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17/10/2013

sans titre

Derrière la baie vitrée, Yachinte avait des ton de sable dans un miroir sans teint ; et derrière elle, au fond de la galerie l'énorme « Carmel », une toile a la soudure de plombs qui pesait sept cents vingt huit kilo, mesurait quatre mètre vingt trois de long sur un trente sept de large, et qui remuait ses corolles d'étain dans un abîme de pierre et de verre qu'on aurait dit éclairé par dessous au néon tous les continents de la terre ; les masses se répartissaient autour d'un étant noir qui pouvait être souple comme une ombre, fluide comme une onde, autant que rigoureusement géométriquement stable et impénétrable comme un roc propre a l'esprit ; Siphyl vit plusieurs toiles de Hoppers lui traverser l'esprit, au galop comme un troupeaux d'idées sauvages a flancs de colline dont parfois une s'arrêtait et hennissait, poussait un cri et se cabré d'une manière telle que Siphyl n'en avait encore jamais entendu ni vue ; au Carmel Yachinte se suffisait de sa perte dans ses pensées ; elle regarder sans voir, ne voyait rien, marquait le pas, suspendue comme une respiration au milieu de la tempête, enveloppée de verre, inaltérable sous la baie qui ne la touchait pas ; une deux cents cinq cramoisie pouvait lui servir d'oreiller pour la nuit, ou de bulle rouge dans son bain moussant, elle la regardait sans plus savoir rien, elle était en vie détacher de tout mépris dans la grande joie ; dans sa combinaison grise, un peu triste, elle était la veine d'un marbre blanc, devant le trophée de la vitesse conquise ; le trophée suprême des homme, celui de la victoire sur le temps, devenu aussi invisible que cette deux cent cinq rouge cramoisie qu'elle semblait contempler comme le paradis ; les branches les plus basses des platanes qui bordaient l'avenue se mirent a battre « staccato » le pavé en raclant le bitume d'un bruit de feuilles et d'ailes déchirées, une masse de vide pleine de sons, s'abattit dans la chair de Siphyl ressuscité ; d'un disjoncteur jaillirent des étincelles et le courant fut coupé en deux ; tout plongea instantanément dans la nuit la plus complète ; le vent battait les arbres avec un telle violence que Siphyl regretta instantanément les chers bruits de moteurs ; maintenant il n'y avait plus de vitesse maîtrisée, dans le noir, plus de règles connue, tout les sons se combinaient pour chercher, déterminer la menace ; d'où elle venait? Ce qu'elle était? Ce qu'elle pouvait? Dans ce fourré? Ou sous cette herbe? Siphyl n'en savait rien ; il aurait pu tout aussi bien l'appeler dieu, et s'asseoir dans la nuit comme en un bois, qui croisse du besoin de légendes, d'une histoire pour apprivoiser tout ce monde étrange ; et ou la mort dénoyaute le fantasme ; un besoin de mots antécédent a celui de la lumière s'effaça en lui, lorsque un grésillement de lumière frotta la cavité de ses yeux, et la réflexion propre et liée a ce besoin disparue aussi, tout a fait lorsqu'un jet continu de lumière lui déroba la vue ; et dans la joie de retrouver la silhouette de yachinte immuable et toujours figer dans la même position, il oublia la réflexion plus sombre et plus profonde qui avait eut besoin de la mort pour se dépasser, devenir réel, puis s'oublier et s'accomplir. Il faut bien comprendre que cet instant eut pour Siphyl une importance propre, toute singulière, qui, si on la rapporte a toute la série du temps de sa vie, était l'expression d'un intérêt pour la vie éternelle, la totalité de sa vie ramener de manière cohérente a chaque détail de sa vie devant maintenir suffisamment ouvert l'intérêt infinie, pour que la passion soit possible, intérêt éternel qu'on ne maintient pas en soi de manière stoïque, mais par l'étonnement du mystère qui fait la présence du monde dans la contradiction fascinante, dont Siphyl ne pouvait croire qu'elle n'ait jamais existé sur terre.

