Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/06/2015

L'impermanent

 

Donato Giancola.jpg

donato giancola

 

 

Elle passe de longue journée seule a la maison, elle ne se demande jamais si elle a du talent, elle perdure simplement, en sa féminité comme un chat glissant sa félinité entre le fluide de ces poils chaussées de griffes, et ses cri d'horreur de de dégouts qui l'enserrent; pourtant, elle est perdue dans le familier, moins réconforté que soucieuse de toute cette matière informée qui l'entoure et la protège, lui procure un bonheur impur et trouble encore, parce que traversé, secoué par le souci du pain et le coût de la vie; rien ne trahit qu'elle couve son bonheur ardemment, ni qu'elle en pressente une autre, d'une forme plus parfaite, ou les conditions de la joie ne feraient plus pencher la balance du coté du soucis qu'elles causent, mais bien du coté opposé, une joie parfaite, sans appuie matériel, ou dont les appuie sont devenu entièrement dialectique, une joie ontologique, parvenue a se libérer du soucis préformé qui marque de son sceau les civilités du commun qu'elle avait aussi reçue de sa mère et conservait jalousement avec les yeux mica des peluches qu'elle rangeait sur son lit d'enfant ; l'ordre du rangement n’était pas toujours exactement le même, et aucune raison ne rassemblait complètement l’ensemble des poupées selon un ordre que leur apparence aurait pu laisser deviner, au contraire, un fil, quelque part semblait toujours cassé, et pendre comme une grosse corde projetant l'ombre de ses chaînes sur les radicelles de toiles de jouy ou elle appuyait sa main, coudée a travers la fenêtre, scrutant du secret, l'image vraie d’elle-même qu'elle même savait ignorer en rêve ; c’était d'ailleurs toujours ainsi qu'elle faisait le ménage dans sa maison ; l'arrangement n'exprimait aucun ordre chronologique repérable, aucune lois canoniques issue des courants académiques de l’esthétisme ne présidait a l’ordre de ses arrangements, et pourtant le bougeoir même éteins brillait ; le bougeoir de bois massif entre les roses sur le buffet qui fanaient avec la lenteur d'un sucre en dissolution, et les rideaux qui avaient été achetés chez un revendeur commun d'universel décors, devenaient entre ces mains l’élément unique, l’œuvre singulière marquée de son emprunte historique, le contraire d'une collection, l’expression d'un goût pour le dérangement, une parcelle d'une indéfinissable constellation d'amour, un subtil chaos de matière arrangée comme une lumière, qui planait dans son salon, ou plutôt, fleurissait depuis l’évidement atopique de tout son être comme si une nébuleuse aussi lointaine que belle était venue nicher chez elle, et diffractait ses éclats en forme de canapé et de table basse de salon, sorte de poudre venue d'un hors temps, d'une épaisseur post-historique de la conscience d’être en laquelle comme un animal postérieur au temps, elle baignait et nageait constamment. Elle avait un don pour ça, pour la décoration d’intérieur qui ne reposait sur aucune technique apprise, ni sur aucune connaissance tirée des limbes du ressouvenir, mais d'une volonté, d'une fermeté mature d'une force capable d’écraser définitivement l'illusion du temps, formé des boucles historiques de sa progression dans les poudres du temps, chaque bagues et broches marquant, dans ses boites a bijoux, la solidification des éléments du néant qui lui avaient donné, un temps, beaucoup de peine et de souffrances, car l'histoire qui s’achève se clôt sur elle-même, sur sa propre insuffisance, et libère l'espace entre les anneaux de l'histoire, et l’éternité immuable du regard puissant du dragon chinois qui trônait sur le manteau de la cheminée capable de préparer a l’éternité en exigeant la cohérence de la résignation profonde a l’achèvement de l'histoire qui se clôt toujours sous les traits de la mélancolie et des souffrances, tant que le rôle de cette mort a soi-même, n'est pas comprise comme la libération d'une conscience de l’éternité naissante ; c’était cette lumière (qui n’était pas le fruit d'un hasard objectif ni d'aucune cristallisation, pas plus qu'un sur réel, mais une humilité profonde devant l'extra-ordinaire simplicité du miracle) qu'elle installait partout dans la maison, cette teinte poudreuse capable d’éteindre comme d'allumer l’incendie de l'amour a chaque instant ; elle sorte de son écrin, la bague qu'elle avait reçue de son oncle le jour de ses treize ans, et qui marqua pour elle la patine du temps fait d'un remous d'histoire, quand sa conscience avait fait son premier pas en avant, et que l'amour de cet oncle vénéré avait agit en elle comme un progrès de la conscience de la gloire faite d'un entier renoncement; l'amour impossible pour cet homme avait percé en elle les premières profondeur du secret ; car une histoire c'est, des le commencement, une expression de la vie par la mort, une histoire c'est toujours quand a la fin elle mourait d'aimer, comme Pandora dans les bras deClark Gable, car contrairement a d'autres filles, sottes, de son age, elle, elle n'oubliait pas au moment de souffrir l'entier renoncement de la mort a elle-même que ou la mort était l'instrument de la réalisation de son choix, et le terme de la raison d’être passant des mots qui la formule a la certitude mêlée de sang, qui passe le sens par la chair et l'inscrit a la conscience d'un souvenir qui a les traits du monde, la matière des naufrages et la limpidité des profondeur extraites des infinies perspectives de la matière, prise au signifié des spectre de logorrhée qui sans l'instant suprême du renoncement absolu, vide la conscience de ses tripes et fait du hachis d'une vie saine consistant a ne pas oublier la victoire des temps morts qui fermés sur eux-mêmes s'ouvrent historiquement au langage des anges.

