Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/05/2014

https://www.youtube.com/watch?v=YIx4d3ZOrt4

05/05/2014

sans titre (en cours)

 

 

De par sa position, droite sur sa chaise, mais légèrement penché sur son écran, il donnait l'impression d’écrire sous le serpentin d'un alambic de cuivre dans une distillerie de mescal transcendant ; sa chaise était un simple cric de poids lourds au dessus de laquelle flottaient les mots dans la zone libre de son cerveau ; une ligne de mots opiacé et c'est l’analgésique sueur froide qui s'éponge par le grand gel de la moelle; tel est l'ectoplasme poreux de l'écrivain ; il faut pas s'y tromper, c'est un camé de première, et pour s'en assurer, il suffit d'attendre quinze secondes après le shoot du premier mot pour voir par ses grands yeux blancs révulsés, la grande vague de chaleur descendre au fond de ses veines comme une kénose emportant toute les couleurs de sa peau blafarde, en remonter une vision qui est vie, en parcourant l'ensemble de ses nerfs jusqu'au cerveau ; alors c'est l'objectivité absolue qui s'installe, l'existence de l'esprit pour ses mains libres sur le clavier; a ses bras bleuie, on voit que c'est un habitué, qu'il a déjà fait le parcours de centaines de fois, de la chute anticyclonique dans la dépressurisation de la coercition, au vol libre sans parachute a travers toutes les mâchoires de frein grande ouverte, jusqu’à la grande roulade quand il touche le fond du cœur émétique en explosion, qui rejaillit poème dans la zone fantôme sublymphatique, d’où il perçoit une dernière fois le monde comme un entre-deux indescriptible et insensé en soi; et dans sa chute, le verbe émondé se retourne et luit de sa chair avide et disparue, insituable et muette ; commence alors l'illumination de l’écrit semblable a celle du drogué proprement dite, une auto-contemplation jusqu'à expiration du grain soluble de lumière organique dans les convulsions et les spasmes de la transparence et le gel de la douloureuse naissance; il évite les miroirs par peur de s'oublier dans son propre récit, mais son histoire est sans intérêt pour aucun autre que lui, parce que sa face démesurée prend une toute autre signification dans la dilatation cosmique ; il fixe la moindre tache lépreuse sur le mur qui se met a parler ; écoute attentivement le cuir de ses godasses lui murmurant un secret; que le chemin s’écaille dans sa tête a travers l'irrationnelle censure de la raison qui libère de toute mesure la sensibilité, extirpe un infini organique de son auto-mutilation, qui s’étire dans des lignes de fuite sans bornes jusqu'à la connaissance du dieu qu'il voudrait être sans Lui ; c'est un voyage au paradis du mal organique, un tour de junky dans la loupe féerique de la lampe d'huile sainte.

