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06/09/2013

sans titre





Quand Baltazar s'éclipsa du bar et repris la direction de la place Clichy, l'aurore commençait a étendre son linge  sale et froissé, qu'elle essorait a peine au dessus de Paris en gonflant son ventre blanc et flasque de truite couchée sur les toits, et qui bientôt se fendit comme un oeuf poché plein des formes inédites du meurtre et de souffrances, déroulant un ciel de chaume, auquel elle tarda encore a mettre le feu pour, recouvrir la nuit ; déjà les premières tuiles, volaient en éclats, et Baltazar rentra a son hôtel sans avoir, trouvé le sommeil, plus angoissé que la veille ; « il faut que je dorme » se répétait il en marchant, comme si sa vie en dépendait ; ou comme si quelque chose, peut être un cil, une tuile ou une écaille tombée du ciel, s'était déposée sur la source de sa lumière, y laissant l'emprunte digitale d'un voeux, qui aurait posé son doigt sur l'iris, en pesant de tout son poids sur ses poumons, jusqu'à obstruer toutes les alvéoles de l'air. Les balayeuses passaient et repassaient en revue le goudron, comme des insectes verdâtres paissant scrupuleusement un sol martien pour ponceuses géantes se nourrissant de déchet ; au loin, Baltazar imagina un cap canaveral anonyme, émettant ses ordres sous formes algorithmiques, d'ondes radio longue distance, a toutes la machinerie des rouleaux d'émeris qui se hâtaient impersonnellement aux finitions, avant le vernissage quotidien, de la galerie, qu'ils polissaient inlassablement dans toutes les directions, comme s'ils avaient lustré la scène miroir asphalté de la Ville Monde pour aplanir le lit des automates avant leur réveil administratif dans l'absolu banalisé ; simultanément tous les réverbères du quartier s'étaient éteint, et gisaient comme les pôles dénudés des électrodes de tungstène attendant patiemment que la prochaine décharge de la nuit, a nouveau accroche sa guirlande galvanique d'arcs électrique a leur fuseaux ; les arbres piaulaient sans retenue comme des bijoux compliqués pleins d'aigue-marine en pampille ; Baltazar faillit être éclaboussé par un libraire qui vidait un seau d'eau sur le seuil de sa boutique ; une vitrine, que Baltazar regretta de ne pouvoir approcher de plus près ; ce qu'il compensa en goûtant toute l'idéalité imaginée de ce qu'il aurait put y voir ; les façades ravalaient leur propres lueurs par les fenêtres ; les caniveau se gargarisaient d'écume blanche, d'une eau qui regagnait par le siphon l'antre des égouts et sentait la lessive ; il contourna l'escabeau d'un laveur de vitre double en apparence, et qui sifflait comme un moineau traversé par le jour, suspendu a son reflet impeccablement renvoyé ; les rues étaient quasiment désertes, les voitures dormaient en d'interminables files de troupeau immobile comme une langue sans pensée, un véhicule sans voyage ; c'est alors que Baltazar ressentie une vive douleur dans le bras gauche, un ankylosement, une paralysie a laquelle il n'eut pas le temps d'opposer la moindre contre-mesure ; un poussée de fièvre subitement cloqua sa vue, la rue se déforma comme un plastique se tord dans tous les sens sous l'effet du feu, les immeubles bombèrent le torse comme un liquide se trou sous l'effet d'une bulle, qui lui crèva les yeux en multipliant a l'infini les angles blancs ; sa vue flocula de plus en plus, comme si ses liaisons nerveuses s'étaient tout a coup lyophilisées, il s'effondra dans un rouleau de houle atmosphérique qui l'enveloppa d'un ossuaire de moutons blanc qu'il bu par le front un instant encore, comme une vapeur échappée de son cerveau sur le carreau avant de s'évanouir.



