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31/03/2017

DIACRITIK

On peut dire que l’intériorité de l'existant est la vérité, si on commence par dire qu'elle est d'abord la non-vérité.

Kierkegaard

Il ne faut pas dire du mal du paradoxe, passion de la pensée : le penseur sans paradoxe est comme l'amant sans passion, une belle médiocrité.

Kierkegaard

Mon idée principale était qu'à notre époque le développement du savoir a fait oublier l'existence et l'intériorité, et que c'est par là qu'on doit expliquer le malentendu entre la spéculation et le christianisme. [...] Si l'on avait oublié ce que veut dire l'existence humaine religieuse, on avait autant oublié ce que signifie exister humainement ; c'est cela qu'il fallait donc retrouver.

Kierkegaard

 

Dieu étant sujet n'existe qu'intérieurement pour la subjectivité.

Kierkegaard

 

 Lorsque je suis véritablement en moi (et non pas faussement en dehors de moi-même), la vérité, si elle est là, est un être, une vie (...) La vérité, cela veut dire que je ne connais alors la vérité en vérité que lorsqu’elle devient vie en moi.

Kierkegaard

 

A l’aune d’un critère si créateur, quand la philosophie se fait création, toutes les doctrines adossées au marketing d’une marque, d’un emblème, ressemblent à un banc d’école éculé, luisant et crasseux à mourir. Le philosophe, le penseur privé ne saurait jamais se reconnaître dans ces affiches, sachant que ses écrits n’adviennent que devant la difficulté de penser ce qu’il pense, et qu’un sobriquet, entendu de tous, ferait tourner au comique. L’époque est à l’énonciation d’absurdités adornées d’étiquettes comme une marchandise dont la nouveauté tient à l’emballage et à rien de moins qu’à une logique de supermarché. Quel est ton personnage et jusqu’où a-t-il entraîné ton écriture ? Telle est la question que le philosophe est amené à se souffler sans cesse à l’oreille.

 

https://diacritik.com/2017/03/31/quand-le-philosophe-devient-son-personnage/

DIACRITIK

 La foi est justement la contradiction entre la passion infinie de l’intériorité et l’incertitude objective. Si je peux saisir Dieu objectivement, je ne crois pas, mais justement parce que je ne peux pas il faut que je croie, et si je veux conserver la foi je ne dois pas cesser d’avoir présent à l’esprit que je maintiens l’incertitude objective, que je suis « au-dessus d’une profondeur de 70000 pieds d’eau » dans l’incertitude objective et que, pourtant je crois. kierkegaard

 

Contradictio est regula veri, non contradictio, falsi.

Hegel

 

Bien sûr, ils savent – comme nul autre – voir la beauté. La dévoiler ou la découvrir jusque dans le sale, dans le sordide, dans le tragique. Mais ils savent surtout la créer, l’inventer ex dolore. Aimer tellement le matériau-monde qu’il s’affranchit de quelques-unes de ses inerties et de beaucoup de ses hideurs. Il n’est pas un instant question d’esthétiser le malheur, il ne s’agit que de le transsubstantier par l’eucharistie païenne d’une extatique du poème.

 

https://diacritik.com/2017/03/30/ernest-pignon-ernest-et-andre-velter-ceux-de-la-poesie-recue/

DIACRITIK

Toute chose est en soi-même contradictoire.

Hegel

 

 

Protagoras bègue, Valls ne porte en lui effectivement comme tout sophiste aucun projet, aucune vision – il est le désert plastique de la politique. Il se tient, à l’entrée de tous les partis, comme une enveloppe vide qui attend cruellement son destinataire mais craint toujours d’être poste restante au mieux, lettre morte au pire. À ce titre, dans le jeu politique (car il croit qu’il s’agit d’un jeu), Valls surgit toujours comme une place à occuper, ce en quoi il incarne avec rutilance cette rhétorique contemporaine qui, à la lutte des classes fondatrice de la violence de nos sociétés, substitue par cynisme et calcul la lutte des places. La lutte n’y est plus une lutte car, de ce monde devenu open space hypertrophié et entreprenariat généralisé, il ne s’agit plus de s’affronter à une question mais de négocier avec la question : il faut dédramatiser la violence d’un choix politique pour lui substituer une compromission qui relève d’une contractualisation de la vie politique au sens managérial. Le management est devenue la seule grille de lecture des actions politiques sous Hollande : son ennemi était la finance, le management sera au fil de son quinquennat devenu son meilleur allié. Valls n’attend pas de rejoindre Macron – il faut entendre ici le désastre dans toute sa noirceur : dans la lutte des places qui est une version barbare mais policée (quelle meilleure définition aujourd’hui de la bourgeoisie désormais toujours télévisuelle ?) des chaises musicales, Valls attend de Macron une promotion. Il est semblable à un chroniqueur de Cyril Hanouna qui réclame un plan-caméra – il n’est d’ailleurs guère étonnant qu’une émission aussi violente que Touche pas à mon poste ! fasse de tels scores sous Hollande tant elle est aussi bien télévisuellement la version catastrophique mais juste d’un conseil des Ministres sous Hollande – la violence de sa mise en abyme.

 

https://diacritik.com/2017/03/30/manuel-valls-sganarelle-de-la-presidentielle/