Un autre jour, a la même heure on le retrouve, exactement a la même place ; sur son cric ; il semble n'avoir pas bougé depuis des mois ; les mots s'empile du sol au plafond dans son taudis répugnant ; empruntant tantôt les voies de la raison, tantôt celles de la sensibilité ; il compose comme un rossignol son chant de nuit dans un hoquet précipité de hautbois ; des deux possibilités il conclut que par lui-même il ne peut que découvrir le mal. Qu'il est le mal, victime et bourreau de lui-même ; il rigole doucement en lui même quand il repense au deux peignes culs bien nippés qui lui ont demandé s'il n'avait rien a vendre ; les deux quéqués il leur aurait pas même vendu un gramme tant ils n'avaient rien compris a la came ; ces mecs sont les plus dangereux, les faux routard du trip sidéral qui finissent a l’hospice après une TS avortée ; ce sont les improvisateurs de l'absolu qui n'imaginent même pas une seconde a quoi il se frottent, et le problème c'est justement leur manque d'imagination qui les débordera comme un tsunamis; la drogue pour faire la fête, pour s’évader, échapper....mon cul, c'est le genre de discours qui le fait gerber sec ; il avait fait l'innocent : … rien a vendre ? ….de quoi vous voulez perler....non ch'sais pas ? ….rien a voir avec tout ça...oui c'est ça bye... » ; la came c'est pas le paradis a coup sur, c'est pas le loisir du pauvre, le trou dans la stratosphère pour le rapt des anges ; la drogue c'est l'instrument du paradoxe et le paradoxe c'est ce que tout le monde recherche ; par elle il devient réellement vivant, mais un esprit sobre ne peut gérer une telle contradiction avec les instruments univoque et sociaux...a moins d'une discipline monacale et d'une parole transcendante éprouvée... aussi c'est d'abord une saison en enfer, le plongeon dans le grand sérieux tout le contraire de la fête, mais suivit des illuminations du mal, la conscience supérieure du drogué, celle qui accable son corps rachitique de camé, et qui grise sa chair c'est la vision claire et nette du paradoxe comme tel ou il se tient enfermé et sait de science plus que certaine qu'il en va de même pour tout les autres goys inconscients; il y descends comme un prisonnier tâtonnant les mur de sa geôle et n'en revient que mûrit de cette connaissance. Toute la jeunesse se drogue pourquoi ? C'est pas seulement l'ouverture des sens a l'infini dialectique, et si le shoot n’était que la transgression sensorielle de nos limites organique ce serait une expérience intéressante mais pas crucial comme le rasoir d'Occam ; de la drogue on ne sort qu'en reconnaissant sa propre culpabilité, qu'on est a soi-même son propre diable et que la présupposition qui nous manque pour nous libérer de notre propre martyre n'invalide pas l’expérience hallucinogène mais la corrobore au contraire quand enfin on reconnaît l'existence comme l'entrelacs de soi a Dieu sur terre.

J'étais tranquille, et il m'a secoué.

Jusqu’où porte le désir ? Jusqu'au dénouement du mystère qui nous lie et délie la langue a mesure qu'esclave du joug de son existence celle-ci nous fend et nous rend inconditionnellement présent a sa pluie de lumière quand l’énigme retombe en poétique solution et que je me retourne vers ce qui luit de moi en Lui comme présence. C'est la seule vraie présence au monde. La manière des absents. Le reste n'est qu'affairement des impatients qui font la queue au bureau officiel des tranquillisantes sapiences. Vite mon intra veineuse de valium existentiel, mes gouttes de tranxéne politique, mon suppôt de lexomil economique ; je veux pas passer ma vie a la comparer a celle des autres ; je suppose que nous avons tous la même; sinon, débranche-moi je t'en supplie coupe la tension de tous les neuro-connecteurs et ôte de mon regard ce monde ou la précision de la pensée sur ce qu'elle désire trouver, en terme de certitude, n'existe pas plus que l'enfant mort pour sa mére, ou l'asile sous le feux de terreur des bombardements, mais aussi, pour moi, tout comme pour eux, a chaque instant, n'existe absolument pas ce que ma pensée concoit en terme de joie, quoiqu'on ne cesse de dire le contraire, de l'espérer avec lassitude a tout bout de champs ; cela m'angoisse tellement que tu en soi inconscient; tu es insomniaque, somnambule et tu l'ignores, tu te crois éveillé parce que tu parles, alors que c'est tout le contraire, tu parles en dormant; sort de ma chambre, l’hôpital est a moi et je ne l'aime que vide de tout occupant ou liés entre eux par le mystère; mais si tu restes, offre moi si cela t'es possible, la certitude de l’irréalité de ma demande, fais en sorte que mon esprit conçoive l'inconcevable, qu'il froisse jusqu'à l'effroi mon besoin d'un frère et que mon âme née du mystère se résorbe dans sa propre interrogation ; supprime la réalité si tu le peux, a la racine efface le jour de ma naissance ; sinon tu es un charlatan qui me nourrit de barbituriques ; mais si tu ne le peux que jusqu'à un certain point abstient toi je t'en prie ; ne me laisse pas tout seul, dans une certitude non-partagée, dans l’ambiguïté plus existentielle qu'intellectuelle, le cul entre deux chaises ne sachant plus si j'ai déjà posé la question de mon besoin avant ta naissance, ou si de la poser engendre l'oubli de ta présence? Offre moi alors de longue vacances dans le néant, le vrai, celui qui supprime la réalité même, et qui retourne la langue dans son siphon ou sinon, si tu ne le peux, rend moi a la chair du paradoxe qui fut le jour de ma conception, jour d'amour entre mes parents ou ils crurent eux aussi dépasser l’ambiguïté menaçant toute certitude de la réflexion ; offre moi la vision qui rétablit l’œil dans le foyer des lumières, et donne a voir dans la nudité physique du soleil, le miroir a travers l’étrange face du monde ; je sais déjà que l’ambiguïté deviendra scandale placé sous sa loupe lunaire, si le reflet de mon être éternel, n'est pas de ce monde, si j'y vois tout le contraire c'est que dans ce miroir, mon reflet m’apparaît d'ailleurs; rattacher les deux bouts est une tache de brodeuse a l’ère du zapping surfant sur motifs comme sur de de vulgaire vague lapant, tout au bout de la course un mensonge sur toute la ligne. L'écrit a son échelle propre qui englobe la réflexion dans la sensation de sa réception quand je pense a toi, et sans elle, pas plus de pensée que d'identité personnelle sans nation ; le monde est un système ouvert, une fausse piste qui ne mène nulle part, c'est a dire partout au repentir, a la conscience de la provenance transcendante de la conscience, a l'identité même; et ce n'est pas d'une weltanschauung dont l'homme a besoin, mais d'une description de sa propriété essentielle, de sa faculté adamique de représentation qui le perce et l'ouvre autant qu'elle l’agrège et le colle a lui-même comme s'il n’était qu'un atome de lumière venu d'ailleurs et parlant depuis l'espace d'un espace encore voilé par l'espace.

