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16/09/2013

sans titre (en cours)

Loannis et Silia rentrèrent ensemble a l'hôtel. Il était tôt, entre chien et loup, quand l'horlogerie déraille, et que des vapeurs s'échappent de la terre qui baille, reposée, et que le service d'étage souffle les lanternes aux ailes des papillons. Derrière la baie vitrée un paysage lunaire, dérivait dans les anneaux de saturne ; un grand cactus jaune, projetait des lueurs de foins jusque dans la chambre, ou les amants mangeaient le pain tremblant de leurs corps émiettés sur un ciel d'huître ; être épris c'est être heureux! Pensa Loannis ; Bonne pâte qui a dit elle est cuite ; foudroyé, ça y'est j'me suis fais baiser, c'est râpé c'est fini, les dés sont jetés ; pâte bâtie par la bonté de Dieu ; qui se fout bien des restes de la carlingue, plus de trou que d'acier, plus d'air que d'air climatisé, moins de planche au plancher, moins de noeuds dans les trous quand l'amour ne trompe pas, quand le réellement vide restitue aux dévorés le résidu éternel de l'alchimie, alors a nouveau la coupe du rien est pleine de ce vide transparent qui change la teinte du filament lorsqu'il se coupe a l'intersection du temps, ou se croisent des destins la dissertation des fluides luminescent comme des traces de néons dans les noires abîmes ; un linge blanc se souleva du lac et les taches du puits astral remontèrent au ciel en fumée ; un coton matinal polissait la lentille sans teint du cristal nerveux du lac ; miné de confusion la brume tourna du Livre quelques pages, a peine ridées devant la face rouillée du ciel ; c'est l'heure absolu de l'aurore, aux confins du temps, ou les extases se confondent, et ou les oiseaux et les figues parlent une même langue ; l'abîme n'est plus sans fond quand son chant retenti. L'hôtel accoudé sur la plage semblait la page blanche qu'une bouffée de pins dactylographiaient ; le long ruban d'encre immobile filait par les cent bras de la machine a écrire comme un cerf-volant qu'un gamin tire d'une seule main hors de l'abreuvoir du temps ; un flux nerveux de roches rouges éclata d'or soudain comme la foudre explose sous le marteau du bonze ; les pins se crispèrent dans leurs écorces, et la falaise rocheuse, apparue brusquement comme une vague plus haute que toutes les vagues, un temple surgit d'une célébration comme une menace capable de ruiner la langue de pierre contre le miroir bleu, ou s'adoucissaient le coeur et l'âme de Loannis, mêlés au secret parfum du sel lointain, dans l'aube infinie des douces ondes de Silia.

De leurs organes ils firent une croix, comme on branche un grille pain sur le secteur ; l'encéphale en boucle ses propres conceptions qui sont la même intention en face infiniment vivante de l'intérieure autant qu'a l'extérieur ; l'infini prit chair et frissonna jusqu'à la verge ; ce plaisir traversa leurs corps soudés comme un palimpseste nodal et par le sexe Loannis cru toucher au noumène ; l'accord absolu devint réel a l'instant même ou il disparu dans la jouissance, dans la tension qui disjoncte l'alternateur et donne au réel, un seul instant, fugace comme un clin d'oeil, une perspective absolue au contour idéal semblable a la transfiguration mentale du monde au premier instant de l'amour ; en un éclair le monde avait passé, et le réel s'était haussé a l'idéal dont le monde porte si peu de trace ; laonnis se représenta l'acte sexuel comme un renouvellement de l'innocence des corps, cherchant leur propre réalité dans la consistance de l'amour mutuel ; dense danse qu'aucune connaissance, même hollywoodienne ne fournit puisqu'il est fait d'aucune matière connue ; et si l'innocence n'est pas la matière d'un savoir le fait qu'elle existe comme qualité donne  lieu a une voie ; il se représenta la chair comme un microscope électronique qui se verrait lui-même, perdue dans ses représentations, ou en spectateur établi de ces images que Shalima peignait ; les corps fondus au verger du sexe complétèrent la souffrance par elle-même. Le souffle a la charnière, un râle discret sur le gond pivotant aux interstices de la lumière, entre la mort et a joie, a la lisière de la transparence et l'amour rendrait plus qu'une impression passagère ; mais s'imprimerait dans l'air et dans le temps ; comme un chant ; quelque chose du chant de la félicité se retrouvait dans le champs des plaisirs ; la rupture de l'intelligence faisait partie de l'orgasme ; le corps a corps s'annula, seulement lorsque l'étain vibrant des musiques, fut partagé et transfiguré en un muet médaillon d'or, gravé sur chaque face, passant de chaque cotes de l'intelligence, comme la danse du secret sur les rayons de la mort, et qu'une transparence éternelle prit forme a partir de la boue des berges d'où émergeait son firmament.



