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18/02/2014

note: sortez de vos sommeils dogmatiques!

D'abord s'ouvre l'inconnu, de l'effectivité chaotique dont on est extrait, tiré comme d'une boue, jusqu'à en être complètement arraché, détaché peut-être, mais pas indifférent, jugeant les faits sans juger personne, cet élan est déjà en soi un moment dialectique de la conscience éternelle et un sentiment qu'il faut savoir reconnaître dans la palette du nuancier ; le vacarme du monde passe a travers ce filtre subjectif du désir qui cherche en toute chose un reflet de l'élan vers ….qui soit autre chose qu'une embûche; et beaucoup ne savent pas faire coïncider les contraires pour voir la grâce partout qui forme comme des tissus de couche sédimentaires, de couche de gazes au grillage de plus en plus fin, de plus en plus démultiplié, échiquier sur échiquier, complexification extravagante, et fragmente la sensibilité rejoint par l'intelligence abstraite qui se relie au concret de son comprendre pour mieux en y étant arracher, conserver toute l'inertie de l'impression; jusqu'au poudroiement de grâce et d'intelligence a chacun destiné comme une rivière de miel et des coupe de vin qui coulent en nous.

Puis revient la lumière depuis la poudre étoilée, on voit très bien quel cycle du comprendre est possible essentiellement dans ce coin de l'univers ou les êtres sont écartelés vivant a ne pouvoir comprendre que ce qu'ils touchent est a la fois infiniment petit et infiniment grand; c'est aussi ce que comporte l'intuition d'Héraclite, que le mouvement ne change rien au fait de tout change a chaque instant, c'est un cosmos parfait en translation qui manifeste par son autonomie, par l'identité des contraires, que la genèse de la destruction, dépend de celui qui l'observe ; ou encore dépend du sentiment qui le traverse quand il observe dans le cosmos le reflet de l'identité des contraires et qu'il a le sentiment qu'il s'en libère, qu'enfin il pense et réfléchit d'une manière éternelle.

Du moins peut-être, pas encore tout a fait, s'il ne sait encore que donner et recevoir sont aussi une même chose. Et que donc il existe une éthique éternelle.

17/02/2014

note

L'amour ne trompe pas, c'est pourquoi on peut se laisser séduire par l'accumulation des coups de foudre; imprimer d'autres textes sur les textes plus anciens, jusqu'au galimatias final ou l'instant se détache de l'histoire en une pure forme vide de conscience aveugle et purement esthétique; c'est pourquoi on peut enfiler vêtement historique sur vêtement historique, et croire que l'on progresse dans la révélation de soi alors qu'on s'éloigne de l'évidement parfait de l'en-soi du desir dans le contenu historique de la faillite terrestre du sentiment, car si l'amour ne trompe pas c'est qu'il a un sens éternel, c'est qu'il est une qualité de l'anthropologie eternelle qui a forcement l'aspect d'un échec dans le temps.

sans titre 9 (en cours)

