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28/10/2013

sans titre(en cours)

Mais Siphyl savait que la forme première de son désir  de peindre, exprimé dans ce pèlerinage d'ombre en ombre, qui le ramenait chez lui, était comme un état nécessaire mais encore insuffisant pour peindre ; trop systématique, l'expression de son être finirais par se briser et se perdre dans la construction de l'image ; il savait, d'expérience, qu'un deuxième état plus subjectif encore était nécessaire pour libérer ses gestes et qu'ils ne se libéreraient qu'en imitant le geste de la réception ; geste par rapport auquel même la plus libre des associations n'était rien si elle n'était elle-même la force de sa reproduction  dans l'oeil qui la perçoit comme oeuvre capable de devenir un devoir  ; une alternance dans les pôles de l'ideal et du réel, une maniere de passer de l'esse au posse et inversement, qui faisait de toute decision un choix qui etait aussi un don ; mais la langue des hommes, la langue de la tribu etait trop univoque, denuée de dialectique pour embrasser une telle realité paradoxal ; aussi Siphyl abandonnait il son espoir a l'art en lequel pensait il il pourrait parvenir a la formulation complete du paradoxe du desir ;qu'il avait deja reconnu comme l'interet supreme de la metaphysique sur lequel justement la metaphysique echoue parce qu'elle ne parle pas la langue de la repetition mais celle de l'angoisse  qui était toujours au bout du chemin de la libre association l'impasse qui laisse dans l'incomprehensible le fait que le coeur aimant capable de tout donner etait dans le meme geste capable de tout recevoir comme un don excellent et parfait ; qui ainsi repetait l'intention transcendance de Dieu qu'un homme ainsi eclairé pouvait aussi bien nommer Père ; mais tant que l'intention du desir ne s'effaçait pas en elle même, ne s'effondrait pas, par elle-même, d'elle-même, pour devenir une contrainte a laquelle on répond par un devoir, aucune presence réelle de la realité desiré ne serait portée a l'effectivité ; car Syphil savait qu'il cherchait a peindre ce qu'il voulait comprendre comme n'etant pas produit par ses representations, mais comme devoilé sous les limbes de la reflexion, qui devait d'abord s'affolait d'angoisse, se perdre d'effroi, et se corriger en transparence avant de se comprendre comme repetition ; qui n'etait pas la repetition d'un passé, mais de l'eternel contemporain du don qu'on n'a pas soi-meme posé ; c'etait alors, devant cette présence presque plus que réel, surréelle, de ce qui nous scandalise, nous mortifie, ou nous emporte de joie,  que répondant a une exigence supérieure,  a soi-meme un néant inclu dans le devenir réel de l'etre qu'on est lorsqu'on ne s'invente pas soi-meme, mais se laisse créer par dieu, un neant de chaque instant qui etait aussi un appel, le desir spontané etait brisé et retravaillé de l'interieur par l'acte de peindre qu'il n'appartennait plus au peintre de restreindre ; bien sur, ces rares moments d'inspirations avaient quelques choses d'absolu et de sacré pour Siphyl ; mais cet effacement marquait encore trop Siphyl pour que la grace en lui fut complète ; et que sa toile tisse le motifs qui sépare et joint deux coeurs inconnus ; le retournement du mouvement spontané du désir, de l'elan a la contrainte, n'etait pas seulement le moment réel de la part ideélle de l'homme coincé dans son angoisse entre l'attraction et la repulsion, mais veritablement ce qui créait l'instant, introduisait du temps dans la conscience, qui le rejettait aussi et voulait le voir disparaître tout en le conservant, disparaitre comme mouvement d'incertitude apparaitre comme liberté, et  qui face a ce noeud de contradiction, demande l'impossible a dieu.... l'amour immédiat, ignore comment il a dépassé l'angoisse une première fois ; et l'oeil du spectateur, un instant glisse de la toile au monde et voit qu'il se voit dedans, scrutant les repentirs du peintre sur la toile  ; quand l'amour devenait un devoir dans le coeur du spectateur, un devoir de déchiffrer la peinture jusqu'au bout, alors siphyl savait qu'il peignait ; mais pour que toute l'image édifie elle supposait la présence d'un coeur, ennemi, mais suffisamment bon envers lui-même, pour ne pas juger trop