Maintenant, ils sont allongés les corps emmêlés, étendus sur une immense pierre douce comme un talc ; sur un grand mur de pierre, que le vent perce au couteau. Ils se serrent par les yeux ; passent ensemble, le peu de temps qu'ils ont a vivre cet instant, plongent par le plafond d'écumes, passent a travers comme des accordéons, échangent leurs regards parce qu'ils jouent sur les mêmes notes. Ivre face a face ils rejouent l'axe du ton qui donne au miroir la faculté de rendre leurs images aux êtres d'avenir ; le plaisir sexuée encore enfouie sous leur innocence, entièrement recouvert, ne formait qu'un seul acte entièrement justifié par la longue vie de cet instant, qui dura entre eux pas loin d'une éternité, la jouissance donnait déjà a voir la substance transparente qui les liait par delà le temps, surgi du fond de leur miroir comme une perspective resplendissante de fascination ; loannis espéra qu'elle ne finirait pas dans un tiroir de commode a bouton ; l'asile ouvert passait en chacun d'eux comme une muette communion coulant par les yeux le sel de larmes sublimées ; celles qu'ils avaient bu, au goût rance étaient justifiées par la forme, la plus grande possible, du tout ou ils se défaisaient d'eux même pour être l'autre sans en avoir encore souffert ; restait a savoir s'ils le seraient aussi alors ; quand a travers la buée, la beauté du cercle spirituel aurait disparue et qu'il ne resterai que la succion du fiel par la corde artérielle qui en un instant seulement, renverse toute la constellation symbolique d'une vie qui ne tient plus a rien ; et qu'a la nuit tombé, l'errant n'a plus de lieu ou reposer sa tête. En paume, ils s'étaient tout pardonnés, scellés de lumière par leurs faces sombres, ils ne formaient plus qu'un astre éclatant, un concentré d'énergie pure et morte. La géométrie de l'amour partagé rendit cependant l'âme a leur miroir.

Le cerveau de Loannis n'était plus qu'une nervosité floconneuse, une neige de cendre, un limon imaginaire tout auréolé d'un regard perçant le puits d'une culpabilité essentielle, pour laonnis autant que pour Silia au regard perdu dans le feu ; loannis perçu a travers ses opaques abstractions, les ombres jetée en arrière des veilles qui perceraient un jour les joues de silia, a mesure que le temps y imprimerait ses sillons  et que pourtant, son image éternelle inchangée giserait comme l'épave du premier instant ; Silia avait des sceptres dans le regard ; et loannis se sentait a l'abris dans son regard reconstituant ; après que le ciel au pilon ait rejaillit écumant de la fraîche rosée du tout premier matin du monde, et qu'une vierge ait apparue a Loannis, après la réflexion sur l'innocente matière de la vie ; Loannis semblait redécouvrir le corps nue de Silia ; le galbe de ses seins était maintenant plombée d'une infinie tendresse qui semblait tomber d'un ineffable relief ; d'une ineffable douceur d'intelligence et d'un réalisme parfait ; alors les giratoires sommets de la grimoire sensation, s'agitèrent d'une pulsion, qui sitôt morte se recouvrit de cendre et disparue. Qu'elle puisse revenir a l'esprit de loannis sous formes de tentations, tenait a la rupture que son esprit inculte et borné introduisait lorsqu'il pensait a la durée du temps, lorsqu'il se mettait a bégayer en parlant de réalité idéale qui serait autre chose qu'une chimère dont il ne savait si de la dire ne lui ôtait pas toute signification. Loannis découvrit par amour qu'il était un homme de peu de foi.