 

Plusieurs fois elle revient vers le miroir, l'arrange et s'y arrange dos au mur, cherchant l'image parfaitement lucide du trouble d'aimer qui éclaire toute la maison ; le vase de verre transparent mange un morceau de marbre, l'enrobe dans son ventre rond de balle limpide qui s’élève jusqu'aux larmes ravalées du plafond blanc de chaux ; elle surprend constamment le trouble parfait de son image dans les allées et venues des étoiles au fond de ses yeux, qui berce ses nuits d'une élévation générale du niveau de rêverie, qui la ramène de nuit au lit du rendez vous des rêves et de la science, la ramène a un sentiment infantile selon la société moqueuse des tristes savants, au temps ou elle était encore cette petite fille capable de penser que la vie comme la matière étaient bien plus surprenant que ce a quoi on voulait les réduire ; époque ou elle pressentait l’éternité comme un achèvement du temps en l’œuvre subtilement ciselée du Parfait Instant ; époque cependant ou elle était encore incapable de le dire, de dire que le temps qui lui échappait, lui échappa pour qu'elle puisse secrètement le retrouver en se mariant ; comme elle fit en effet, comme elle subit aussi, le coup mortelle de l'amour agonisant, cherchant sa répétition comme un mathématicien laisse tomber ses équations et cherche une démonstration grandeur nature des paliers de l’être naissant ; elle pensait a nouveau, et contre toute science, que l’être est ce dont aucune science n'a le savoir, et que la matière a un bien plus grand pouvoir que tout ce qu'aucune science humaine n'a jamais dit, qu'elle est notamment capable de faire naître, comme une image réelle d'elle même, si elle le désire vraiment ; elle range ses affaires dans son appartement, chaque chose retrouvant aristotéliciennement une place éternelle, elle crée une continuité entre la chair et les matières de la sensation qui prolongent l’émotion aux hauteurs de la réflexion lustrale, ou aimer c'est confondre le réel et la pensée ; alors, le Souci s'accomplit, s'effondre sur lui-même tourne pris dans la ronde de l'histoire de ses tourments qui soulève a travers la poussière la lueur nouvelle de l'Insouciance Parfaite ; elle se sent ressembler au oiseaux qui piaillent dans le chêne, chantent et jouent en travaillant corporellement a la Présence spirituelle du salon en lui-même, qui s'ouvrait comme un mélange abolie d'espace et de temps, rendait identique a la pièce son corps de femme sans nom qu'elle y découvre ; elle se penche sur la proie d'une autre lumière, a l’intérieure d'une toile l'araignée sémantique qui a toujours supposé infiniment plus de la réalité que ce qu'elle en avait apprit de sa mère et de son père instituteur; elle se redresse, réajuste ces cheveux légèrement ébouriffé, il lui semble qu'elle ne parviendra jamais a se coiffer qu'elle n'arrivera plus jamais a changer sa tête brouillonne, ni a sortir indemne de ses gestes embrouillés, ni a ôter ce verre flou qu'elle a en permanence devant les yeux, qui la dégoûtent et qu'elle voudrait s'arracher, tout en désirant que du sang qui gicle de son cou, s’étale une image vraie d’elle-même.