hâtivement de l'oeuvre et courir le risque de se tromper définitivement ; étrangement le premier geste de l'amour est de nous laisser le temps ; c'était aussi cette racine subjective que les nazis attaquaient inconsciemment : le juif était l'homme de l'absolu qui n'est pas de ce monde (donc inexistant dans le devenir réel du Reich-royaume), le nazi est le païen absolu, un Gorgias qui ne connaît ce monde que comme totalité pas même rattachée a quelque chose qui le dépasse, (être incapable de penser, façonnant le monde des êtres sans destins) donc fait pour des hommes vivants dans un monde sans inclusion en autre chose, dans une impasse quoi, et qui prétendent que l'on devrait en éprouver ou y rattacher notre plus grande joie et ainsi définir l'homme par l'orientation des bâtiments administratifs pointant sur le Reich tag éternel ; ce qui est de toute évidence le fruit le plus propre a cette arbre de l'inculture qui se veut réaliste et comme pris dans une mystique immédiate qui refuse pourtant de reconnaître dans le temps un au-delà du temps qui oblitérerait la foi qu'il porte en l'avenu du royaume, qui marque l'homme nouveau, et cela a aucun instant par le refus de la culture autre que nazi, la nourriture nazi etc... Cette différence absolue qui est l'héritage que le peuple juif apporte au monde constitue donc le témoin qui doit disparaître ; car tant qu'il existera des croyant le royaume païen ne sera pas effectif ; la réalité du monde rabaissé par le juif sera haussé a son effectivité idéale, reconcilié, lorsque le juif aura complètement disparu ; mais après le meurtre d'un homme c'est l'assassin qui devient un être fantastique s'il est sans remord, et la reconciliation de l'ideal et du réel n'est plus qu'un jeu de mot si le répentir ne renverse l'élan de l'amour en son devoir  qui certes le frustres et le blesse infiniement en son élan contrecarré, mais sans lequel l'ideal et le réel ne se refleteront jamais en l'homme brisé ; et puisqu'il n'existe , dans son nouveau monde, aucun être capable de lui rappeler son crime, il peut aussi bien tuer tout le monde tous le temps et laisser ses empruntes jusque sur les jeux vidéo ou effectivement, sa descendance soulage sa conscience de n'avoir affaire avec aucun être croyant et se donne l'illusion de la reconciliation dans un monde entierement immanent, ou la  transcendance n'est qu'une chimere que guerrie, par la chambre a gaz,  un système totalitaire sécularisé,  un foetus totalement sécurisé, panthéiste et nationaliste au micro-bit tera octet prêt....putain...assasin'creed quoi ! et puisque l'advenue de ce royaume terrestre dépend de la disparition des juifs...il n'y avaient plus qu'a les tuer pour que le royaume soit. La question qui taraudait Siphyl et qui jusqu'à présent était restée sans réponse, c'était de savoir si le projet nazi ainsi définit comme ce qui détermine la part humaine dans l'advenue du royaume pouvait être assimilé a une transvaluation des valeurs? Ou si Nietzsche n'était pas le dernier naufragé métaphysique achoppé aux rives mouvantes du flux (qui emporte tout quand la société ne sait plus s'y retenir, mais crée des isolés factices, des sociaux pathe (oeuvre de la rétention cupide) qui se suicident, ou tuent les autres réellement ; libérant un poids d'inconscience, un irréductible auquel il faut pas penser pour être socialement admis dans n'importe quel groupe, puisque ce qui compte alors et avant tout pour le nazi c'est la franche camaraderie, et non le recueillement juif devant dieu de sa vie donné a lire, sous un ciel de limbe tournoyant autour de chaque être humain sur terre comme un essaims de spectres l'accusant d'exister) ou prend relief, forme, apparaît l'être définit par l'éternité, le juif tout autre ; il n'a aucun lieu aucun monde ; son territoire c'est l'errance depuis six milles ans dans les conflits de la rationalité les chimères de l'imagination et les paralogisme qui ouvrent des voies spéculatives ou l'on entend, mieux qu'au paradis, plus aucun rires ni aucun pleur qui ne soient factice ; ce sont donc des chimères qu'on peut tuer impunément, des errants, rattachée a un père fantastique qui certainement ne viendra rien réclamer de leur mort ; « Nos enfants boirons plus encore que nous certainement.... »