16/10/2013

sans titre

Il fait nuit et ils sortent des bureaux comme s'ils sortaient de la méprise, d'une litanie de huit heures sacrificielles, pour courir se jeter directement dans l'aveuglement des vitrines ou fument encore les yeux d'oedipe a vendre. Quand l'injustice crie, quand elle pleure, quand plus effroyable encore, elle n'est que silence, quand elle s'enfuit et se cache, s'enveloppe et s'accroît dans la peur ; quand elle remonte en nous comme l'eau croupie d'un puits ; quand la foule poursuit un homme, quand elle l'enserre, le coince, s'apprête a le luncher, quand toutes les voies sont bouchées ; quand la vie devient un sens interdit, une impasse, quand il n'y a plus d'issue, quand il est impossible de voir plus loin, quand l'horizon se ferme, quand les braves gens s'égorgent et qu'on trouve cela assez naturel, quand le désespoir authentifie, certifie que la cruauté est la règle, quand c'est la fin, le bout du chemin et qu'on n'a pas trouvé la bifurcation, le pont qui rejoint les chemins de traverses, quand toute une époque s'inscrit dans une langue ou manque rien moins que l'être, quand elle en donne malgré tout une formule lapidaire, elle le conçoit comme une assomption sociale sur le socle d'un écrasement d'indifférence et de mépris, qui ne touche pas les êtres réussis, mais les élève au faîte de l'ontologie ou de l'événement impersonnel de l'être et du hasard ils sont les proie de choix élues par un privilège divin absurde, qu'aucun autre ne possède et qui pourtant résonne dans la foule anonyme comme un sentiment d'indignation et d'injustice ou l'injustifiable du mépris qui couronne les premiers comme la forme la plus haute de la plasticité humaine, a alors aussi, étrangement, un tout autre sens pour les pauvres diables adepte de cette ontologies qui les exclu des droits de se dire réel hormis comme esclaves sous la coupe des autres ; lhors dieu qui appartient a tous, il n'y a pas de lieu commun, et a foule est la fin de l'unité du genre, la victoire d'une ontologie du paradoxe qui pousse la contradiction a faire croire que le sens de l'être serait inintelligible a certains mais pas aux autres ; c'est toujours la même rengaine du pouvoir, la langue qui entend ce que d'autres ne peuvent pas entendre ; est-ce juste? Bien évidemment que non ; alors aussi il semble que l'existence du néant ne pose plus de problème et qu'ainsi la vie vaut la mort d'un homme ; l'être que l'on croit pouvoir dire, c'est logique, tombe dans l'indifférence, et de son coté l'esprit leve l'ancre et se perds dans les régions du fantasme ; ou il n'y a plus d'oreilles pour le chant latent du désespoir. Et quand les hommes n'ont plus d'âme pour discerner ce qui est grand absolument, quand ils n'ont plus de coeur pour le vouloir, quand ils ne sont plus sensible qu'au poil a gratter de la consommation de masse, alors ils ne voient plus la misère des êtres, qui pique pourtant les yeux ; on préfère l'ornière et l'aveuglement des flux dans les trois huit, les bibelots de la mode et les soirs de galas ou l'âme ventriloque s'allonge le long de l'étang qu'efface l'image vaine de Narcisse ; quand on préfère lâchement l'injustice des faits a la métaphysique de l'espoir, quand la cruauté devient une loi consciente de l'anthropologie qu'il voudrait mieux ramener a une théologie du secret, alors forcement on tourne en rond au fond du désespoir transformé en cirque, on lève le pouce, le renverse, au grés de la houle d'humeur incohérente et instable dont on est farcis, on cesse d'être soi, on devient foule, image du moule a moins qu'on ne se transforme en cafard géant, renversé sur le dos, poètes impuissants ; l'idée de progrès est alors entachée de la mort de l'autre, les crocs de Caïn planté dans la chair de la compétition ; alors au lieu d'être le prochain, tout homme est un ennemi, ce bouc émissaire nécessaire qu'il faut sacrifier, abattre pour parvenir a l'universalité de l'être, par le rejet de la mort hors de soi, sur le dos des