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19/11/2015

Flamor

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Teun Hocks

 
Nous devons consentir à la surprise et à l'essor: dès lors nous voilà happés, triturés, délivrés de notre gangue raisonnable, et la parole nous projette parmi les éléments naturels, nous entraîne dans les labyrinthes de l'analogie: de notre nuit, elle fait une transparence.
Michel Beaujour
 

 

   La grâce n'est que chaos au cœur impur, se disait fouine en remplissant d'univers son sac plastique de supermarché ; les mots de police missels des bouteilles d'huiles dorent le dos incarnat des cafés lyophilisés, et jettent des regards d'icône en formation serrées sur le rayon défaillance de la fascination pour les éclats de chocolat entre les doigts de l'aube cérébrale, et le bifteck haché, icône incontestable des amas globulaires, image redoublée, parfaite représentation, idée de l'inconnaissable, éclat de chair, chair de la chair, produit spirituel des douleur a l’âme enfantée, matière première du miracle vulve rédemptrice du défenestré manoir insondable et glauque qui appelle ; une bouillis sonore nappe les barbaques en boucherie, mais elle ne résonne pas, elle ne sonne pas en elle-même, elle ne redouble que de cris et de claquements comme un fond sonore sidéral très très loin de l'esprit ; le langage reflue, il glisse derrière les murs de son image, les griffes de l’écriture radioscopique dehors de ligne en ligne ; le mercure de ses yeux perla le lin vierge de transfuge; au clapo du miroir, les lignes noires des livres ouvrirent le dialogue sans mesure et sans fin de la pensée ; l’étalonnage incompréhensible de soi auscultaient le cœur gâté de fouine ; c'est alors que le reliefs interne des mots prirent forment dans son esprit ; ils jaillirent comme des montagne soulevée brusquement par le volcan ; l'enfant aux osselets se jettent dans la lave pour conjurer la couronne symbolique de la danse des marchés ; poires et fromage lui interdisaient de lever plus haut son germe intelligible et de se comprendre comprit; le lion rugissait sur les boites en carton, les singes fantaisistes s’élançaient a travers des jungles de pacotilles, puis se ruaient sur lui qui fuyait jusqu'au lait blanc des fougères stérilisées ; une cicatrice métaphysique le balafrée ; il resta un moment sonné dans les cordes du marketing spirituel ; mais maître chat advint entre les pattes du faux filet ; et fouine repris la route depuis le vide frigo de la semaine vers le dégel de l’être et du néant en terre Adélie; les pack d'évian tanguaient dangereusement sur les flots du Nihil  quand il lâcha les salades de tapis volant; fouine échoua sur les molécules d'ananas tout incrustés de rêves ; il débarqua sa raison, et pénétra dans le mythe des dimensions réelles non pas du monde qui n'en a pas, mais de la langue qui le voit.

17/11/2015

Cris passion

  

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Jisan Ahn

 

