sur la tête.

Le maître crapaud me dit : ce que tu as sous la main est insaisissable...pschitttt.... projeté, anticipé, venant de loin en toi, attendu, sans qu'aucune présence réelle ne puisse aboutir, renverser ton incertain amour en certitude franche ; et il me presenta sous forme de pillule, le terme de l'inflorescence comme un effacement ; pas de soucis ; regarde bien par ce trou entièrement torve..comment t'y vois tu? ….Plein de dégoût? ….c'est bien, tu vois mieux le commencement absolu de ta vie éternelle prendre racine dans le désordre apparent de ton besoin d'absolu ; maintenant chante, mais pas avant de t'être perdu dans la réflexion, et le monde sera la fibre de ta voix, et la matière recomposée en langue orientale, rejoindra avec d'autres, a travers les souffrances, l'épopée du souci toute contenue dans la certitude de toi devant dieu.

 

Quelqu'un fit gicler un mégot de clope a quelques mètres, le projectile se cracha sur le goudron en boule comme un astéroïde dans sa robe d'étincelle après avoir dessiné toutes une chaîne de montagne que dévalé le cristal droit du néons blanc, a travers un nuage de cigarette, entre les dalles cimentées ou l'on chantait en public au fond d'un cercueil de ciment.

 

Le mégot roula sous la caisse, une sous fords bleue marjolaine, qui brûlait ses vitres dans un silence de glace, pendant qu'on parlait de tout et de rien, au fond du parking souterrain, sous un gros crapaud noir qui gonflait ses joues et expirait l'air, en formant d'immenses bulles de ciment noir par chaque narine, verte, rubiconde, alternativement, comme le clignotement très lent de la respiration ultime ; on chantait un air qui avait bien du passer a travers toute la terre, et faire le tour de toutes les bouches avant qu'il ne nous tombe dessus, qu'on le débouche a nouveau, et ne le décoche d'une manière nouvelle, peut-être plus gravé au canif sur le bois tendre des bancs qu'a la kalachnikov d'où pourtant il nous revenait en mémoire, renvoyé de l'apollinien au dionysiaque constamment ; entre le terreau et la cime des arbres qui formaient une mire masquante absolument tout ce qu'on détestait et qu'on avait sous les yeux en permanence, se déployait un tout petit peu plus de nous, juste ce qu'il fallait de chacun pour que le chant se contente de nous ; moins on y voyait et mieux on jouait parfaitement notre rôle, et seul le chant nous guidait comme de lui-même sous les fenêtres des immeubles errants ; la ville était en marche cette nuit la, et moi, toujours le même, je n'avais pas bougé de ma tristesse ; et seule la confiance folle mise dans ce chant put m'extirper de cette poix morose.