Plusieurs fois dans son agitation sa conscience émergea comme le radeau de la méduse qui par intermittence, reprend une bouffé d'air avant d'être a nouveau renversé par la tempête et les flots ; d'agonie en délire il s'éveillait sans se réveiller tout a fait ; ses jambes lui semblait d'étranges pompes a gaz phallique qui léchaient l'organe sexuel du soleil, sur lequel il marchait comme dans un lait très épais ; par moment il brûlait, puis un orage éclaté et une grande pluie fine se rependait dans tout son corps ; il était traversé par d'étranges questions a demie conscientes ; qui lui demandaient ou commençait le ciel? Dans les moments les plus effroyables, il lui semblait que la douleur voulait lui parlait, qu'elle disait quelque chose, qu'elle l'interrogeait et lui demandait s'il se souvenait de quand pour la dernière fois il avait été encore un enfant? Et quand son corps n'était plus qu'un cep vrillé et ses nerfs des bâtons de ronce qui hululaient intérieurement comme la dame blanche cri sur ses petits pour les faire fuir loin du nid quand le temps ait venu pour eux de prendre toutes leurs liberté, il se sentait reposer sur un lit de lances, percé d'aiguilles et de piquants dans une odeur de pin et de sous-bois qui l'égratignaient ; parfois entre deux fièvres, en ouvrant difficilement un oeil il apercevait des ombres indéfinissables qui filtraient a travers le prisme flou d'une chaleur qui rendait l'air tremblant ; elles semblaient n'être qu'un point sombre en permanente et instable dilatation, la palpitation d'un coeur noir qui charriait un fleuve de goudron a travers une lentille de verre concentrée en une puissance dissolvante qui du très fond de l'espace sous une pellicule de lumière, devenue avec la chaleur, presque palpable, gesticulaient comme des symbole chinois, entre les permanentes crevaisons d'éther liquide, dans des embruns de neige carbonique ou il était emmuré vivant ; comme cloisonné a sa propre mort, identifié a elle, vivant de sa mort, comme un poisson mutant amphibie, qui renverserait les conditions normale de sa vie, vivrait a l'envers, au rebours, sans distanciation, par une sorte d'aberration de son esprit prisonnier de sa chair torturée ; il n'était plus qu'une fumerolle divaguant sur un sol extrême et il pensa qu'il avait toujours vécu les yeux collés a un mur qui se mettait maintenant a bouger.



Il s'éveilla encore, il ne savait plus du tout ou il était, et il lui sembla qu'il se levait, non pas de son lit dans sa petite chambre d'hôtel place Clichy, ni non plus dans sa chambre quittée précipitamment a Lisbonne, et en laquelle certainement, sa femme reposait seule rue vasco de gamma, mais de son propre réveil ; comme d'un réveil dans le réveil, comme si l'éveil au corps quotidien, n'avait été encore et jusqu'à présent qu'une partie seulement de l'iceberg et qu'il lui fallait encore parcourir toute une longue distance sur le continent de sa conscience, pour qu'elle se détache de ses confins, s'approprie sa propre peau immatérielle en revisitant toute l'ampleur de son paradoxe a sa limite ; il étouffa, tomba en lui-même, sua, comme d'une épure recouverte de graisse mécanique qui quitte son moule, et qui reste indifférente a l'avenir du résidu dont la matière est exactement opposée a la nouvelle impression redoublée en elle-même, de l'impossibilité d'aucun reste qui forme cependant la matière paradoxale, le résultat bio-psychologique de la vie lorsque la mort l'a filtrée, lorsqu'elle s'est confondue entièrement a la logique de l'amour ; la seule logique capable de conclure au reste d'une vie quand la dénégation est générale et a s'accroître de ce qui lui est soutiré, capable de donner plus que la somme de l'addition de tous nos actes, soustraite a elle-même ; un au-delà vierge et nue du vertige, un étroit défilé par ou passe l'esprit sain lorsqu'il ne peut s'interdire ni s'empêcher d'élaborer ses perspectives et de ramener tous ses plans pour se définir par ce comme quoi il a été aimé ; il lui sembla être moins qu'un atome et plus qu'une étoile qui a trempé dans les alluvions rêveurs de la lumière pendant des milliards de siècles fossiles ; il lui sembla être pris de joie comme d'autre son pris de colère ou de vin, de cette joie unique mais encore imparfaitement rincée de larmes, qui l'avait foudroyé déjà a la naissance de chacun de ses enfants ou quelque chose de trop, un plus inquantifiable avait surgit de nulle part, comme un don excellent et parfait descendu du Père des lumières en lequel il n'y a pas ombre de variation, il lui sembla être disparu et révélé, révélé par sa disparition, a travers la somme de ses souffrances.