 

27/10/2013

sans titre

 

Mais le monde choisit toujours l'autre voie se dit Siphyl en regardant Toulouse fondre sous la pluie, les pieds ballants dans la mélasse noire ; un bus de dos, traverse l'averse sans age d'une savane noyée d'ablutions, et disparaît dans un brouillard d'octets ou sa trace s'auto-défruit ; Siphyl se lève hésite sur la direction a prendre ; le pont n'est plus que le maillon rompue d'une chaîne diluée dans la nuit ; une amarre fossile reposant comme une épave enroulée sur elle-même au fond du temps, déposé comme une roche difforme, une croûte de sang sur l'intersection de perspectives en cendre ; un banc sur l'autre rive dans la pomme d'une fougère vieille de milles ans ; aucune rive ne le tente plus qu'une autre ; il a seulement envie de disparaître, de fondre comme un sucre dans l'ombre d'un café ; « beau temps pour travailler... » ; il prend plein est, direction l'atelier « ..l'amour au travail rempli toute l'existence.. » ; il longe les berges ; au lustre des platanes s'abrite un instant ; laisse passer une bourrasque, la regarde s'enrouler aux réverbères, le bris sans pli de verre d'une fontaine, le lierre transparent se fracasse contre une façade et gicle comme un insecte geant qui zebre et constelle le couloir de la rue un instant ; graphie sauvage du vent et de la pluie qui donne naissance aux chimères éphémères ; Siphyl enfile la capuche de son sweet et s'enfonce dans la ville qui n'est plus qu'un cimetière de stèles monumentales, une foret de sucre d'orge, de sucettes a seringues enfouie sous un automne de roses fanées ; décidé, Siphyl se concentre, et un voile passe sur ces yeux, une absence qui marque comme un retrait, une profondeur dans les étages de sa conscience qui s'allume comme une pièce qui était encore non éclairée ; la ville perds de sa substance, n'est plus qu'une nuance, l'air n'est plus qu'un prisme qui tourne en courant sur les briques ; dans un coin sombre de la rue Pargaminière, Siphyl surprend l'ombre de Kepler lorgnant la voûte céleste un soir de pluie ; les gardes fou sur les trottoirs font des symboles chinois a l'entrée des bars ; le même faux plafond orange grumeleux, sous ses pieds plane sur sa tête lisse absolument ; Siphyl arpente l'intérieur technologique de la ville, les angles droits de l'éclairage publique, les quartiers d'ombre dans l'orange du tunnel sériellement penser pour le confort et la continuité du mouvement des êtres partiellement abstrait, qui mettent en valeur les reliefs moyenâgeux de la ville, forment une véritable vertèbre sombre de bas reliefs, un écrit second et caché dans les scholies, qui traverse la ville comme une voie et remet la pendule du temps a l'heure en enfonçant la clefs de la langue dans la serrure des trous dans l'espace et le temps que fait le rire des gargouilles quand il  tombe du hauts des toits ; les gargouilles nombreuses sont misent a nues par l'éclairage publique comme des pierres brutes déshabillées qui dénudent le regard, et rendent donc un effet, peut etre pas tres different de celui voulu par leur auteur, le sculpteur, ou l'architecte, mais assuremment, accrue d'une faille d'espace et chargée d'une rupture de temps, ainsi surprise nues dans la nuit de l'insignifiance, surgissant intempestives au moment ou l'ancien monde disparaît, comme les premières lettres d'un alphabet faune réellement ; elles portent en elles, quelque chose de sombre comme la fin du temps, de crépusculaire, comme une frontiere,  un seuil dans l'ordre du vestige, de ce qui existe sans qu'on en perçoive la raison d'être, qui annonce un autre ordre de choses, et illuminent d'un sourire les coins des corniches crénelées ou se heurte le regards contre lui-même ;  un peu partout dans la ville, elles font des trous énormes dans le tissus du temps, elles déchirent l'espace symbolique d'un point d'arrêt et percent un appel d'air et de lignes de fuites, par ou le sodium orangé qui circule dans les rues, rejoint la nuit, et laisse la ville disparaître dans la lisibilité de l'advenu du don parfait enchainé a ces gargouilles de malheurs ; elles viennent comme les héraults, parlant déjà une langue étrangère, d'une zone inconnue que l'esprit travail a visiter pour revenir a soi ; elles sont les gardiennes des clefs, les premières nées des