Il se leva. Silia s'était endormie, toute chiffonée de drap. Et devant la baie contempla le lac l'esprit clair et recomposé. Il y a des paysages de vent et de mort, des contrées de sous-lois fusillées, et de brumes matinales ou les peupliers tressaillent des lumières d'effroi et d'une absence métaphysique d'hommes, des matins d'antipathie, ou les bourreaux exécutent l'amour a l'aube gorgée du cri d'effroi ; la part réservée de dieu c'est la vie éternelle qui a cette forme de l'exécution du juste a l'aube a la lisière d'un bois ; c'est aussi la part du bourreau ; mais aux yeux du juste le tortionnaire n'a jamais exister ; il était moins que personne, une pure irréalité ; les yeux au bout des fusils n'ont pas de regard ; et l'effroi est écrit sur les peupliers tendrement vert, qui ignorent l'injustice ; et non au fond de leur yeux luisant d'une malice que la justice ne voit pas ; c'est la foret qui crient d'effroi quand ils tirent en lui. Il y répond, comme il peut, par une prière ; en se rattachant a ce qu'il a de plus cher, a ce que même au prix de sa vie, son âme ne consent pas a se défaire ; et les peupliers dans leur ignorance couvrent la mire des fusils ; ces lieux ou plus rien ne palpitent, et ou tombent a l'emporte pièce, les scènes impossible a comprendre ; pour écouler l'air chutant du conte il faut prononcer les mots que l'on ne comprend pas ; comme on ensemence le champs extra-sensoriel de la parole, dont la voie est déjà naît en nous ; a nouveau le germe d'un échos tombe là ou la terre se vide de son air jusqu'au dernier gargouillis ; que ne deviennent ils des riens, pourquoi l'injustice a t-elle lieu? Parce que l'Amour est. La question fouille les montagnes faites d'os ; dénichés, les rats quittent le roulis ; mais la tombe trace du néant un portrait qui ne s'essouffle pas tant qu'il reste une goutte de peinture a transvaser ; hier c'était l'éther enrôlé de force au pilori roulant ; aujourd'hui c'est le nautile traversant toute une pluie d'archaïques fentes, passant par la fissure liquide de la gamme du ton, sous l'épaisse langue de verre, sifflé jusqu'à la lyre, a ne rien retenir d'ici maintenant, que ce que l'amour peut en emporter ici et maintenant de son exécution ; commande qu'il revienne sur les lieux ou l'être sans destin conserve infiniment plus de l'amour, par sa maigre innocence, que la gabardine du sous-officier tueur ne le protège de la pluie ; avant que la hantise ne déballe sa part rendue au manquant qu'il sera pour finir, quand même.



14/09/2013

sans titre

L'abstrait séquestre l'esprit.

L'être réel pleure dans sa joie

ou rit du deuil

l'être séquestre l'abstrait.



13/09/2013

sans titre

Trente milles ans plus tard, les dernières fleurs poussaient comme elles pourrissaient, très difficilement comme des apparitions miraculeuses givrées d'acide industriel dans les champs désormais infiniment mieux adaptés a nos ressources artificielles, qu'a son propre milieu naturel ; la poudre de perlimpinpin n'était que le glacis de fond général , la chlorure stérile sur laquelle se déployait l'immense vide sanitaire nécessaire a l'extraction des fleurs artificielles, toutes assujetties aux lois scientifiques de la nécessité dans l'éther abstrait, que Baltazar distinguait rigoureusement de la « réalité » dont il n'avait aucun savoir ; mais se détacher de ces lois, lui semblait comme commettre un crime contre l'humanité, s'en détacher c'était pour lui, faire un saut dans le vide, plus que dans l'inconnu ; il faut dire que si un champs de patates peut aussi bien être dressé qu'un chien de cirque, la nature humaine est quand a elle infiniment plus encline a s'embourber dans la fausse sémantique de la réelle nécessité eut égard au désir ; et l'état catastrophique de la planète n'était que la partie visible de la catastrophe spirituelle ; finalement, a part les industriels, la science avaient servit quels intérêts ? ceux des hommes? rien n'est moins certains ; ceux de la terre et de l'amélioration des conditions de vie? mais la science n'avait pas intégré l'homme au cosmos, elle l'avait subvertie, arraché, extrait orienté vers une pseudo recréation seconde ex nihilo, petit a petit comme un rat de laboratoire qui ne sait plus se nourrir lui-même  et qui s'enferme dans sa dépendance plus sûrement qu'un junkie ; le monde avait survécu a la disparition des dinosaures, les abeilles avaient traversé les très longues périodes glacières, mais aucune ne survivrait a la dernière couche de sédimentation des super produit, ultra-efficace (c'est a dire hyper addictif et capable de neutraliser la nature pour faire des paysans les arboriculteur-magicien, sortant du chapeau les implants de fleur en papiers), des multinationales bayer et monsentot vendu au prix du remède miracle par des ectoplasmes fantoches ressemblant a de véritable icône publicitaire ; mieux que l'homme sandwich, l'homme convaincu de connaître la nécessité scientifique du sens de l'être dont il n'a pourtant aucun soupçon du pouvoir irréel qui le transforme en marcheur tout endormi rêvant d'être éveillé ; éveiller le doute en lui, c'était le rôle des cavernes ; mais le sommeil paradoxal de la modernité  était tout autre.