autres, alors aussi la vie se vide de toute substance, les liens rompus avec la cause première s'enchaînent en liens rompue aussi entre les hommes ; et l'encéphale s'enfle, se gorge d'une logorrhée de verbe confus comme une éponge imbibée de sang absorbe la substance vive d'un corps et la change en une hypertrophie abstraite, une idolâtrie narcissique ou la valeur absolue du moi précisément s'évanouit comme la flamme d'un rêve, et c'est alors qu'on nomme amour la préférence au mal, parce qu'on s'est rendu insensible a la culpabilité de vivre dans l'incompréhension de dieu qui est notre fait et non le sien puisqu'en lui tout est possible ; on se rend, aveugle a la petite difficulté du devenir ou il s'agit non de rejeter la mort loin de soi, pas plus que de la projeter sur les autre pour fonder cette fausse ontologie de la compétition, mais bien de la traverser, de la vivre comme un moment essentiel, décisif, comme un seuil qualitatif, un pont fait d'une vacuité très dense, ou un éther trop vaste pour faire coïncider nos représentations ; pont sur lequel nous n'avançons qu'a mesure qu'on se comprend compris par un autre ; mais le foule se presse, pour que l'amour n'ait plus aucun sens, et la foule se forme comme ce dépôts imbuvable au fond des bouteille de vins ; , et avec violence les hommes communiquent sans esprit, sans communion, se parle a l'envers, s'expose sans secret, aggrave le mal d'une mystification de plus, une couche supplémentaire d'éradication supposée, couche de supercherie de peau pelée sous les coups de soleil des cabines a bronzer, qu'on ne peut pourtant surmonter qu'en progressant dans l'ignorance du bien, qu'en conservant son secret ; quand la foule ignore tout des progrès qualitatifs de la conscience, quand tout idée de mouvement se ramène a des déplacements géographiques ; quand il n'y a plus que les choses qui ont de la présence, quand il n'y a plus de mouvement possible dans l'être et qu'en même temps on se croit le Prométhée de la vitesse parce qu'on a arracher aux dieu le secret du moteur a explosion ; alors c'est la présence de dieu en nous, qui devient l'injustifiable, ce qu'il faut oublier pour danser avec la foule les entre chats de l'inconséquence et de la lâcheté ; et sur ce fondement absurde on continue de vivre comme si de rien n'était comme s'il manquait une loi a inventer ; quand on trouve que tout est dans l'ordre lorsqu'on ne fait plus un seul pas en avant dans l'ordre du progrès ; quand aucune rupture avec un ancien temps, une ancienne qualité ne marque l'embranchement au carrefour du temps ; alors le temps contrarié, se rassemble et il tourne sa colère sur nos têtes comme un mur qui va nous écraser, alors loin de baiser les yeux, et de se fondre dans la foule en pensant que peut-être de divertissement en divertissement, l'essentiel naufrage de l'essentiel pourra ,nous épargné Siphyl pensait qu'il vaudrait mieux avoir en permanence sous les yeux cette catastrophe, puisque c'est par elle et a travers elle que l'on s'engouffre quand on veut changer de qualité de vie ; la voie de l'impossible est impraticable a qui ne consent a tout bouleverser de sa vie ; elle se croit occultée, obstruée, barrée quand ce n'est que notre injustice qui se crispe sur l'incompréhensible, nous crispe en nous même comme un papier froissé qui ne veut pas se déployer ni être lu par le vent ; et que la ville, les jours de fête et de parade n'est plus que cette excitation irritée qui fait parler le feu de la colère et de la haine, quand l'idée même de rupture qualitative, de saut d'une qualité en une autre a déserté tout le système symbolique, quand vivre n'est plus une tache personnelle, mais un effort collectif de bousiller la manière la plus profonde et créatrice de vivre , alors il ne reste plus qu'a tourner en rond et a se mentir pour se faire croire que la vie qu'on mène, si semblable a celle des autres, est malgré tout emprunte de vérité....d'une autre vérité que celle de notre absolu dépouillement.