éléments rencontrés dans l'ordre de la disparition du monde connu, dans l'ordre du surgissement de l'inouïe ; pas les gardiennes de l'histoire, mais de l'éternité, elles sont la pierre de la forme des mots que prononce dieu en creant, la présence au sein de la banalité de la ville, d'éléments tombés hors du temps, là a vos pieds, ricannant au-dessus de vos tétes comme pour vos rappeller quelque chose ironiquement, tombé de la surface safran de la lune du passé et qui, ayant perdu toute signification contemporaine, sont restées fichées dans cette chair de brique comme descendue d'un massif si gigantesque qu'il est invisible a nos yeux, sinon comme une percée sur l'inconnu, et pourquoi pas une présence de l'inconnu comme tel ; sous leurs gueules roulent sur eux-meme des boulets de canons noirs comme des boulet de chardon, dense comme une planète morte ; de vrai autels quoi ; c'était cette constellation de pierre aveugle, d'intemporelles formes incompréhensibles, prélude au langage des fous, antichambre de la peinture et du renouvellement des perceptions, qui jalonnaient et décidaient du parcours de Siphyl dans la lumière a travers la ville ; l'envie de peindre qui le motivait ne cessait pas d'entrer en action, et des lors que la décision été prise jusqu'à l'arrivée a l'atelier, le parcours était déjà de la peinture ; son corps bougeait comme l'intention du spectateur dans un tableau d'artiste, attiré de proche en proche par l'incompréhensible  ; une fois dans l'atelier, c'est le mouvement de son corps, reduit a la pure intentionnalité, que Siphyl comme toujours essayerait de recomposer ; la corde d'un violon céda a nouveau dans une bourrasque et la rafale eclaboussa Siphyl au visage mais il n'y prêta pas attention ; cette bourrasque ne faisait pas partie du vocabulaire de son désir a cet instant, c'est pour cela qu'il la relâcha et la laissa s'évader en l'air a la façon des oiseaux ; « ce qui travail est aussi ce qui mûrit en l'homme ; c'est la décision par laquelle tout commence....et sur laquelle tout fini ; son propre but est le travail qui oeuvre d'ignorance en ignorance, s'affermit, comme une personne et comme une raison supplémentaire de vivre ; il n'y a pas de sommes de toutes ces raisons de vivres que sont les hommes, mais un genre commun de désirer a en perdre la raison pour la retrouver. « Ou étais tu quand j'ai créé l'hippopotame? ».. pourquoi aucune rumeur ne courrait des les rues ; pourquoi plus aucun mythe sinon celui de l'invention de l'homme par lui-même? Ce nouveau mythe, cette mythologie de l'homme sans homme, de l'homme sans essence et sans nature, était le contre point tardif dans l'histoire des idées, de la fondation mythique de notre langue ; mais sans cette rupture il n'y aurait pas eut d'histoire ; que l'on soit passé, du mythe qui digère tout ce qu'il produit et somme toute, crée l'organe de l'estomac, ou dote l'esprit d'un estomac réel, a cette langue qui se dévore elle-même sans plus pouvoir rien signifier a personne, pas même la valeur éternelle de son existence, était l'oeuvre du temps, le progrès de l'oubli, et la toujours plus médiocre réponse des hommes a la faillite du désir n'etait que le progres immense dans l'ordre de la desolation qui faisait rire jaune les gargouilles, moqueuses des hommes qui n'ont pas assez de cran pour vivre dans le miroir de la raison d'exister qu'elle ouvraient comme des fenetres metaphysiques posées en pleine ville ; l'ouverture de la société au temps, , pensa Siphyl, en dehors de la circularité mythique, suppose peut-être que la société abrite en son sein justement, le meurtrier ; pas un héros bien évidemment, mais un acide de verbe jeté sur le fondement symbolique de la conscience ; un dire de foule qui estompent les traits du temps, en efface jusqu'a la possibilité du changement ; bien sur la foule ne parle que du changement, mais comme d'une chose impossible ;  elle est incapable de s'imaginer apres le changement justement ou elle disparait et n'a plus lieu d'etre, chacun etant médié par l'absolu personnellement ; ce n'est pas l'homme mais la foule qui est sans avenir et pourtant il n'y a qu'a elle que les hommes rapportent leur trajectoire sur la comete pesé dans le temps ; Siphyl se sentie moins schizophrene tout a coup comme reunifié devant