 

Edward Dillon AShockingIdeaWEB.jpg

edward dillon

 

14/06/2015

Fichtre

 

Edward Dillon edificium  8.5x 11 charcoal on paper.jpg

edward dillon

 

 

Ou il est question du goût de la vie un jour de deuil, et de la saveur nouvelle de l’éternité prise au monde de la fin de l'utilité qui complexait l’émotion disparue.

 

Caravage_-_L'incrédulité_de_Saint_Thomas.jpg

caravage

« Mets ici ton doigt, et regarde mes mains ; approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté »

 

La réalité de l’émotion de la vie est semblable a un éveil a la fois court et long, lent et rapide, selon qu'il se recoupe en touche réflexive sur les pousses racines objectives de l'humus des notions de nuées claires jusqu'aux élucubrations synaptiques du mensonge involontaire mais pesant comme une sphère de plomb aérostatique franchissant la voie lactée, emportant, aussi simplement sur son dos que les minéraux qui composent l’éclat sans ombre des eaux lustrales de l'imagination, le verre cognitif de la seconde physique, propre a la seconde naissance de la philosophie première du dernier corps transféré, par  les dimensions objectales du sentiment, cette époché parfaite de la valeur absolu du timbre, qui avaient été prise en mesurant celles du dernier mot sortie de la bouche du dieu au corps instable comme une certitude qui tremble.