 

Quand c'est la course au meurtre symbolique qui prime et imprime de son sceau le sens général de la langue, quand la compétition est devenue la syntaxe de vivre, et que la fin n'est plus visée comme la pleine conscience de la valeur absolue de ces actes, alors, quand vient l'heure vacante de la hiérarchisation, le clochard est assis comme un livre ouverts et posé sur la tranche sous la pluie des regards dénués de vision, et plus personne ne comprend ce que sa misère illumine en flambant dans nos yeux ; a l'heure de la sortie du bureau, l'heure d'entrée dans les grands magasins, il est la dans l'ombre d'une porte, entre ces deux mondes d'illusion, dans le soleil noir des seuils ; mais on s'en fout puisque monsieur le maire est très content de la restauration des bâtiments et de sa plaque commémorative ou son nom brille sur le palimpseste des anonymes mâcons, puisque le chefs de service est dans les bons soins de sa hiérarchie qui réclame de lui l'usurpation du travail d'autrui, l'effacement des noms servira de papier au livre de la non vie compétitive ; puisqu'on a choisit de bâtir le monde sur l'anéantissement des hommes et du sens, puisqu'on veut que la langue de l'être repose sur la dissimulation du néant et non sur sa subversion miraculeuse ; les yeux évitent son regard, son corps est le hors champs mouvant que personne ne peut voir s'il n'a que cinquante ans de boite et tremble encore a l'idée que peut-être toute cette comédie ne serait qu'un cauchemar ; sa misère pourrait pourtant craché la boue qui lave de la cécité, elle est la désillusion, le sang noir du soleil coulant des les artères de la ville ; il est l'arbre, la mécanique inverse du mensonge, la confession, et personne ne peut le voir sans se demander ce qu'il a fait de sa vie ; mais justement, la question est trop inquiétante, trop vaste et troublante pour nombres d'existant, ils préfèrent ne pas le voir, pour ne pas être pris d'interrogation soudaine ; alors le vent se lève, qui fait courber les têtes d'autant, et il brûle la ville la plonge comme un jouet en pleine tempête ; quelque chose de gigantesque le vent d'Autan ; quand de partout il siffle et dépressurise votre intérieur a l'approche soudaine, et imminente d'un corps noir d'une densité et d'une grandeur extraordinaire ; la botte militaire avant qu'elle ne les écrase, a fait fuir les gens ; c'est a ce moment que Siphyl sort respirer un peu d'air frais dehors ; dans la tempête il se sent bien, presque ivre s'il n'y avait le regard des gens ; les poubelles tremblent, les papiers et les sachets plastiques tombent dans le sens de la longueur de l'avenue ; avant d'être subitement happées par milles embouchures, milles percées noires milles bouches de nuit en forme de cylindres, qui aspirent tout ce qui passe dans la rue, et se répartissent sur l'avenue comme les trous noirs d'une flûte ; « Eau temps vents : chant premier entonne dans sa tête Siphyl appuyé contre un mur ; «  ...siiiiiccciieeeeeetttttttooommbbeeeeeprèssssssiiiiiiiiifffffllllllaaaaaannnnvvvvllllllaaaannnn.....une poubelle.... » ; et le vent se renforçait ne faiblissait jamais....toujours on fini quand même par avoir les jetons quand ça souffle vraiment ; toujours on en vient au sublime de se dire qu'une puissance, qu'une certaine force est sans limite d'expansion.....et ça effraie forcement, la démesure, tant qu'on se croit quelque chose, une croix a jeter sur la dernière pelleté de terre qui recouvre l'humanité enterré sous l'ambition ; d'où ce mendiant sort comme d'une tombe, face au regard qui le fusille d'une cartouche supplémentaire dans la chambre des fureurs de la vengeance ; « le plus marrant pensa Siphyl, en jetant un coup d'oeil sur Yachinte qui le regardait derrière la vitre de l'aquarium ou il exposait, «  c'est qu'on croit parler, alors que le moindre échange n'est plus qu'un borborygme infecte, un pur non sens des qu'on le passe au crible fin de la réflexion et de l'intelligence ; cette intelligence qui vaut mieux que l'or et qui fait tant défaut aux moeurs inversées de notre temps » ; que les gens ne voulait pas voir tout a l'heure ; et au coeur de ce mystère, l'éternelle valeur du moi, sur lequel l'esprit souffle autant lorsqu'il tremble d'effroi, que lorsqu'il collabore et travaille dans la foi a , dominer renverser et vaincre son idée de la mort ; y-a t-il une autre tache dans la vie? Sans ce renversement que peut bien valoir tout le reste? ; Syphil gueula son interrogation a plein poumons dans la rue vide mais le vent emporta sa voie ; le clochard un instant le toisa, mais aussitôt repris sa posture la tête enfoncée dans le halo blanc ; « qu'ont ils fait de la folle vision? »....  « mais moi je travail monsieur, il faut bien ».....  « moi je préfère ne pas travailler ainsi a contre courant de l'évidence.....je ne veux pas préférer l'image de ma voiture a celle du pauvre qui m'interroge sur ma condition ; tout en moi se refuse a la muette complicité de la réponse du véhicule de la pensée, a ce désespoir renfrogné comme une tumeur de silence sur le point d'orgue de la parole qui leur donne a penser qu'ils ne sont pas face a un miroir d'eux même quand il bichonne leur jouet, mais bien face a une voiture ; la est tout le problème de la modernité.