ces statues surgis du non temps ;  il croisa a l'angle de la rue de la Pomme, un groupe dénué de vie réelle, si on ne tiens compte du puzzle agrégés de forces par les conditions historiques imposées, dénuer de l'esprit de vie par le travers des poses et des instantanées qui figent ce qui devrait disparaître dans l'oubli pour revenir laver de tout savoir, légitimant l'illégitime invention personnelle des raisons d'exister ; pas besoin d'introspection, de fine analyse, les gestes les plus simples du groupe trahissaient leur maniere sterile de vivre le temps comme une essentielle remise a plus tard, un retardement, qui s'accroît lui-même du poids des conditions, quelque chose qui empate, embourbe, des que manque la perspective d'une respiration, un manque de greace qu'ils soulevaient et trainaient derriere eux comme les casseroles du mariage qui leur bouchent constamment l'horizon ; Socrate insistait d'ailleurs souvent sur la célérité et la spontanéité des actes qui découlent d'une pensée ; en fait, le suractif moderne qui se donne pour icône est l'image d'un homme certes, mais d'un homme malade de sa frayeur devant l'absolu ; son activité stupide n'est qu'une forme de son angoisse, ces jeux televisés le miroir de son hystéries collective, son besoin d'etre incessament en mouvement dans une confusion qu'il masque autant que faire se peut ; et qui souvent se transforme en hostilité pour protéger l'illégitime, ce qui doit absolument disparaitre, pour que la vie soit un mouvement, un devenir soi-même, un changement et qui souvent n'est qu'une agonie ou germe au contraire la haine et le refus de comprendre l'impossibilité du changement si on ne s'enfonce dans l'inconnu ;  un moment Siphyl prit le temps de regarder le groupe pateau traverser la place du capitole, et disparaitre dansn le noir des rues ;  Siphyl instinctivement sentait, a la maniere des chiens, rien qu'en reniflant la forme d'un homme, ou il en etait de ses changements essentiels ; la forme la plus pure de l'abandon n'est jamais directement lisible, mais toujours secretement se trahit par des details dans le rapports aux formes conventionnelles ; mais une chose lui etait certaine, c'est que l'attachement aux conventions sociales, lorsqu'elles interdisent la transubstantiation, renferme sur le silenne une forme de haine qui est une reaction de l'angoisse menacé de mort ; et pourtant si la societe promulgue et exige de chacun, a juste titre, les conditions sociales de la reconnaissance, la conscience qui s'affirme seulement dans la defense de ces outils n'est encore qu'une forme de la haine ; elle ignore encore tout de l'homme, n'en a encore jamais rencontré tant est si bien qu'elle se croit en droit de devoir l'inventer ; et l'évente effectivement ;  par tout un tas de conditions sociales a remplir, qui sont aussi un carcan de fer qui ne permettent pas a l'individu de traverser existentiellement le temps, tendue comme une soudure, de se redoubler en lui-môme, de s'absenter en brisant le temps et de le renouer a partir d'une décision ultérieure qu'il ne retrouve pas s'il ne conserve la même qui déjà débordait infiniment le temps des le commencement ; aucun homme ne traverse le temps sans tomber, se perdre, voire toutes ses raisons d'être se briser, mais tous ne restent pas coincés au milieu du fleuve d'Héraclite ; l'homme inventé est écraser par le poids du temps, les rives sont effondrées, il accumule ses propres ruines, subvertie la langue en nommant ruine l'edifice, capitalise le greniers encombrants, aussi lourd que ses pensées terre a terre effrayées devant la manne, et devenues suffisamment capitaliste dans l'ordre de la connaissance détaillées de toutes les conditions sociales nécessaire pour traverser le temps qu'il en use comme d'un mépris eu égard a la condition existentielle du changement qu'il croit impossible  ; l'homme moderne n'est qu'un amas de desespoir juché sur un tas de cendre brillante comme la vertu des paiens, il charge constamment l'humanité du poids de son impossibilité a devenir libre, assoit et justifie l'esclavage en chargeant chacun d'un fardeau qu'il ne souleve meme pas du petit doigt, parce que le temps brisé, le devenir devenu impossible il le transforme en argent comptant et trébuchant ; le nu est exclu a priori.