 

L’âme devrait être le premier objet de la langue, son discours de la méthode personnel avant de se jeter sans règle dans la description du monde en oubliant que ce qu'on cherche par le moyen de la langue est plus qu'un monde qui ne se trouve pas en ce monde, un royaume ou l'identité personnelle jaillit par une tierce dislocation de Son ipséité elle-même paradoxale bien évidemment, réunissant le tiers ensemble du verbe; le Pérentendement tenant dans ses bras le filsensation de leur sainevolonté; personne essentiellement manquante a notre époque qui adore pourtant les paradoxes mais a la manière des humoristes quand on peut encore les tenir a distance et non y fondre son intelligence murie de sensibilité. D'ailleurs qu'y a t-il a observer quand l'humanité fait défaut, quand elle s'absente des forges d'illusions, quand l'idée d'une vie sans conception d’elle-même domine, et qu'on congédie partout l’herméneutique pour se livrer pieds et poings liés aux "commentaires" et a l'idée que le monde n'est pas le miroir ou se reflète l'invisible que l'on y est mais l'inéluctable et l'irréductible esclavage et soumission a l’ostensible exploitation des tueries qui pulvérisent de leur tentations l'entièreté de notre vie échappée de la langue; quand le prêtre herméneute qui est en chacun de nous est congédié du monde illisible, au motif que les valeurs auxquelles il rattache son existence ne sont pas au goût du jour, il n'y a rien a espérer du monde sinon qu'il soit bel et bien cet étrange miroir ou au-delà des courtes vue des jouisseurs et autre goujats abjects nous puissions tenir pour une certitude éternelle que la réalité de notre être, et de notre conscience dont nous n'avons souvent qu'une part de certitude ou de sentiment, soit autre chose qu'un effet de sens sporadique et éphémère ; croire que nous cherchons autre chose dans la vie est pure foutaise, aussi mon frère convainc toi bien que tout est faux parmi les hommes, que ce n'est que mensonge sur toute la ligne ; c'est ton jugement sur ta propre existence qui recueillera les fruits des valeurs que ton regard transcendant y aura semé ; tu crois perdre quelque chose en perdant le monde? Pense qu'il n'y a pas de carrière pour l'homme en lui, et que tu ne perd rien quand tu as su en user comme d'un miroir qui t'attache davantage a ton reflet qu'a lui; et que rien, rien n'est plus terrible que le jugement de l'amour qui conclu cette séparation; une seule faute peut empoisonner toute ta vie et faire trembler l'image de ta réalité devant Lui.