La mort était un soulèvement hors du mannequin orphelin resté derrière la vitrine insignifiante. Baltazar se réveilla de la nuit il ne reposait déjà plus sur le grand carré blanc plissé, qui le supportait comme une lumière solide ; en se redressant sur son séant il eut subitement un début de vertige et sa chambre habituelle de Clichy lui apparue dans d'étrange dimensions, trop réduites pour être telle qu'il l'avait connu, presque retirée, comme enfouie sous une masse transparente qui la rendait inaccessible, intouchable et très lointaine. Elle avait la forme de sa chambre a Lisbonne mais le contenu de celle de Clichy ; a moins que ce ne soit l'inverse ; et il repensa au chat de Schrödinger, a Heisemberg qu'il avait longuement étudier au cours de sa carrière et a la superposition possible mais absurde, des états contraires de la matière, a l'identité des qualités pour un esprit supérieur qui n'aurait plus a choisir entre eux ; il fit un quart de tour vers l'emplacement habituelle de sa table de chevet a Lisbonne ou il avait l'habitude de ranger ses cigarettes, mais en changeant d'angle de vue les cloisons de sa chambre a Clichy devinrent translucides comme le ciel, et la table de chevet pris la forme et la dimension d'une vielle hacienda plantée en plein désert de Sonora.

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L'émergence des miettes asphysiées

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05/09/2013

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Après dîner, ils marchèrent encore un peu dans la nuit sans but ; a travers la broderie humaine, pris dans le dédale des rues, attirés par les rumeurs de la ville, dont la foule s'épaississait a mesure qu'ils en pénétraient le centre illuminé comme le point de mire d'un bouillon de culture sous la focale d'un microscope ultra-puissant. Ils s'emélèrent a une génération spontanée de spores fluorescents surgit après que la ville de Kastoria ait été frôlée de trop près par une étoile transformant en période spectrographique, la parallaxe au teintes modifiées par la technique, plastifiées, des effluves naturellement blanche de sa lumière même nocturne. Usant des avant bras a la manière d'un coupe-coupe, Mendizabal défricha une sente, qui se refermait aussitôt sur eux comme si elle n'avait jamais existé, a travers une jungle de tubes fluorescents, une noria de gaz rares cultivés en éprouvette par de savants chimistes arboriculteurs pour la consommation quotidienne et nécessaire aux besoins électriques d'une population maintenue sous tension dans des herbiers atomiques. Ce n'était pas un, mais cent milliards d'yeux qu'il fallait pour voir subitement germer de l'asphalte d'onyx entre les interjections, les aboiements de cris et les déjections canines, ce chapelet d'homme perdu dans l'argon violet des restaurants dont les lueurs ne soulignaient plus les mérites, mais étaient elles-mêmes, l'onde parcourant la plasticité infinie d'une substance qui ne se révélait que de nuit ; comme une soie importée des cieux ; une vapeur de drogue dure qui corrige et éduque par l'effroi, la garde de Dieu. La marée humaine n'avait ni commencement ni fin et sur la plupart des visages se lisait la stupidité, l'abrutissement, la vacance du sens, la résignation inconsciente a l'oubli de la liberté, la fascination du puisatier pour son trou mêlant les permisses d'un étonnement au dégoût qui le court-circuite et qui transformait la rue en un dancefloor pour collet serré très très lent ni érotique ni violent ; la masse inhumaine semblait une colonie d'insectes aux yeux très noirs, un essaim d'abeilles aveugles, agglutinées les unes aux autres, comme les cellules d'un organisme plus grand auquel chacune d'elle, était reliée par des organes de verre et de lymphe foudroyante, tous de lumière et de bruit tonitruant dans le tissu serré d'un gazon de chair aux brins enracinés dans les tremblements des ultra-bass qui évidaient leurs intestins dans la géométrie brisée des lampes a décharges voltaïques que des prêtres devins jetaient depuis leurs platine comme des chants d'oiseaux mecanique sur la braise de lumiere froide. Mendizabal se senti devenir une poussière comprimée sur un anneau de Saturne tournant autour de la kaaba sans espoir de la toucher. En traversant le tir de barrage tromboscopique d'une boule a facettes Marta éclaboussée de mercure bleu, lui parut comme recouverte d'un polymérique textile de synthèse ; leurs voies étaient couvertes par une muse électrique toute en distorsion sur laquelle se contorsionnaient, transi, tous les génies sortis d'une bouteille de coca-cola. A chaque instant la lumière changeait de focale, l'espace n'en finissait pas de se moduler comme s'il rejouait indéfiniment l'instant d'hésitation d'avant la définitive création, l'instant d'angoisse oppressante ou tous les sens entrent en convulsion ; les visages s'étiraient et se rétractaient subitement, comme si le spectacle du spasme qui les défigurait, avait été le canon esthétique de ce temps puisé directement dans les charniers de l'horreur et les caves de la torture d'état. Loannis leva la tête et jeta un oeil sur la lune qui aussi progressait a pas de fourmis. Et dans cet extraordinaire bûcher sans chaleur, le visage de Silia qui avait dîner avec eux, et ceux de Marta et de Mendizabal, perdaient toute signification, semblaient des masques grotesques et rituel d'une chamanie sans catharsis et sans poème, une rituelle procession du vide sans exorcisme, pour playmobil aux bras couverts d'anneaux sacré sans rapport telluriques avec le monde symbolique ; un jeu dans le corps d'un jouet organique pour de grands enfants stupides et las dont les plus tatoués prenaient des airs d'antique guerriers en socquette prêt a se battre a la moindre embrouille. Les lettres au néon palpitaient fort dans la nuit et pourtant elles se gravaient en vain dans le vide sur cette hécatombe sans douleur ; on se serait cru dans les anneaux d'un arc en ciel, l'oesophage d'un gyre monstrueux, mais l'émulsion du feu n'était qu'une illusion sans flamme, que parfois, un groupe de gaz inertes ultraviolet tranchait de coupes sombres plus profondes que la nuit. L'oeil respirait difficilement dans cet entrelacs d'une incroyable proliférations de hachures et le regard constamment brisé, semblait éclore et mourir a chaque instant dans une violence inouïe ou tout semblait constamment étincelant comme au premier instant du big-bang. Quand une fiole d'hélium jaune éclatait a travers le compact mur de chair les lèvres de Loannis prennait la texture des sirops de fraises gloss ; finalement la tension artérielle de la foule les éjecta malgré eux, sur les rives du lac tout miroitant. Sur les enseignes lumineuse, Loannis ne lisait plus rien ; le sens des lettres de sa langue maternelle s'était évaporé, son âme soudainement paralysée était incapable de se signifier elle-même ; il était étourdit par le maelström comme après un pilonnage en règle de ses affects jusqu'à l'ataraxie. Sa pensée était plus que suspendue, elle était inutile, impuissante, refoulée dans un hermétisme originaire.