Derriere la baie vitrée, Yachinte avait des ton de sable dans un miroir sans teint ;

15/10/2013

sans titre

[La femme au cou de mangouste] disparue du champs de vision de Siphyl ; la baie vitrée donnait sur la rue vide ; sa nuitée cadrait parfaitement avec le rectangle du sous-verre publicitaire vide aussi, et blanc qui se tenait légèrement oblique et formait comme un réflecteur métaphysique devant Siphyl, sur le trottoir d'en face, ou Siphyl pouvait « voir » une scène étrange se former ; la foule comme toujours coulait de et vers son affairement, sans être particulièrement atterrée ou stupide, ni abattue ni joyeuse, mais rare, tardive et inattentive, de plus en plus pressée par la nuit. Siphyl observait un homme qui se tenait devant l'encart publicitaire plastiquement très luminescent, plein de contrastes, qui rendaient sensible l'espace dans le temps et inversement ; a ses gestes lents, Siphyl compris que le monde de cet homme, était plus épais et plus dense que le sien, plus rude et plus vaste aussi. Car, si on en croit ce que la rumeur de quartier disait, son monde était sans présence humaine, sans affection ; soudain Siphyl voit le caban remonté du col au cou de Sir Shakeslton, après un an d'épreuves et de traversée de la banquise a manger pas même un chien ou un gland ; la barbe pleine de piquant se moirait comme un iceberg qui s'enfonce dans la mer du néon bleue du sous verre publicitaire ; Siphyl ricana doucement, parce que le vieux venait de se manger la vitre...et difficilement, comme saoul, il se hissait a nouveau a la verticale d'une pompe ; a contre jour, face a la lumière, il est affreux, le nez est un sac de bille difforme, mal rasé, au menton un hérisson, les yeux s'animent devant le rectangle blanc ; ils s'allongent, forment deux tunnels d'ombres, qui ravivent le passé lorsque comme a présent, il s'ouvrent sur le vide, se perdent en eux-même, et discernent par un détail, aussi énorme, que la mort de sa fille, la présence du bien,  loin des monstres qui l'entourent et peut-être l'habitent ; ces yeux semblent dire que jamais il n'oubliera qu'il est le père d'une morte ; et tout en disant cela il voit, dans le rectangle blanc un coin des yeux de la morte ; mais quand son passé s'éteint, ce n'est plus qu'une ombre qui erre dans la ville ; a la recherche de cette part de monstruosité ou il pourra revoir sa fille ; du reste il s'en fout, ça n'a plus d'importance, c'est finit, trépassé, et avec lui le désir d'y revenir ; mais de sa fille....c'est autre chose...et c'est autre chose qu'un souvenir qu'il cherche d'elle ; c'est sa présence contre sa mémoire, qu'il veut toucher de ses yeux dans les panneaux publicitaires comme dans les tableaux de maîtres ; c'est le choc apaisant de sa présence, le choc métaphysique de la justice qui touche et accomplit la destinée d'un homme ; cette réalité qui transgresse les structures et laisse a nouveau surgir, un brin du coton de sa jupe  dans le tue mouche qui pend du plafond de sa cuisine comme un rayon de cire ; ou peut-être en ce lampadaire, ou dans cette cigarette qui pend de son bec comme une brûlure ; la fumée il la souffle dans le carré blanc qui aussitôt se grise d'un mouvement envoûtant ; et c'est le genoux d'un monstre qui se révèle un géant, et qui emporte sa fille ; par