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26/11/2015

Hominibus ignota

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chelsea bentley james

 

Une religion peut être naturelle bien qu'elle ait été révélée : il suffit que les hommes aient pu et dû y arriver d'eux-mêmes par le simple usage de leur raison.
Kant

 


Le mardi, grand mère dépouillait les apparences dont se parent les démonstrations d'existence; elle leur tordait le cou, les épouillait et leur arrachait un œil ; la bête se vidait lentement de son sang suspendue a une poutre au-dessus d'une bassine en aluminium décapé, et les apparences continuaient de changer ; elle incisait au ventre d'un geste chirurgical, sec et précis, dénué de tout compassion, et dépouillait la bête de son eidos; apparaissaient alors, les muscles roses et les tendons blanc de la certitude que l'avoine est meilleurs que l’herbe, certitude tatouée, inscrite en reliefs glacés sur le squelette dont je me voyais déjà sucer les os ; la preuve par le texte souple comme un serpent, referme les lèvres du gouffre ébréché par l'irruption de la langue qui avale ces écrits aréneux que le monde abrite parmi ses monstres, qui tournent en réalité, le possible baiser autour du moule a pierre ; ce temps du verbe animé de la chair, elle le dit héritant par le tressaillement, de la certitude immuable qui sonde le plus profond de l'être, ce créateur a travers elle, de l'instant, ou en tailleur de pierre prit de vertige elle s'adosse au scintillement des arches de granit dont les pieds descendent bien au-delà des brumes qui cachent la terre, et la physique des fondations, musculairement nouées au flux de pensée, qui pompe constamment les valves motrices des vannes de vecteur sang translaté presque flottant; en géomètre non euclidien, elle s’enfonçait alors dans le temps, en suivant la parole qui a chaque instant révélait le mystère qui l'engendre ; le décentrement se frêle au décalage entre les deux frères du corps de fugues détaché qui l’écrasent, et le dissémine cosmologiquement dans l'ordre soufis d'une géographie matérielle du ressouvenir de l’éclosion de la lumière depuis le fond de cendre hors d'age du vertige jusqu'à son oubli présent et révélée par la force de subversion infinie de l'espoir; la source de lumière crue la fête des cercles bariolés et mouvants de l'oraison sans fin.

25/11/2015

Ecartype

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James Turrell

L’énergie grise des cycles du déchet, ceinturait les cheminées sombres de hidlux qui fumaient, un halos de polluant évaporé des rivières de polyester ex-pensée ; un orage de méthane se préparait au dessus des rizières de l'horizon, la cuisse d'un galop sur le départ, agitait ses oligaux éléments époussetant les vols de pervenches carbonées qui habitaient le corps d'un étrange animal de bois, qui en s’ébrouant semblait ne jamais en finir de sortir du tas de cendre d’où il été né ; jaillissant du sol comme une foudre frappé par la mort de quelque soleil inconnu le sceau vaporeux de des lourdes vapeurs qui remontaient le col de verre de l'ultime chute du betée de coton ombrant les étendues aréneuses du fluide levant ; Ikki renomma le domaine tu-ku ; ici l'age des choses n'a pas encore entendu parler du temps ; ce n'est pas le monde ni la nature qui y est sans age, mais bien l'industrie de l'esprit a jamais poreux et opaque, ignorant les noms divins de ce qu'il a sous sa clairvoyance ; au loin, sur la corniche en surplomb du fleuve, le chaman chante et prie les mains tordant l'encens, enfoncées comme des racines dans l’atmosphère et son vide ; sa langue claque comme un fouet sur les mouches du nihil, son chant et plus profond que le silence, c'est un drame joué en un seul acte, dont l'essentiel est de passer avec foi, comme un plongeur, par dedans les remous et les gouffres que provoque l'introduction du Nom dans la langue oubliée de l'organique réalité de l’être, celui qui est n'est révélé qu'a qui le cherche, et qui tombé par le sexe a travers les pores de sa trouée, se surprend a chercher les trajectoire dans les fragments de la porosité cosmique du medium, celui-la, comme le jaguar et l'iguane, se réhabilite en s'imposant a nous, en nous extirpant de nos cotes, a la manière dont l’océan s’évase sur la bonde de fond de l'amour, en tache d'huile qui s'étend comme la sanguine de l'éclosion, le miroir vivant de l'expression du germe onirique que nous retrouvons en vibrant avec la langue prés du feu ; dans le silence du corps baigne le bois du bon sens ; celui de la trempe du contre-courant qui comprend ce qu'aimer implique de renversement dans la conception de sa vie pour élever le réel a l’idéalité; et d'entrer physiquement, vivant dans une idée, un eidos de lin blanc transcendant, spectral qui croit voir et assister a la réalisation d'une idée ; le renversement donne a frisonner, voir a sursauter, comme si, la conscience, l'esprit, sortait tout a coup d'une chose dépassée, d'un tas de poussières qu'elle quitte une fois devenu, parvenue a elle-même, aux contrées complexes de la langue organique du sentiment qui parle de l’être sans rien en connaître, mais avec l'aplomb d'un métaphysicien, et parle cette langue, naturellement comme ces amants qui sortent du lit brûlés par la nuit; l'idée quitte de la réalité, se quitte avec l'impression de pénétrer dans les dernières demeures du néant qui subsiste éternellement dans la grandeurs sans proportion du col de verre des dernières chutes du Bétée le long des loges de la dégradation ou les exilés ne trouveront rien; sinon, un sentiment nouveau du déjà-vu et un droit du sol reposant sur la capacité de celui qui le foulait, de concevoir l'infinie beauté de ses mouvements; les diverses couches du vernis goudronnées du revêtement urbain, faisait très chichement l'effet d'une masse sombre ponctuée de signes sauvages cerclant de rouge et de blanc la substance figée d'un rythme du palpitant encore prisonnier du langage.