On ne sait ou sur terre la paix fut enfouie quand en son jardin, elle reçue l'unique habitant de la mort; le nouveau diacre locataire du chantier prit le temps d'être bouleversé, et de faire le tour de sa crypte, avant de s'étonner d'être si peut attaché a ce qui sonnait faux; il était occupé, assis sur un gros livre aussi épais que le fumier merdique de Job, a tourner toutes les pages de sa vie la tête entre ses mains, cherchant en vain partout autour de lui et aussi dans sa mémoire, un miroir qui pourrait lui rendre son teint, lui dire a qui appartenait ces mains qui avaient cru toucher au trésor de la vie; il avait les yeux d'Homére je m'en souviens, et la chevelure du Tibre quand il plonge son feu liquide renversé en rugissant après l'océan, a travers le miroir mouillée des glaces du temps, chercher l'explication sous la surface des éléments qui l'éclaboussent d'une souffrance merveilleuse et nouvelle comme l'incubation d'une légèreté inouïe, une formidable érosion de la cornet, une gigantesque abrasion de l'Oeil, une originale et radicale chirurgie de l'iris qui consiste a fendre la pupille pour laisser passer la lumière et s'échapper le souffle par les reflets; la réadaptation du cerveau myope qui distingue la vue et la cornet de lave, s'effondre alors comme une douche d'acide sans que rien ne reste que l'absolu consolation; dans les méandres marécageux des images du souvenir la mémoire fait obstacle a la pure spontanéité de l'éternel; au coeur de la lumière s'agite l'ombre d'un docteur nazi : « êtes vous prêt pour l'ablation du souvenir? » ; la nursery est vide aujourd'hui; dans chaque berceau une lame; le rené sera sans landau jusqu'à la tombe; sans acte de naissance, aussi jeune et vieux que la langue de l'esprit depuis toujours parlé entre gens qui se connaissent a jamais; l'amour c'est l'illusion parfaite qui consiste a se tromper toujours volontairement, a agir contre l'intérêt manifeste et immédiat porté a soi. La mémoire sans perspective est une imagerie gravé dans la matière de la mort, mais le souvenir qui s'ouvre a la perspective de la mémoire encore a venir, tort le cou a la mort; les spectres de brodeuses tracent a la faux, a la craie, les coutures du patron pour qu'elles ne s'ajustent pas a la pièce réelle; c'est alors qu'il alluma la lampe de mémoire, et sur chaque page, la même flamme d'ivraie incomestible s'envola, la même hostie de peine sans fin, le même cercle de la souffrance que provoque toute réalité illégitime; il faut laisser parler le mensonge comme une pudeur de l'esprit pour camoufler son incurie désespérée.

 

 

L'éternité n'est pas un calcul mental, on ne s'y introduit pas sans y être invité, et sans que la perspective ne soit incalculable. Ni non plus sans que l'incalculable nous brise comme une stelle aux palimpsestes effacés, dont les mots d'espoir doivent résonner au delà de l'idéale préséance du massacre, de la ruine et de la douleur qui s'enchaîne au texte certain de sa fin et de sa perte; mais par dessous ne reste aucune matière a l'espoir, aucune raison pour la confiance, et souvent l'envol nouveau est tué dans l'oeuf; c'est pourquoi mourir débouche la vue; on y est seul face a soi-même comme dans l'éternité; hormis ces putains de sirènes intérieures qui t'ont déjà sifflé comment mentir; comment toucher ailleurs en faisant semblant de viser le coeur de la cible, en son chas essentiellement vide de perspectives démultipliées en unique impasse rayonnante de voluptueuse damnation encore insensible; et aussi comment parler en vain de l'essentiel, en travestissant la culpabilité par les reflets ambiguës que l'ignorance ne manque pas de jeter sur la relecture du choix contredit, qui finit enfin, par se gorger de pure illusion éternellement jamais vraie parce que trop de choses dans le temps auront démentis l'intégrité de leurs certitudes premières.

 

Pose tes doigts sur la question du mot cru comme un sexe, qui dit oui qui dit non, pas du tout, mais plutôt, ainsi, décèle l'esprit, l'appel a l'être, tel qu'il soit possible pour lui, de croire a un oui qui soit un oui distinct d'un non qui soit son nom.

 

Quand les vies se croisent, elles électrisent, s'allument, s'enflamment de certitudes plus grandes que leurs preuves ; a deux l'un est la preuve vivante de la réalité de l'autre; et pourtant ils finiront aussi par se démentir, s'ils ne s'en remettent chacun a dieu qui toujours, veut, plus ou moins selon ce que les circonstances lui fournissent, être pour eux la conjuration de l'image du sacrifice qui ne conserve l'esprit qu'en état de penser sa liberté éternelle.

 

Mais le monde est sans direction, et comme d'habitude il plane.