rapport auquel il est si peu, qu'il le transperce sans le tuer quoique l'homme recule d'un pas, pour le voir en grand, lorgner l'horizon de la mort par les milles yeux a facettes des façades qui scintillent comme des loupes d'un tourbillon de lumière dont le centre est ailleurs ; la foule l'évite, se déjette légèrement comme un ruisseau contourne une pierre d'achoppement ; dans les façades les fenêtres se battent dans la nuit ; il a entendu le sourire de sa fille ; il dit « entendu », en parlant d'un sourire qu'il a « vu » dans le miroir des fenêtres ou des pastilles neutres, des ronds orangés errent a la surface d'incalculable cadre noir ; il dit qu'il voit le sourire de la morte parce qu'il ne peut se résigner a en quitter le souvenir un seul instant ; « C'est ça être digne, entre coupe Yachinte, tout en pointant du goulot de la bouteille, le clochard que Siphyl observe le nez presque collé a la vitre ; elle les ressert et se colle tout contre lui, plus souple qu'un chat, bien blottie pour observer la scène ; l'homme cherche quelque choses en dehors du cadre blanc, il le contourne et soulève le couvercle d'une poubelle... « ….des fois que la petite soye dedans ….» ….il bredouille, revient interroger la lumière ; il n'a que le souvenir du son de sa voie dans sa tête sans sa bouche ; son coeur palpite a la vitesse des pistons qui rognent du continuum espace-temps....et qui emporte son inquiétude avec la lame qui a tuer sa fille ; un calme soudain le traverse, il s'immobilise, il ne la cherche plus depuis qu'elle est morte ; il la sait vivante ailleurs, lui reclus dans l'impossible a comprendre ; mais est ce son coeur qui rit de lui, qui se moque de la douleur la plus profonde de son âme? Ou sa réflexion, sa pensée qui s'invente une chimère, un sourire qui a certes existé, Avenue Général Vide mais qui maintenant aurait cesser d'être! « Impossible tant que je vivrais. » Par la mort, une représentation qu'on a pris tant de fois pour une exigence éternelle une nécessité réelle incarnée dans les besoins essentiels d'un enfant, a quoi ne correspondrait plus jamais rien maintenant! C'est idiot, c'est crétin, dieu n'a pas put créer un monde d'une telle sottise que les pères ne revoient plus jamais leurs enfants, c'est impossible, un tel non-sens, si on y a crue au moins une fois ;que quelque qualité éternelle était apparue dans le temps ; car cette exigence du soin, était devenue en cet homme l'amour du bien d'un autre ; un amour qui l'aneantissait et en même temps, le sauvait de la folie ; mais en contre partie, il n'avait pas le droit au moindre faux pas, car plus l'exigence était pure et vide, plus elle était solide comme ce moment nécessaire de mort et de résignation, qsolide et dense comme une nuit de douleur qu'il faut traverser, ou ce qui revient au même, qui vous emporte, sur les ailes de l'angoisse, en agregeant les espaces vide du temps, sans plius de choix dans les interstices, pour rejoindre sa fille qui pleure dans la nuit, le réveil, le supplie de la retrouver, de tout arrêter sur le champs ; s'occuper d'un être en particulier, et non de chiffre, de carrière dans les galeries du néant ou prolifère le chaos sans éprouver aucun besoin d'y aller de son échos ; mais au contraire jeter du silence dans l'écuelle du dépouillement.