« ….comme si des apôtres, seul saint Thomas avait eut une descendance spirituelle ; heureux pourtant ceux qui croit sans voir », pensa Baltazar en reprenant peu a peu ses esprits ; « c'est moins spectaculaire qu'un hivers nucléaire mais tout aussi efficace question « sanitaire » ; la sainteté version athéisme moderne c'est a dire version chiottes version obstination démentielle dans les oeuvres a courtes vues, dans les lucidités sans avenir, dénuée de toute connaissance de soi, stipulant même que la connaissance vraie du réel consiste justement a tenir la vie intérieur du moi pour une irréalité, développant ses stratégies de la satisfaction au plus court terme possible autour du noyau d'égoïsme hypertrophié et sans égo, image non de dieu mais d'une tumeur autour du dilemme subjectif , qui au lieu d'être exposé et traité comme tel, comme matière première de l'humanité , est étouffé, tenu en contention par la logorrhée du nécessaire qui transforme le désir en tentation désespéré ; le rêve de la nuit se redouble au chant du coq, alors que la réalité de la vie intérieure a fuit avec l'ombre du roi Hamlet ; mon humanité, se disait encore Baltazar a plus progressée par ce seul pas au coté de la mort, que si riche comme Midas j'avais consommé jusqu'à l'inflation du trou du cul ; Baltazar instinctivement se rejeta sur le lit en arrière, il avait soudain cru voir la joue blanche du crapaud dans le mur d'hôpital. « Merde a porter, prêt a consommer tout tartiné et recouvert de ces doux euphémismes « sanitaire » et bon pour ta « santé », concept qu'on retrouve associé a Saint-Marc, étiqueté codé encodé décodé sur tous les produits du supermarché, le bien vendu, le partage de l'héritage aprés la mort de dieu, « made in heaven », « contrôlé par Big Boss le directeur en personne des ressources humaine» « certifié conforme a ta cécité mon gars» « labialisé confiance taille XXL, pour les corps adipeux ou tout est accomplit», bain d'huile sainte noyant la déchirure essentielle sous une syntaxe ou aucun désir ne pouvait se projeter complètement, en entier, c'est a dire jusqu'à se rendre compte, se dire son Bien, et que ce qu'il cherche c'est le sacré, ce qu'il n'a pas lui-même produit ; se serait comme mettre la main sur l'écorce de l'arbre de vie réellement, mais justement cela ne se débite pas au détail ou en gros a l'étal des supermarché ; dieu ne fait pas de promotion sur le réel, il t'en fait grace, même si ça te fait grincer des dents ; il y a confusion sur le sens du Bien puisqu'il est désormais a portée de mains, sans être aussi insaisissable ; tous les biens sont « zu hand », sauf celui qui consiste a en venir au terme du désir et a l'effroyable précision de ta transparence en dieu  qui est ce qui est et que la modernité a évacué manu militari ; la modernité salive en permanence ses propres larmes comme une bourriche d'escargots engluée dans sa bave ; a défaut de réalité elle abuse casuistiquement du langage, et fait couler la pilule du « phyto » en le recouvrant de miel "sanitaire" , d' « optimisation fiscale » noyant le hold-up crapuleux avec homicide volontaire et systématique de la plus grande partie de l'humanité ; « barbarie » disparaissait derrière « incivilité » ; il n'y avait plus que des gentilshommes sur la terre ; il n'y avait plus de terre du tout, seulement la confiance dans le progrès, dans le pouvoir infiniment glissant et gluant de donner sens aux choses sans parvenir jamais a donner sens au sens parce que manquait l'absolu ; il n'y a aucun mal absolu sur la terre puisqu'il n'y a plus aucun moi ; mais la terre est encore loin d'être ce temple a ciel ouvert ou chacun fait l'offrande sacré de sa vie ; sur terre, donc plus de projet politique, plus d'éducation, plus d'énergie a mettre en forme ; rien si ce n'est la production des images narcissiques de l'auto satisfaction qui fait écran au réel tel que le désir, le vise et veut le comprendre, le recevoir et le dévoiler comme un accord entre ce qu'il produit comme sens et ce qu'il n'a pas lui-même posé ; et ce rien devrait en outre avoir le goût immédiat et instantané de la félicité, une joie creuse, désabusée, sans élan, sans force, aussi émaciée que sont gras les corps et les esprits ou elle joue sa comédie ; une époque pour laquelle la réalité de la vie intérieure n'existe pas est une époque qui a un léger problème métaphysique plus que théologique ; car l'éthique dépend directement de l'herméneutique, et celle-ci encore, directement de la présupposition métaphysique que chacun pose sur le réel et en vertu de laquelle il vit en accomplissant ce qu'il en comprendre du sens de l'être ; le prêt a tout est la formule générale de la langue devenue maternelle de l'herméneutique inconsciente du désir sans autre alternative ; et lorsque l'aune de la réalité est davantage mise sur l'exclusion de la vie intérieure, qui n'est pas la vie privée, mais celle ou aucun autre homme ne peut accéder que moi en dieu et devant dieu, alors ce que ce temps appelle réel est semblable a la réalité du dormeur qui se croit éveillé ; le paradoxe se déploie partout et a la fois pose et grignote tout dans la confusion générale ou même le tocsin ne peut percer.



