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12/05/2014

sans titre (en cours)

Il y avait la bande a Kader, tous rasés comme des citrons, ceux de « mélebeuze » sapés comme des catcheurs mexicains tous intimement liés aux émeutes de la lèpre qui hululaient dans des reversoirs de mobylettes en forme de tuba, et débridaient leur colère aux vapeurs de benzène en contractant leurs artères dans des tissus d'acier; le concert risquait d’être serré ; la foule éclatée reforma son cadavre, ivre d'essence, affamé d'incendie comme un jour de mauvais présage ; les lames luisaient aux fenêtres comme des miroirs pointant les haruspices entrailles des musiciens ; arrivérent ceux de « méthadone » cloutés de cent milles rayons d’étoiles en scintillement, ceux des « sphères » aux longs cheveux telluriquement gras qui remontaient de leur cave comme des asperges glabres le temps d'un concert les poux emmêlés dans le brouillard cosmique ; ils avaient tous la même origine, sortaient tous du même trou noir ou dans la plus extrême densité se plaque l'une a l'autre l'inspiration et le repentir sur leur corps poncé par le frottement des silex qui danse dans l'illumination de la vraie beauté ; tous a moitié aveugle, sans age définit, mais blanc comme des champignons, des larves tatouées de partout de radicelles héliotropes piercées par le manque de lumière; tous plongés dans l’éternelle discussion des plans de pharmacopées illicites, l'autre dénominateur commun avec les lèvres jaunies par le tabac et leur unique soucis matériel quand clandestinement ils remontent le jour a la surface du monde ou s’épuise en vain l'humanité d'usinage au laminoir des faux jours; ils ne ressemblent a rien, ni a personne et pourtant ils ont tous dans le regard ce feu, cette fureur des braises qui couvent sous le roulé palpé de leur horizon qui un jour, sur terre, s'est effondré et brisé, c'est retiré et concentré en eux; chaque jour depuis, ils œuvrent comme des condamnés, ils le retirent, par le grand art des exercices du cœur creusant sa propre critique, jusqu'à la tombe ou elles s'ensevelissent d’elle-même dans une grandeur d’âme renouvelée par la déflagration de leur doute resplendissant; chaque heure de musique, si tant est que le temps et la durée ont encore un sens alors, ils remettent leur chair sous l'enclume des sons, plongent leurs os dans la distorsion des moelles pour se donner l'horizon et la respiration spirituelle qui s'est abîmé en eux depuis qu'ils ont chu de la surface du monde trop lisse pour être lisible intérieurement et ou pour la plupart ils ne pouvaient vivre du fait de consentir au mensonge du progrès; aussi sont ils-t tous orphelins et frères, condamnés au malentendu mondain de la stagnation, sans liens avec aucun homme sur terre, n'ayant aucun droit que celui des saints qui portent comme des boucs émissaires le poids entiers des fautes qu'a la surface le monde pressé et impatient ne veut pas se reconnaître ; leur nonchalance, leur irrespect des mouvements trop terriens couve le feu de leur passion, il ne peuvent faire autrement ; les plus défoncés avaient de la peine a parler, sortis de leur salles de répètes ils avaient l'impression de marcher sur Mars et suffoquaient; la plupart d'entre eux, habitaient quasiment leur local en permanence, ils habitaient la musique de sorte qu'une fois sous le soleil il ne savaient plus très bien ou ils étaient ; leurs cordes vocales collées au palais il n’émettaient alors que des sons distendus dont la fondamentale tonalité disparaissaient parce qu'elle appartenait a une autre épaisseur de temps qui semblait s’engrener au ralentie pour un esprit sobre qui empile dans des hangars neutres des trucs toute la journée dont il ne sait rien, et ne veut rien savoir, pour sa tranquillité d'âme en décomposition nourri aux grains de la trahison ; au bar le patron avait affiché un portrait de mouche cerclé de noir, du même nom que la poétesse un peu salope du quartier qui suçaient en déclamant, tout ce sur quoi elle tombait d'un peu dur quand l’alcool la réduisait en cendres voluptueuses, Sylvie, la mouche du patron qu'il avait apprivoisé en trempant sa main bagousée dans un pot de confiture a la fraise ; un vrai cirque sa putain de mouche ; son visage s'illuminait dés qu'il en parlait avec émoi ; « j'tapotais deux coup sur le comptoir et elle apparaissait...d'la vraie magie, j'te dis... » et quand il avait finie de raconter son histoire il se sentait le plus heureux des hommes ; l'idée qu'une mouche ait put lui obéir le ravissait visiblement ; le bar sentait l'eczéma et le remugle de toutes les maladies spirituelles les plus rares et exotiques du baisers de Judas qui empestent les rues de la grande et unique favelas ; mais a force de fréquenter les bas fonds, le taulier s’était forgé malgré lui une idée juste de l'art et de la vie qu'il exposait en boucle en fin de soirée quand derrière les rideaux de fer baissés ils trinquait avec les plus fidèles clients devenus ses plus proches parents : « on est artiste dans la mesure ou l'on domine la sauvagerie avec grâce.... » ; faut reconnaître que c’était bien dit, trop peu être pour un cadre aussi minable ; le bar enfoncé entre les crêtes géantes des tours de béton semblait une lampe jaunasse sur les rives du Jourdain de la plèbe en ablution de sagesse, et sous les coursives a flancs de falaises dénués de logos, les derniers pochtrons rentrait dans leur terrier après avoir lapé ses ultimes mots de sagesse, avec une  gourmandise de l'art qui a nouveau s'allumer en eux; ils regagnaient alors affamés et repus leurs galeries creusées sous l'aube qu'ils ne verraient pas.

11/05/2014

Roof is leaking

https://www.youtube.com/watch?v=DCykElLY5Bg

 

 

The Last Farewell Tour

https://www.youtube.com/watch?v=39LAJeXudiM