Peut-être en avait il perdu son poste, son salaire et son travail? A cause de cet unique souci... de cet être a lui confié ; et qui depuis disparu, avez réduit son existence a un ailleurs entre le néant et l'éternité ; on ne pouvait plus le comprendre, il ne voyait plus la foule qui filait autour de lui, elle n'était plus que le mouvement des rondes enlacées des bras de la mère et de leur fille, l'équilibre sous tension, apaisée l'air doux du foyer ; et cela faisait maintenant si longtemps qu'elles étaient perdues, qu'il n'obéissait plus qu'a son désir de les retrouver ; il avait été, a de rare instant, mais suffisamment tout de même, lui-même cet amour parfait il l'avait perdue mais alors qu'il n'aurait put être que l'esclave de l'amour, il sa douleur l'avait sombrer plus loin que cette fatalité, ébranlé il s'était réveillé aimant son joug, lui voulant l'être vrai de sa fille, léger a cause de sa douleur, père montant vers les cieux et non descendant sous terre, l'amour dominé parce celui qui sait se rendre l'égal d'un homme ; ne croyez pas, n'entendez pas par là qu'il fasse ce qu'il veut a l'envie, qu'il cherche quelque chose dont il doute de l'existence ; pensez tout le contraire, qu'il est certain de l'existence de ce qu'il a perdu en représentations et qu'il doit retrouver sous un tas de masque, ou manque l'incarnation du modéle humain ; n'être plus seulement frapper par la douce lumière du foyer, mais en grâce dans la bonté de dieu, uni a jamais, lié par une force indéfectible ; car ce n'est que de lui-même qu'il se défit quand il se tient droit en dieu, quand il gesticule a travers la foule un corps libre, semble devenir menaçant ; c'est lui-même qu'il vitupère, couvre de cendre et de crachats dans la lumière du sous-verre publicitaire, vide et blanc ; le jour mort de sa fille Huguenote ; aimer était devenu vivre métaphysiquement ; sa mort avait été comme une résolution définitive avec laquelle il avait longtemps desperado de pouvoir un jour, enfin s'accorder ; ce qu'il fit quand ce jour arriva, et qui fut le dernier de sa vie, dans l'instant perpétuellement reconduit de vouloir lui-même finir sa vie en présence de cette morte ; pas seulement de le vouloir, mais de le devoir absolument aussi, comme si ce qui est une nécessité en dieu, n'avait été qu'une possibilité pour l'homme, dont la nature parfaite s'était depuis toujours choisit elle-même.



Des lors qu'il ne se s'était pas sentit moins pris par la vie que les autres, en raison de son deuil, il n'avait pas non plus sentie qu'il glissait a contre courant du coeur général qui croit a l'accroissement quantitatifs des libertés plutôt qu'a son parachèvement unique ; depuis son deuil il sentait a rebours du général ; comme quelqu'un qui aime, mais différemment puisqu'il aime une morte ; comme il sentait, il vivait aussi au contraire des moeurs générales ; de sortes qu'il avait finit par glisser doucement en dehors de la société ; ces revendications, ces manifs n'avaient rien a voir avec sa douleur ; rien du tout même ; ses pleurs n'étaient plus les mêmes que ceux de ces congénères ; il s'était sentit frappé, foudroyer par un ultimatum qui lui intimer de renverser cette lourde pierre, de changer la douleur en grâce....a tel point qu'il avait parfois, après avoir maudit sa vie, et le jour de sa naissance, remercier dieu de lui avoir pris sa vie, de l'avoir fait tant souffrir. Cette dernière pensée, il la gardait serrer bien au fond de son coeur, il n'en parlait jamais, elle était son secret, le rouleau de son ame ; et sur le parchemin, son sang irriguées l'encre qui avait buriné l'imprimé du chemin sans fin ; chacun de par la ville, le connaissait, chacun parlait de lui comme du « fou » ; il est vraie que parfois l'anéantissement confère une légèreté qu'aucun mammifère terrestres ne connaît ; paradoxalement, cet homme était devenu insensible a sa déchéance social, il s'en foutait comme de l'an quarante, juste après la mort du Christ ; dans les déboires, il voyait désormais une reconquête de l'impossible, l'éclatement nécessaire de l'impulsion désirante qui retraverse l'univers vers la source de la réalité, et non un obstacle a contourner..........il parle maintenant, il se parle a lui-même comme s'il était différent ; il est avec sa fille comme dans les chansons de Brel, il danse sur la place au soleil...et c'est une ombre bleue plus profonde qui l'ancre de statue en son milieu le détache et le rend sous la pluie devant un encart publicitaire vide et blanc, une silhouette qui interroge un puits d'amour.