23/05/2014
Travail
Ma chamelle suivait le cours éphémère des floraisons, comme on remonte le cours d'un fleuve invisible, qui ne laisse qu'une trace miraculeuse au solstice de la magie, comme on suit les traces laissé par un astre invisible fleurissant tout sur son passage, laissant des emprunte de pas géantes d'un marcheur au semelle de vent qui vous précède d'une joie frappant de vie les pierres, et qu'on ne rattrape jamais, mais qui laisse derrière lui cet odeur de lavande si profondément enfouie dans la terre que le sable du désert est transformé en encens; comme l'abeille j'allais de fleur en fleur, au hasard du printemps; les vers roulaient dans les larmes des abeilles, la sève lunaire grondait dans les tuyaux d’acacia, et les fleurs en oxyde de zinc déployant leurs nichées d'oiseaux étoilées semblaient vouloir se transformer en soleil, rendre l'image de la beauté, au terreau du face a face, des minéraux précieux de la pile voltaïque des essaims de cloche murmurant le nom des larmes qui avaient creusé les vallées aux oreilles des Pyrénées montant ses flammes jusqu'aux étages d'annulation des pestes du sentiments ; de tous cotés le lièvre et le renards, entre les braises de pierre et les geais, font leur niche dans les cendres des jours décolorés ; ce qu'il en reste de l'abattoir des anges, s'accroche au chardons comme des toiles d'araignées, et se déchire, disséminé par le vent qui tète le fleuve comme un lait d’émeraude. Les vergers ouvrent leur palais d'os blancs, entre les flancs de vierge foret d'amazone, les osselets chiffonnés flambent toutes les branches des pommiers ; c'est la graine de combustion qui s'enrobe du rêve en cendre de sa semence renouvelée, par un autre s'accomplira son désir et sa volonté ; tout un cosmos de nouaison fibreuse jetant filet autour du centre métaphysique de la volonté, pulpeuse sensibilité du fruit futur de la répétition appréhendée. La perfection mathématique de l'abeille bourdonne entre les silencieuse cataractes de fleurs ; la pomme n'est pas un fruit, c'est un atome d'apesanteur, un mode d'emploi de l'esprit qui s'illumine a perte de vue quand l'horizon de la nuit grésille de ces millions de feux.
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Où donc est l'expression de votre bonheur? (en cours)
Parfois j’écrivais comme un enfant dessine des épines au soleil retourné dans sa lumière ; d'un trait d’égal transparence, je recouvrais le sillon d'un clin d’œil dans la tombe; entre temps la semence était enfouie en secret par le vent, entée en astre de transcendance, prompt au pourrissement necessaire de l'ancienne langue, desormais retournée, pliée en deux dans le silence dialoguant du cœur sur les réalités douteuses du monde, remettant a l'esprit ma dose de conscience éternelle et désirée. Ma volonté d'etre connu de dieu, mon désir d'etre entierement vivant cimenté d'absolu insouciance, m'inoculaient ma mort, jusqu’à la disparition de ses faillites qui tuèrent ma raison et relevèrent dieu de la tombe, tout était bon alors sans que j'en sache rien, sans que j'en puisse juger, quoique le cœur pur reconnaisse qu'il collabore et qu'il n'est pas une volonté de fer, mais un être brisé, perdu, sans appuie et sans force, livré a la déréliction de l'abandon de l'ignorance équilibrée a la Sienne Perfection, calibrée de transparence pour témoigner de Son action, de S Providence dans l'histoire pitoyable des souffrances de ma vie ; alors comme un poids de gloire, pour l’éternité, la joie gonflait mon cœur d'un sentiment indescriptible, exempt de tous les maux effroyables qui avaient emprunt la langue humaine de l’héritage du péché, entachée mon cœur et mon âme, et qui m'en menaçait encore malgré l'interdiction divine de toute distinction morale que du fond de mon être, dans mon adoration, je méprisais.
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22/05/2014
note (en cours)
Tout le monde se souvient depuis au moins sa terminale comment kant établie la liste des catégories de l'entendement qui forme la syntaxe de la pensée éclaircie par la critique, en partant des diverses formes du jugement qu'il trouve dans la langue courante et en s’étonnant de la possibilité des jugements synthétique a priori qui le conduiront a l’élaboration du schématisme transcendantal ; mais il y a une autre catégorie inaperçue par kant, celle du Paradoxe répondant a une syntaxe qui fait pli sur pli de la langue pour mettre le sujet pensant dans la vision de ce qu'il n'a pas lui-même posé et qui nécessite non seulement ce que Pringent caractérise fort justement « d’écart dans son propre ajointement » mais encore, un petit quelque chose en plus, qui rien n'est rien de moins que la totalité du réel aperçue au travers de la transparence dialectique du schématisme de l'angoisse maitrisée et vaincue, évidée, que le même auteur semble prendre a tort pour « la source de la poésie », alors qu'elle n'est au mieux que la forme de la conscience dépassant pathétiquement le solipsisme de son angoisse en se rapportant a ce qu'elle a sous les yeux et a porté de main , la réalité poétique de l'exister, qu'on peut alors seulement comprendre comme ce qu'on ne peut pas comprendre et qui est le "là" véritable de notre existence au cœur du miracle.
De sorte que ceux qui disent que,"Désormais la technique poétique renvoie à une physique plus qu’à une métaphysique.", ont bien raison, car la présence réelle au monde dans l’extrême confusion de notre temps nécessite plus que jamais la conscience de ses sentiments, l’évidement angoissé de la prise de conscience de son unique raison d'exister. Il faut laver dialectiquement les vitres de l'entendement pour se voir justifié performativement dans une existence de la passion qui tient du miracle et est indéfectiblement lié au sacré.
Mais ce qui rend la chose très difficilement communicable c'est justement que la Paradoxe est liée a une sainte-axe qui scandalise par ses nombreux replis sur elle-même, la chair et le sang bouillonnant d'impatience de nos contemporains. Puisqu'il faut voir ni plus ni moins le réel et le monde a travers la suppression du sujet qui le rencontre et donc absolument cesser de jouir de l’immédiat auquel tous son très rigoureusement enchainé et attaché par la peur.
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