Après avoir trouvé les vrais principes émotionnels de la pensée dans la terreur décharné de la chair, on examina la réalité bifide des choses matérielles, a l'aide du lemmatiseur LGeRM composé de cygne en majolique de Nimy Mouzin, dont le dernier gisement s’était éteint deux siècles plus tôt quelque part au nouveau Mexique ; on dit la cloche qui tinte en toute homme au sein de sa chair est un mouvement à carillon dont le timbre de la sonnerie est toujours fait de cette fibre [...]. En suite de quoi nous nous sommes rendus a la chapelle de dévotion qui ressemblait a un labyrinthe propre a vous faire perdre la boussole, a vous pousser a vous examiner et, si besoin est, aussi d'examiner en particulier la nature des portes à nids d'abeilles, des plantes animales, que supporte un tel édifice de marbre pour sortir l'esprit du sommeil, guirlandes et parfums, le long chemin brodé de courts instant, tapis rendu surtout de celle qui festonnent le cœur de l'homme, afin qu'on soit capable par après de les trouver inchangée malgré le temps conserver dans le même bocal spirituel avec les autres pièces du formol de la science du point Sublime qui selon d'anciennes légendes, luisait, quand il s’éveillait comme une demi lune en placage de noyer d’œil de mouche. Ainsi toute la philosophie était rassemblée comme un relief de personnages sombre, un dos cassé dans la nef devant un chœur qui chante, et une foule écrasés par la pluie, venue assister a la mise en cendre des racines de la méta-faïence majolique, comme le rappelait l'inscription qui barrait la couronne mortuaire des ces mots: revêts ta faille danse frénétique  (la philosophie s’était elle jamais intéressée sérieusement au féerique ? Nous laisserait elle crever spirituellement a lorgner toujours du coté du pratique, boire et bâfrer, avec cet air de stupidité ou monte le mépris des choses célestes servie dans des assiettes cent pour cent, tout ce qui est véridiquement féerique?) ; la famille est là qui se divise en deux paquets d’amalgame différents libère la sensation d'un poulpe a basse pulsation du sentiment s’étirant vivant comme s'ils dormait dans le corps universel du bâtiment qu'une langueur de lampe opaline, avec des ombres vertes et brunes peintes sur les taches de rehauts d'émail des porte en zamak du sanctuaire ou le calice de chair retournait a la poussière, la bobèche invisible du deuil retombait sur la têtes de chaque individus, redevenu parole bougeant comme langue du corps, dans la bouche d'une patte de verre rampante et incolore coulant invisible, comme un fleuve alternatif, dans le tronc spirituel de la physique des immateriaux lourds qui recouvrent les branches des saules en été, sorte de pate, de goudron, noir et liquide qui se répand en une festonnerie de courbes et de croisements proprement féeriques capable de séduire nombre d’équations, qui sortent de ce tronc languide de l'amour qui ne sait pas encore que ce en quoi il croit n'est pas de nature strictement rationnelle ; a l’intérieur du funérarium, leur regard se sont décroisés, leur orbites contemplent l'être par la mort mêlée de vie, leur regard n'est plus l’organe d'une perception a l’extérieur d'eux, mais un puits d’âme sans fond reliant deux pôles ardent de connexion invisible qui s'ouvre sur l’Hadès et ses dimension fantomatique, et respire son atmosphère fantôme, ou se chauffent les ombres a des spectres de feu qui brûle l'ultime degrés de la vue réduite aux pelures d'oignons, sur le catalogue des échantillons que propose le vendeur a la mort, qui luisait sous son collier de vadrouille, des lueurs écorchées vives de l'Autre science des cieux, arrachée a ceux qui connaissent l'ëtre, qui sont témoin de sa réalité impalpable et infinie, et qui connaissent les trois principes, les sept péchés, l'unique pince sans rire hypométrique brisée de la mécanique du code pénale des grincements de dents suspendu au vent qui porte tout au loin; cette science du ressouvenir de l’être après et avant la mort, est elle la métaphysique oubliée ? Métaphysique de la conscience relevant d'une physique bifide qui ne connaît que la musique qui a chaque instant prouve que le hasard est aboli ; c'est cette musique qu'on entendait, voyait sentait partout dans la pièce, a l’atmosphère glacée ; on l'entendait comme un orchestre de conscience, un motet de monologue, un chœur de fugues qui se préparait, lustrait ses instrument, sac a cordées selon le vent libéré par la timbre, parfois gras et rêches comme le chignon d'un regard qui abîmé dans la tristesse, traverse la matière et sonde le cœur vide de toute absence de foi, a travers le claquement de porte de chaque os, explosait dans le cercueil, la mort qui libérait a travers le jet de gaz intermittent de la crémation, un tel son qu'il produisait comme un lavement, ou, une entière connaissance de l’Autre science, revenait, lazaréen premier dernier degré de la Réalité unique et, et, renouvelée de première main a chaque seconde, selon l'ordre d'un déroulement ou l’Éternité située en avant, dans et comme avenir bat déjà en nous et nous rend transparent, difforme souvent dans la tension extrême. En ressortant, je passe devant une stèle de bronze, ou sont représentés Anaxagore, Socrate et le christ sous cette inscription, caelum flammulae; Anaxagore qui cherchait l'eau du principe, regarde Socrate détruisant quelque chose a coup de talon tout en se repentant de son geste.

 

Stephen A. Yavorski,;.jpg

stepen yavorski