Au loin, un peu a l'écart de la ville, il vit les lumières de son hôtel entre les fougères et l'ombre chinoise des pins qui s'élançaient, fléchis sur leurs pattes de sauterelles, comme des explosions de sève fossilisées dans l'air, exposées comme des signes vivant dans un paysage de lecture, par une coagulation tout a la fois, formidablement lente et fulgurante si on la rapporte a son concept figé dans son sommeil d'une croissance sans durée de l'événement, cette idéalité insensible, qui provoquait aussi bien la tristesse du ressouvenir ou Loannis s'enfonçait désespérément, que l'émotion du maelström absurde de ces taches solaire synthétiques et ventrues comme des dômes de verre creux qui ricochaient sur la peau brune et fripée du lac ridé de lianes de diamants que les sauterelles semblaient fuir. Loannis se retourna sur les lumières de la ville. Elles lui parurent une foret de lettres mortes qui flottait devant ses yeux dans la plus strict insignifiance et il repensa a sa femme et a son mariage avorté ; mais cette fois, il se considéra aussitôt comme un amateur en matière érotique qui commençait tout juste, a entre voir que son amour n'avait pas été un risque absolu et individuel, une expression absolu de son lien a un bien absolu, mais une manière irréfléchie de faire comme les autres. Et peu a peu sa tristesse se mua en repentir ; une réflexion rejaillissait du gouffre sans fond qui le rongeait intérieurement et qui effondrait un a un tous ses planchers, jusqu'à faire disparaître le sens du bien, dans un étrange hermétisme auquel sa langue première n'avait plus accès ; mais par ce moyen s'était encore son âme et son coeur qui travaillaient dans le silence a son salut, en rognant toute sa croûte interne, tout ce qu'il croyait encore savoir du bien pour en reformuler son appartenance en terme de sang. Rongé par cet acide son coeur déraillait mais avait aussi trouvé dans cette insignifiance du langage, dans cette impuissance, une formulation plus intérieure qui faisait non pas de la dénomination du bien le bien suprême, mais de l'amour du bien absolu, le bien lui même indicible. Il se retourna vers Silia ; elle avait des ongles de calcite, des yeux benitoit, et parlait manganèse sous ses cheveux de diamant.



Le fil de la conversation s'était rompu ; ils quittèrent le flux humain et décidèrent de rentrer en longeant la rive naturelle du lac ; le visage de Mendizabal était couvert de petits trous difformes comme du gruyère, en le voyant Loannis eut l'étrange sensation, que la rousseur de la lune passait entre ces ombres, puis les absorbait comme siennes, les revendiquant comme ses cratères a elle, creusés non pas dans la peau de Mendizabal mais dans sa roche extra-terrestre ; Marta avait la chair de poule et Mendizabal l'enveloppa de son coeur comme d'un gilet.