23/11/2015

Eadem sed aliter

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Paul Gorka

 

 

 

L’être n’est rien d’autre que volonté aveugle, quelque chose de vital et d’opaque qui ne renvoie à rien de visé, à rien de voulu. Son sens réside dans le fait qu’il n’a pas de sens mais que, simplement, il est.

Schopenhauer

 

... l’extase délicieuse [que] la rupture du principium individuationis fait monter du fond le plus intime de l’homme, ou même de la nature.

Nietzsche

Il n’existe pas pour nous de raison compréhensible pour savoir d’où le mal aurait pu
tout d’abord nous venir.
Nabert
 

L'esprit du temps était trop maigre en représentation pour espérer la moindre transformation, trop éparpillé pour être profondément de ce gêne heureux, si peu attentif a l'essentiel, trop occuper au grain de la fermentation pour se faire une impression absolument extatique de l'intensité étendue, au delà peut-être, du pays de la conception, dont la constitution disparaissait derrière les frontières de l'accord, l'intelligence du guide a travers les nuées, amarre ta caboche mon garçon nous allons valdinguer, et suspendu a l’étoile fixe du pendule, nous percerons le secret de ce fond de gouffre qui reste en nous et ne cesse de nous angoisser; a la connaissance de la mesure nous reprendrons la forme exacte de la promesse accomplie, grandit par l'espérance, et vaincu par la mort au relief révélée de la vie de l'esprit; la représentation de ce qui vient « après » ? Nous n'en avons encore aucune, c'est ce retard indéfectible dans la confection de la réflexion cherchant, et peut-être trouvant dans la culture de son temps, les éléments de sa catalyse, qui crée le détachement ; l’époque était au charisme de cpe, aux artistes éphémères qui n'avaient rien du mineurs de fond frappant les ténèbres de la galerie en espérant voir jaillir l’étincelle ; les rois des figurines n'avaient plus de sujet, l'histoire de l'atome se chauffait au silex, mais justement ne se délitait pas pour autant ; elle se compliquait au contraire, devenait plus comique et tragique, selon que le malentendu sur le désir se formulait, ou non dans les termes de la victoire sur le temps (qui au pays de l'intelligence fait avec un bon sens avéré que la conception de la fin du temps doit nécessairement précéder, celle de l’éternité et des représentations qui y sont affairées); ; et ce n'est pas très vaguement, ni aussi indistinctement, peut-être qu'un banquier, qu'un clochards sait très exactement ou il en est ; a moins que dans le mauvais vin et la bière bon marché, il n'ait rejoint son homologue aux pays des chimères ; et ainsi, malgré eux sont d'accord avec les saint qui disent que la souffrance insupportable de vivre, peut parfois se dissoudre dans la folie conceptuel; or mes amis, c'est cette folie qui est l'objet véritable de l'art comme de la philosophie éternelle ; le grand savant adulescent, qui hésite a se redoubler constamment, n'en sait rien, certainement autant, que le psy qui soigne ses érosions mentales dont les concepts avaient pourtant mieux jaillit dans le bon mot du clochard ; au mieux l'esprit de l’époque se dit toujours a propos de l'angoisse : cela va passer, ou, attend, un peu je vais t'arranger ça, car, même si je me trompe, le temps arrange tout, et ainsi peu a peu l'homme se construit un bouclier entre lui et le ciel, comme s'il repoussait de dieu de par son trop de proximité, en dérivant dans les nuées, ou il se convainc qu'un morceau de musique peut tomber du ciel sans créateur ; l'intelligence tuée de l’intérieur érrode sa décision, car la pensée aussi est une passion (et non un simple élan univoque de vie) face au temps immuable; car il est des choses qui ont toujours leur temps, des choses qui aggravent le temps, en brisent l'extase de représentations qu'on ne saurait former sans souffrir de l’impossibilité de la répétition qu'elles sont ; des représentations qu'on aurait préféré ne pas voir, ne pas connaître, pour continuer a jouir d'une paix plus terrestre que céleste ; ces représentations englobantes qu'on ne peut former sans en être profondément bouleversé, transformer, touchent directement le désir; elles le tue en quelque sorte et en le blessant, rendent en l'amputant de la présence directe, la conscience de son objet lié a la parole du culte des morts qui nous apprend que c'est précisément par la victoire sur le temps que l'ancien objet du désir meurt et se transforme en coup de sang, vertige létal du deuil qu'envahit la voix; le travail transitif de la reconnaissance du désir dans les termes de l'ailleurs ne peut se concevoir que mort comme terme du temps, échec du désir qui est victoire sur le temps, de désirer encore et toujours; ces catacombes s'enfoncent dans un espace inexistant d’où rejaillit une foi en une authentique conception de l’être concevant, une authentique mise au point du néant de leur union, sur l'axe du rapport de la conscience devant Dieu ; la transformation de l'esprit qu'est le monde de la répétition, apparaît comme un vrai déménagement de l'astronomie psychique; pièce par pièce il faut démonter l'ancien décors folliculaire des idées, chercher l'autre axe de lumière autour duquel comme autour d'un feu, on pourra chanter et vivre en ayant eut conscience de s’être perdu sans avoir renoncé qu'a soi-même. C'est alors l'idée de la victoire sur le temps qui se déplace spinozistement, se forme dans l’intuition éprouvée et rependu par tout le corps et au-delà de lui, par le cri des azote youyoutant la victoire sur les corniches du temps. Le christianisme est le concept de cette sub-version, ou Paradoxe.