Tout le monde est désormais parfait des sa naissance, il a juste a se suréquiper, mentalement comme on achète une cuisine toute équipée ; la vie est livrée clef en main, assurée, certifié conforme, a un système idolâtre qui pourvoie a tout ; mais a ce rythme on risque l'implosion des consciences, l'accentuation de plus en plus absurde des suicides collectifs ; aucune mutation qualitative n'est prise en compte dans le développement de la personnalité ; tout se réduit a des schémas de croissance incapable de penser par l'absurde, au développement de qualité qui ne sont pas a priori contenues dans l'individu, mais que le temps, offre par ses trous quantiques qui sont autant de ruptures qualitative comme nous l'apprend la théorie du big-bang ; la glace est elle contenue dans l'état liquide? si vous pensez que oui alors loin d'être objective et scientifique votre pensée relève du plus pur chamanisme... il faudrait être débile au dernier degrés pour ne plus comprendre qu'en tant qu'état qualitatif la glace n'est pas le résultat d'un changement quantitatif ; or c'est vers cette absurdité que la science nous porte, parce qu'elle accroît la tristesse de ceux qui n'ont plus de qualités absolues sous les yeux, mais un cloaque inepte ou il se trempent comme dans un bain d'eau ferrugineuse en jouant aux cartes tandis que dieu attend ; mais comme la matière est commune a tout ce qui est, et comme tout le monde s'immite, il n'y a plus de moi ; une idole pour cent milles fans et cela suffit ; chacun se branle sur Myléne et tout le monde est contant ; l'illusion se redouble sans parvenir a donner au désir ce qu'il cherche vraiment ; après le concert ils repartent chargés d'aiguilles comme des poupées vaudou ; la faim et la soif au ventre, le cornet a frite plein de mayonnaise, remplit du sentiment qu'ils viennent de vivre un moment miraculeux ; la perfection s'attrape désormais dès le berceaux, par héritage génétique et bientôt il n'y aurait plus besoin de parler sinon pour ne pas dire des sottises autres que tous les bienfaits de la meilleure exploitation possible de l'homme par l'homme dans un but indéterminé, qui certainement n'est qu'une impasse et pas la voie lumineuse du désir providentiel qui mène a la transparence ; puisqu'il est devenu tellement frustrant, tellement insupportable de souffrir le sacrifice du désir dans l'ambiance du prêt a consommer sur place,  on a en commun décidé de faire l'inverse : si la science faisait descendre l'idéal sur la terre, c'est qu'elle faisait advenir aussi le réel a l'idéal ; conclusion logique, réciprocité inquestionnée et possible seulement et seulement si la réalité absolue de l'éthique était gommée ; le diable certainement en rit encore. La seule question qui compte, quand on revient des limbes d'ou émergeait Baltazar, ce n'est pas la soif ou la faim, c'est le souci éthique de soi qui discerne immédiatement qu'il y a quelque chose qui ne va pas lorsqu'on prétend soutenir qu'il n'y a pas de transcendance et que la vie sociale est une fin en soi, ou, ce qui revient au même, que tout est juste la ici et maintenant et qu'il n'y a qu'a se servir ; interrogation qui tire le comateux par les cheveux et le traine jusqu'à la réalité manquante que décéle parfaitement l'humour métaphysique, lorsque l'être raisonnable dit qu'il agit selon ce qu'il en comprend du sens de l'être....et que pourtant l'être manque comme ce là ou il doit advenir. Et manque toujours malgré le renfort permanent des preuves qui attestent seulement de la logique autre du savoir de la nécessité par rapport a la différence absolue de dieu ; différence qui ne tient pas a dieu, mais a nous parce que justement nous ne sommes pas encore a son image lorsque nous confondons nécessité et réalité, et que la réalité des êtres est autre que la nécessité par laquelle nous voudrions les penser. La politique dans tout cela jouait le rôle de simple traducteur-falsificateur permanent ; et les couloirs des ministères ne recelaient plus que des faux monnayeurs duement chargés d'imprimer les faux papiers de l'innocence du diable.