25/10/2013

sans titre

Il s'assit sur la balustrade du pont, le vent s'était calmé et la pluie commençait a tomber ; Siphyl sans savoir pourquoi repensa a ses deux grands pères ; il les revit dans son souvenir non pas tel qu'il les avait connu, mais tel qu'il se les était représenté des la première fois, alors qu'étant encore enfant, il avait savourer le passionnant récit de leur héroïsme respectifs ; Siphyl entretenait un lien étrange avec cet inépuisable amas d'horreur qu'avait été la dernière guerre ; il s'y replongeait périodiquement, comme s'il avait effectué une sorte de cure, de pèlerinage a but thérapeutique ; pas pour ne pas oublier, mais pour renouveler en lui le sens du tragique ; et quand le passé, ou l'immémorial travestit dans le ressouvenir de l'enfance, ressurgissait, il n'apparaissait pas comme si Siphyl avait épluché un oignon pour atteindre, peau par peau un centre vide et inexistant, mais au contraire, comme une explosion qui était en elle même sa propre logique et en dehors de laquelle rien n'avait de justification ; ces grands parents étaient en lui a tout jamais figés autour de cet éruption de lave, ce noyau incandescent et sombre ou se nouaient une bonne partie des fils de leur existence, qu'avait été la guerre ; l'immanence de l'horreur et de l'indicible s'insinuait dans les souvenirs qu'il en donnaient a l'enfant ; et plus ils le taisaient plus l'enfant devinait la présence indicible de la présupposition qui l'effrayait et l'attirait ; généralement ces grands-mères, n'aimaient pas trop que l'enfant posa ce genre de question ; les grands pères par contre étaient plus ouvert, et en parlaient sans trop de réticence... mais l'enfant aimait surtout se faire répéter les passages les plus tragique, ceux ou la mort leur courrait après ; il questionnait tant et plus sur toutes sortes de détails... «  quand ton side a explosé près de Blois, c'était le jour ou la nuit? ….. la nuit...et tu roulais vite? ….vite et tout feu éteints....et comment ça c'est passé « l'explosion »? ….. aucun souvenir.... tu t'es réveillé ou?.... » ; et l'enfant trouvait cela très beau, beau a le faire frissonner comme s'il s'était enveloppé d'un tapis d'horreur grouillant de maléfices dans le maquis de sa torpeur que le tragique venait ressusciter et attiser d'une ardeur incomparable ; au récit angoissant de ces souvenirs, l'enfant sentait tout son être a la fois se comprimer et se projeter dans une rage qui dépassait tout désespoir ; ce qui, de cette époque, le marqua définitivement, c'était l'indélébile impression du scandale face a la barbarie ; un sentiment de rage absolu montait en lui des que le récit achoppait a l'inexplicable injustice, comme un cauchemar précurseur de l'éveil que la catharsis libérerait, plus tard, et qui était souvent long a venir ; et, pour une heure passée a écouter les témoignages de ces aïeux, il lui fallait souvent s'attendre a voir son humeur diminuée plusieurs jours encore ; «  Qui t'a trahit grand père? ….on a jamais su....mais on a compris quand ils ont débarqué un matin, casqués, bottés et armés jusqu'aux dents...et comment ils t'ont envoyé au sto? ….par le train, mon pet'gars, par le train... » ; leurs récits n'étaient jamais reconstruit, toujours quelque peu éclatés, aussi fallait il s'y reprendre a plusieurs fois avant de se faire une idée complète des événements ; mais de toute évidence cette guerre avait été un cantique tragique, un absolu d'horreur ou aucune apparence n'était ce qu'elle paraissait ; surtout quand le grand-père alimentait le maquis en viande et qu'il devait rejoindre les îlots mouvants et sablonneux de la Loire ou les rendez-vous été souvent fixés ; aucun conte de son enfance, aucune légende, aucun mythe, n'avaient eut cette force, ce pouvoir stimulant de contraindre l'existence a une transparence suspicieuse de chaque instant, ni non plus ne rendait mieux ce commandement absolu, de ne jamais paraître ce qu'on été vraiment au risque d'etre lynché ; exister signifiait alors, garder contamment l'incognito et plus encore, paraître le contraire de ce qu'on était pour filer sous la moustache insolente et bestiale des nazis alimenter les forces du renversement ; la legende etait vivante au yeux de l'enfant, en chair et en os, elle respirait et parlait comme les medailles encadrées dans les sous verres du salon ; les dragons etaient allemands, les tortionnaires avait des sourires de facades et des faciès de lieu commun ; la mort etait aussi proche que l'ami qui tombe raflait par une balle en s'échappant d'un camps de travailleurs forcés ; «  Tu l'appelles toujours Lapin ton copain, grand-père, mais c'était quoi son vrai nom?..Marcel... mais jamais on l'appallait par son prénom, on l'appellait lapin, parce qu'il courrait vite comme un lapin, et il est mort juste après m'avoir sauvé la vie...;de la noyade?....oui quand on s'est enfuis du camps de X...et pourtant c'est lui qui est « tombé »... » ; alors son regard s'abordait entièrement dans sa douleur, et il concluait par une grand soupir « ….hé oui c'est comme ça..... » ; puis la grand-mère s'approchait, dans son horrible tablier a petites fleurs marrons, le brushing impeccablement blanc, elle tendait la Nouvelle République au grand père et chassait l'enfant qui soit-disant, l'indisposait de ces questions ; alors Siphyl retournait a ces jeux d'enfant solitaire, faire semblant ; mais était impuissant a faire quoi que ce soit ; les cadavres, les nuits de bombes, les tremblements d'effroi devant la forces des armes et les jours de faims et de froids virevoltaient dans sa cervelle, non pas a la façon d'une histoire qu'on se raconte, mais a la façon d'un plaidoyer contre lui-même et contre le genre humain ou de toute évidence, la bêtise, l'ignominie et la lâcheté était consubstantiel a la société, un ciment et un moule qui avait épargnés ces héros personnels, ces vivantes exceptions que Siphyl vénérait secrètement.