     Les flics n'en peuvent plus, les profs n'en peuvent plus, les infirmières n'en peuvent plus, les cheminots n'en peuvent plus, les ouvrières a la chaîne n'en peuvent plus d’égrener le compteur de la dette, les maires n'en peuvent plus, les médecins n'en peuvent plus, la confiance entre les êtres est effondrée, a disparue complètement, mais ils faut surtout ne rien dire a la hiérarchie qui se mystifie de l'illusion qu'elle œuvre dans le meilleur des mondes puisqu'elle est sans critique, les pompiers n'en peuvent plus, les pyromanes non plus, il n'a jamais été aussi facile d'incendier le monde, de le mettre a feu et a sang, les retraités n'en peuvent plus, les handicapés n'en peuvent plus, les ambulanciers ne dorment plus la nuit, leur taux d’alcoolémie s’aggrave de jours en jours, les taxis et les conducteurs de bus n'en peuvent plus, la souffrance affecte désormais le sommeil et gâte la digestion, la diète qui prépare d'autres festins, a un goût de sang amer et de larme acides, auquel sont conviés les paysans de toutes la terre, pour hériter du royaume des magistrats qui n'en peuvent plus des planqués et des rassis, des écrivains qui n'en peuvent plus, les fils a papa perdus dans leur voiturette de branleurs passionnés qui s'en foutent plein les veines n'en peuvent plus non-plus, de quoi ? Il ne le savent pas très bien ne savent pas encore, sinon que c'est assez indéterminable pour pouvoir provenir de différentes sources a la fois, qui chante non pas d’allégresse mais de peine, autant que les pompiers qui n'en peuvent plus, les gardiens de prisons, les prisonniers, les directeurs pénitentiaires, les taxis et les chauffeurs routiers, les putes, les puéricultrices et les boxer libéraux n'en peuvent plus, les taxidermistes associées et les généralistes de la carte vital n'en peuvent plus, les cancéreux du pavillon disent même que leur manque de moyen, pour financer leur éternel carburant, ne peut pas être en réalité un défaut dans l'amour d’eux-mêmes puisqu'ils ne manquent de rien, pas plus de moyens que d'attention ni d'amour ; a moins que l'organe de la contemplation historique ne soit endommagé, voir manque encore carrément comme manque le sérieux au religion sédentaire qui préfèrent l'ordre du monde a l'ordre intérieur, et mesure ce dernier au réalités extérieures et visibles; on peut leur souhaiter bon vent, et les tempêtes doctrinaires pour que souffle sous le feu les lettres de la connaissance de dieu qui éclosent de l'horreur dont on peut espérer quelque chose; mais on ne peut rien extorqué de la vérité, surtout si l'on est démoniaquement incapable de lâcher prise a l'instant sans contre partie ou meurt narcisse pour renaître lavé de toute finitude et comme confirmé en lui-même par elle; les danseurs n'en peuvent, plus, les rats de ballet n'en peuvent plus, les énergie foutent le camps dans les cyclotrons de vienne, ou les déflagrations nucléaires et stroboscopiques atomisent les logeurs de temps de l’éthique qui a la vitesse de l’éclair reproduit mécaniquement, une figure très particulière de l'esprit, le clin d’œil très rapidement jeté sur l'essentiel, doit faire sa gymnastique historique, et apprendre a tenir les comptes de l'absurde pour suivre les voix de l’histoire qui ne sont pas des impasses qu'on replie dans les dossiers classés comme un planche a repasser l'imagination qui pourraient ramasser sur elle même toutes les perspectives de la raison, réunir l'idée dans les sondes de l'effondrement, qui en remue l'idée dans les houleuses concaténations serviles des lâches adorations, plus polluées au cœur que le ciel nocturne d'une grande ville au vue intimes des télescopes ; les concaténations demandent pour être parcourue et développer entièrement, un travail de l'imagination qui reconduit l’idéal au réel par l’éthique ; exercice de l'intuition qui ne peut se faire dans les limites de la simple raison, qui se prend les pieds dans les motifs illisibles du Roman financier du monde, engrenant du haut des plus hautes tours des cinq continents, l'appel a la prière de l'argent, l'appel au renouvellement quotidien de l'esclavage, l'argent est le cri de ralliement a la substance même de l'univers, sa moelle nutritive mais insensible et déracinée qui comble l'absence d'amour, d'une suspicion qui surveille l’échange la ou il s'agirait de voir carrément un Don ; les capitaines d'industrie n'en peuvent plus, les politicards n'en peuvent plus, les journaliste de bfm n'en peuvent plus, qui surveillent d'un regard de rottweiler le sorite du don se dissoudre en échange d'information conventionnel manquant la dimensions symbolique (journaliste dont le regard avoue qu'il ne pourra pas a la fois se mentir a lui même et satisfaire sa hiérarchie tout une vie de schizophrène) ; le fils unique et abstrait de Pécul, Dette, brandit comme une menace vivante, un décompte macabre, son teint blême de moribond a l'agonie comme un vertige qui interdit toute réplique, et appelle a l'exploitation consentie sur les bases d'un marché rédiment toute pensée, toute réflexion face au spectacle permanent de sa chute exponentielle dans le néant des sirènes qu'aucune conscience n'est capable de remonter, mais qu'il faut sauver; l’œil du démon étincelant au fronton de Babel nous emporte dans sa chute, elle ouvre ses propres mondes possibles, (compossibles dirait Leibniz) et ce cercle de feu n'est un vulgaire compteur a roulette évidant le chiffre infini de notre adoration sensé rendre sensible l'appartenance du temps a la poussière intemporel de la vérité entièrement intelligible ; et contre elle, l'allégeance a son règne, intérieurement ressenti, par les milliardaires qui n'en peuvent plus, comme un cauchemar plein de bruit et de fureur et non entendu comme une histoire sensée qui, en terre hostile et étrangère de guerre ne peut s'exprimer ouvertement. Des liens a créer qui n'existent que si les hommes les font être, affrontent d'emblée les opaques épaisseurs de l’incompréhension et du Malentendu qui les séparent. Une mouche est parfaite dit le philosophe, mais ne l'imite pas, puisque tu vaux plus qu'elle, quoique parfaite et créée ; elle n’était pas, son genre noétique, sa forme idéelle n’était même pas dans notre imagination et pourtant, elle est devenue ; mais elle ne le sait pas ; de même l’âne qui redescendit du Morija; ceux qui l'accompagnent, savent eux un peu plus loin que lui, au mieux ils savent qu'ils savent et qu'ils n’échapperont pas a cette science qui les conçoit autant qu'elle les attire et les poursuit.