Désormais les chasseurs élèvent et dressent le gibier qu'ils relâchent, cinq minutes avant de l'abattre, affolé, perdu dans son milieu naturel ; c'est a dire dressé, devenu absurde, comme on devient maître et possesseur de la nature, avec toute l'ironie cachée qui cinq siècles plus tard vous sautes a la gueule lorsque la bulle spéculative explose et que ce que l'on pensait être l'image fidèle de la réalité tant qu'on avait la tête dans le guidon, se révèle  dénué de sens et aussi gracieux qu'un lapin domestique lacher en pature aux lions sauvages ; l'image avait définitivement pris le pas sur le réel et la difficulté n'était plus de s'abstraire du réel, mais de l'irréel, d'accéder a l'universel mais de revenir aux singuliers ; mais l'universel idéalisé est infiniment plus poisseux, collant comme un mazout, pesant comme un champs de ruine synaptique sous lequel, pour Balthazar allongé sur son lit d'hôpital, comme pour n'importe quel quidam vivant dans ce monde, il est difficile de s'éveiller a moins d'une sorte de coup de soleil logique d'un humour qui aurait aussi la capacité de dire pourquoi il fait rire ; imperceptiblement et a tout instant des points de contacts semblent s'établir dans un parfait dialogue entre l'idéal et la réalité ; a grand renfort de spectacle l'arrière plan du monde s'évide, le désir renonce a sa tension, et l'homme organise la réponse théorique qui le justifiera d'avoir choisit la stricte immanence sans tenir compte de son acide qu'il dira certainement moteur de l'histoire lorsqu'il sera crevé comme un chien mort de soif au bord du fleuve qui assoiffe a mesure qu'on y abreuve le désir.



Il est relativement aisé pensa Baltazar de revieller celui qui dort, mais lorsque le dormeur reve qu'il est eveillé la sonnerie du reveil ne l'atteind plus ; elle se transforme en tout autre chose en traversant la masse physiologique elle devient un élément du rêve, une part de sa signification générale toute autre qui est d'accomplir le desir en fuyant l'achoppement du reel pour s'en reposer un instant ; or c'est cette sublimation la qui est aune formelle de nos teleogies actives journellement dans le monde ; de sorte que lorsqu'elle atteint et touche le dormeur la petite difference de la realité qui opposerait son veto a notre desir immediat, se trouve leveée congediée et le reve progresse selon le paradoxe dans l'inconscience du paradoxe ; et cela peut durer une eternité ; c'est pour cela qu'il est dit qu'il faut faire la vérité, et non la connaître, pour venir dans la lumiere . Qu'est devenue la petite difference de la realité? Elle est refoulée, aussi bien dans le reve que dans la realité ; le dormeur éveillé croit s'eveiller lorsqu'il met sa chemise tous les matins pour le turbin train-train ; il continue de penser comme il pensait deja dans son reve, en refoulant la transcendance ; et ainsi du reve a la veille, sans rupture de continuité, la vie interieure de l'homme reste sans realité, sans qualité marqué par aucun saut quantique, or quiconque voudrait toucher a quelque chose de reel se verrait contraint de departager ce qui lui revient en propre dans ce qu'il nomme reel, et certainement refuserait de dire que le reel est pure immanence. C'est pourtant le presupposé fondamental de nos societes...pardon ...de notre commune desesperance. Aussi, Baltazar concluait il que la question essentielle de son temps devait interroger le comment de l'ethique qui agissant selon ce qu'on en a compris du sens de l'etre ne fait pas que renvoyer perpetuellement a l'irealité de la production de sens ou manque precisement le réel. Et peut etre fallait il une langue differente de celle de la stricte immenance, pour laquelle l'impossibilite de sortir du paradoxe desesperant, fut aussi le signe d'un accord avec l'etre qu'on ne pouvait connaître quoiqu'on ait pu aussi apprendre a le penser autrement.