 

Pendant la guerre chacun était certain d'avoir a rencontrer ce qui le scandalisait le plus ; et Siphyl avait perçu cet état de fait, comme un poinçon qui aurait troué la chaire des existants, comme pour reconnaître que dans le temps, il y a certaine chose, comme la torture qui l'effrayait tant, qui dépassent le temps ; une séance de torture n'est pas un événement qui a une durée ; elle n'a de durée que pour un observateur extérieur a la souffrance ; mais le malheureux qui est soumis au pire perversion de l'atroce barbarie n'existe plus dans un temps qui s'écoule ; tout est figé non pas comme si au coeur du temps quelque chose d'éternel apparaissait, mais comme si l'éternité était alors d'abord, l'enraillement du temps, le déraillement des wagons du sens dans l'amoncellement des cadavres ; la collision frontales des trains du passé et de l'avenir ; cette impression Siphyl l'avait a nouveau rencontré bien des années plus tard dans les grands romans et les grandes oeuvres d'art ; les meurtres dans 2666, ou chez Munch, chez Conrad, chez Dostoviesky, l'inégalable Shakespear...etc....et tous disaient la même chose....le bien ne devient conscient que dans la mesure ou il reconnaît son contraire....puisqu'il existe un mal absolu, un mal ou plus aucun espoir n'est accordé, ou le simple fait de penser est devenu impossible, c'est aussi, parce qu'il existe un bien, unique, un absolu, necessaire et suffisant, comme disait Therese d'Avila ; et c'était dans l'horreur de la suppression du temps que la forme négative du bien apparaissait : une présupposition ; car seule une présupposition pouvait a la fois être la forme d'une vérité éternelle apparaissant dans le temps, et la forme d'une inclusion dans l'éternité d'un événement factuel, contingent et historique ; pour Siphyl, des son plus jeune age, le bien lui avait paru être la même chose qu'une décision.....et depuis il n'avait plus jamais tari de mépris envers ce monde et cette société qui jouait en permanence les grands airs de diva, sans jamais tout ramener a ce point essentiel, et essentiellement simple, que le bien dépend exclusivement de la décision de chacun.

 

Mais le monde choisit toujours l'autre voie se dit Syphil en regardant Toulouse fondre sous la pluie, les pieds ballants dans le vide ;