16/11/2015

Oxydant

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Erna de Vries

 

Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables; et il dit aux vendeurs de pigeons: Ôtez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.

 

     Devanbas déboula dans l'antichambre du roi, au moment ou celui-ci recevait sur un plateau d'argent et dans une belle boite bleue imprimée d'images animées, l'ovipare quotient du nombre imaginaire de sa réalité; puis, tapis, il le surprit dans sa dépendance aux fonctions dérivées ; l 'aube et le crépuscule jaillissaient de son torse a un rythme si effréné, que la durée des jours et des heures en fut toute troublée ; l'ange du froid accompagnait la levée sémiotique du faucheur de l'instant qui ôte l'occasion politique de se parler, qui sépare l'uni, change l'aperception de l'accord, et brise l’âme des fractions en versant le réel dans l'insensé revers du décors perdu; un éboulis de parole s'effondre derrière lui, l'architecture de la voûte tousse et tremble un instant ; les chutes de chiffre courbent l'indissoluble nœud de l'espace temps, qui au fond de l’âme dépose son emprunte et l'empoigne comme un mal au bide avant l'examen, et impose a l’âme un interdit conscient sans lequel elle n'est qu'un corps dégoulinant de volupté barbares ou civilisées, un interdit qui ne dit rien, qui fait silence, un vrai daimon qui interdit de se perdre dans le souvenir quand on peut se délivrer du mal coupable par l'espérance de la chaire glorieuse de toutes âmes chèrement aimée; un coup de grisou qui remonte des déchirements de l'abstraction ne fait pas souffrir plus que la flamme de l’uppercut qui sonne intérieurement le glas d'une expérience de mort vécue ; la mort est ce lieu commun qui atteins devanbas, le frappe de contusions confuse, deforme les concatenation zézétique de la folie , du désespoir et de la joie plus qu'humaine ; une pointe plate et émoussée perce le coeur et le tourne en dérision, étouffe la chair, la sépare de l'esprit et éveille l’âme a une idée plus haute de la creation;; aussitot l'huile allume sa surface de confusion, et le chemin de la joie bordé de souffrances, tremble et se balise, d'etat conscient plus fort que la mort, ce lieu sans repere, ce non-lieu de la presence ou se fige la trace des êtres aimés et guidés par dieu; le « là » du décès, la rupture transforme par le renoncement absolu qui précède l'abandon, les modes de la pensée et de la réflexion sensitive ; l’éternité n'est pas du tout dans la même pièce que ce vestibule de l'entrée ; aimer c’était croire a la présence du mort comme s'il avait été encore vivant ; cela n'a rien a voir avec laa distinction éthique dirait fouine s'il était là ; et devanbas lui aurait répondu, qu'effectivement il y avait quelque chose de fou dans l'amour spirituellement conçu, ressenti et voulu, qui laissait voir parfois les os sous la chair ; au temps du plus changeant des objets, du plus inconstant des éléments immuablement insaisissable et en mouvement, l'emprunte spirituel de l'amour laissé par les disparues dans les cendre de la vie, éveille la vision seconde qui comme Socrate voyait soudain la beauté de la boue et des poils, s’illumine d'une conception tout autre des impression de sa vie ; comme si voir c’était toujours a travers le mouvement de l'image monument, ou de la fixe qui éponge le temps dans les caves de la réflexion ou le sentiment de la durée, comme chacun sait, est différent ; soudain malgré l'infini douleur, et comme, au fond d'elle, l’extrême étoile de l'avenir s’était reformé des liens rompu et flottant dans le non-lieu ; la victoire sur le temps, qui est victoire sur la mort, indique une manière somme toute artistique, autant que gracieuse d'en user avec le sentiment qui cherche au-delà du temps, l’être par rapport auquel en parlant, ou en tant que parlant, il est cet être sensiblement sacré, élément sensible de Sa Création.

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James Turrell