Philtre a pore net

Hon John Collier

 

 

Un livre sur rien.

Flaubert

 

         Le maître des crépuscules tient dans ses mains un bouquets de câble sectionné, que breton en voyant imagine devoir être rebranché, non pas n'importe comment, ni par n'importe qui, mais selon le juge des conflits qui oppose aux emboîtement standard, les formes les plus cocasses du reflet, mystérieusement chargé de l'autre image et possédée d'un autre esprit; car c'est au fond, par l'image modifiée que l’œil peut sauter, perdre l'ancien monde et trouver le nouvel Adam; d'un geste lent ils jettent les brins dans le bain des putréfactions ; l’œil s’abîme a les suivre, se tend, se déchire entre les embruns percé de grande lucidités glaucomateuses, et s'eteind quand elles disparaissent, englouties dans les remous et le fracas du Cocyte... la pensée s’arrête, la volonté accouche d'un savoir du désespoir qui l'anéantie; mais ce qui vient de disparaître est redonné a nouveau comme un commencement absolu de l’éternité dans le temps, a la manière d'un paradoxe l'esprit couvre d'orage les pieds monts psychologique du poison ; la foudre se brise a terre ; l'air devient digital, et les cycles des poissons s'en trouve rompu un instant ; le lièvre henni comme un cheval, les geais s’affole comme des essaims noirs ; une ombre prend forme sous la perte de connaissance, c'est un dieu qui relève ceux qui sont tombé au plus bas et de leur inintelligence il fait sa compréhension.

De la connaissance de la conception, a la conception de la connaissance.

Adrian Ghenie - "Anxious to Jump"

 

Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
 2Cor.5

Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse.

Eccl.12:1

Adrian Ghenie

Topoïmpie into limbie

karl wilhelm diefenbach

 

A présent chacun aspire à séparer sa personnalité des autres, chacun veut goûter lui-même la plénitude de la vie; cependant, loin d'atteindre le but, tous les efforts des hommes n'aboutissent qu'à un suicide total, car, au lieu d'affirmer pleinement leur personnalité, ils tombent dans une solitude complète.

Dostoïevski

                   Le jardin était instable, perméable aux élégies de flore dont le sentiment navré et l'accent sincère émeuvent les plus impitoyables âmes. Ondoyant entre les eaux mêlées des deux rives, l’aberration d'esprit expérimente ses confins, tranche sa silhouette sur le canevas dynamique de la contradiction, et de sa fosse, tire l’être de boue ; prés d'une palissade de roseaux, la poche amniotique d'une grotte brille comme un œil au fond d'un tombeau ; le voyageur qui l’aperçoit en est saisit comme d'une voix qui, muette, parle des roches et des mousses, qui légendent son cœur de certaines constellations calcaires de la langue, c'est a dire de son mouvement; s'il y pénètre, il s'introduit dans le devenir réel du sens, dans l'agonie du monde et se laisse habité d'un silence si profond, qu'il semble bien le verbe personnifié ; il s'avance, descend les premier mètres de la goulée sous la herse baissée de l’énergie, trouve a lutter contre sa haine de lui-même héritée; s'enfonce plus avant encore dans la contradiction, comme un plongeur s'enfonce dans l'apnée d'un océan de larme ou toutes langue humaine se tait, s'efface pour laisser a l'univers la force d’exprimer une autre volonté ; c'est dans ce silence denier qu'il apprendra a écouter le créateur qui fait taire jusqu'à la haine de soi.

Peut-être entre temps aura t-il butter sur la beauté vierge d'un tas d'ordures puantes oublier par des touristes pris dans leur passion ; peut-être excusera t-il l'ordure d’être déjugée ; peut-être pour se convaincre de la perfection du créé abrogera t-il le dégoûts culturel liée a ce qu'il reconnaît ; peut-être prendra t-il son temps pour le faire, n’hésitant pas a scarifier de sa peine a cette tache apparemment fort inutile et très cachée ; admettons qu'il le fasse, il en sera récompensé comme un marin patient, que le vent arrache au calme plat, et pousse sur les voies du repentir vers le pouvoir de s’écrier.... elle est retrouvée ! la synthèse du feu qui incube l'ombre... il est retrouvé ! La marche au-delà du confluent esthétique, l'interface éthique de la communion, avec l’éternelle floraison des crocus jaunes et blancs du diaphane! même si le malandrin, le vagabond, le débauché, cois devant cette muse morte reste insensible a la disparition du fond de vérité, il nourrit malgré tout, son âme et son goût pour la beauté d'une terreur qui l'efface et se mue en transcendant cette disparition, en une réalité éthique fondé non plus ultime et sur l'aperception dynamique du sans fond, mais sur la satisfaction et la plénitude de l’âme cohabitée.