19/05/2013
Limonaire
Quand Lund se perdait dans les yeux de Sybil, il mettait un terme a l'infinie tromperie des miroirs; comme deux êtres couverts d'une épaisse couche d'injures ils se pourlécher longuement dans des rendez-vous du face a face, d'une langue salvatrice; Lund volait dans l'espace libre ou manque toutes les assurances hormis celle de l'esprit; il réglait son compte a toute la tragique lumière du monde; il greffait d'invisible ses yeux, parce qu'il ne voulait pas séduire Sybil, mais l'aimer sans la tromper tout simplement. Aussi ne manifestait-il pas son amour de manière directe ou violente, car elle revenait a intérioriser au contraire le désespoir; ni ne le tenait secret complètement, au risque de l'asphyxier; mais dans la présence d'esprit ou sybil le ramenait, Lund l'aimait comme on rend a la cause son effet, sans qu'en se rapprochement le due ne cesse d'être distinct du donateur; a son créditeur il payait tout son tribut et brûlait dans l'indifférence les bornes du trop et du pas assez. La serveuse, qui de loin, les observait, comprendrait sans doute les choses bien différemment; que cette scène était trop sobre pour être un rendez-vous d'amour; ou qu'entre étudiant les amours de fac sont rendus trop complexe a force d'érudition, et qu'en un mot, cette pauvreté apparente et sèche du silence dans une scène d'amour, revient a mettre la lumière sous le boisseau; Lund pensait lui, au contraire que c'était mettre l'amour en lumière que d'en faire le secret d'une transmutation de l'existence; et que de n'en rien dire a Sybil était la condition même de l'état amoureux ou les êtres s'entendent même sans se parler, dans quelque langue surhumaine et éternelle. La serveuse penserait aussi certainement un peu hâtivement que les caresses conduisaient directement au lit, et que l'étape était en quelques sorte trompeuse et inutile; c'est qu'elle en avait vu d'autres la serveuse, et qu'en sa défiance elle n'était pas prête a s'abandonner autrement qu'a taux d'intérêt. Heureusement ses pensées restèrent cloîtrées dans son encéphale et ne dépassèrent l'orbe du verre qu'elle était en train d'essuyer; en tout cas, elles ne troublèrent nullement Lund qui continua de contenir la main de Sybil dans la sienne refermée; l'amour lui semblait être père du langage parce qu'il rendait tout symbolique, mieux que les pétards qu'ils fumait avec les copains en boite les vendredi soirs. Et Sybil, qui était aussi intelligente que pure d'arrière pensée non élucidée, comprenait très bien la difficulté inhérente a cette passion; tenue secrète elle meurt; et manifestée sans se retenir paradoxalement dans ce qui la produit, elle disparaît ou plutôt apparaît injustifiable et explosive; sans craindre de perdre l'aimé elle se dénie, mais habiter de cette crainte elle s'angoisse; aussi sans aucune preuve d'être aimé, elle brûle comme un feu, non de paille, mais constant, parce que constamment contredite par l'apport des preuves qui jettent leur certitude abstraite, dans le démenti de l'amour réel lorsqu'il est éternel. Lund ne se faisait pas un devoir d'elucider l'essence de l'amour, comme si ce qu'il avait ressentie et eprouvé pour Sybil n'avait été qu'une experience a mettre sur le même plan que beaucoup d'autres; mais il faisait de cet experience une occasion unique de mourir et de s'ouvrir a nouveau tout entier au réel; mais quelle dimension donner a l'amour? Quel mesure a t-il pour que l'on puisse faire un peu plus que l'observer en qualité curieuse et qu'au-delà du caractere intéressant de son intensiuté on se laisse non seulement allez au jeu, mais qu'on en apprennent les règles qui rendent l'amour infini constant? la bonne mesure de l'amour n'était pas cependant une science qu'on apprend dans les livres, mais peu a peu dans les malentendus réels qui élucident l'intention infinie de l'amour dans l'ironie des manifestations relatives ou se forge le devenir paradoxal d'une identité; le devenir un d'un être; capable d'ajuster sa conscience a la visée infini de l'amour; et ainsi la reprend volontairement en pleine conscience de son devoir; car Lund n'était pas un poète qui s'imagine glorifier l'amour en l'exemptant du devoir; au contraire il voyait dans son amour naissant pour Sybil, les prémisses d'un devoir, qu'il ne pourrait tenir que s'il en comprenait le sens éternel, l'idée. S'ils n'avaient pas fait l'amour des leurs premières rencontres ce n'était pas a cause de la pudibonderie chére aux grenouilles de bénitier, qui noient les concepts dans l'habillage historique qu'ils ne revêtent en fait vraiment qu'après coup, a thermes, ni parce qu'il en va du mariage comme du bonheur d'un homme, ou ce n'est qu'a la fin qu'on peut dire s'il a était marié ou non; mais c'était parce que le temps de la communion des corps ne doit venir qu'au moment ou s'achève la purgation des mots souillés de l'intelligence; la voluptueuse image de dieu dans l'orgasme des chairs avait sa logique propre qui elle aussi se nier dans l'indifférence a la sexualité sans laquelle on ne passe jamais de l'irréalité de l'image a son être-vrai en dieu. La réflexion du sentiment dans le labyrinthe des signes faisait l'effet d'une drogue, qui déstabilise la langue jusqu'au silence des éboulements qui glissent l'absence tragique de l'amant au monde, jusqu'à la présence similaire de l'aimé, ou le ciel idéal s'invertie, et renoue le paradoxe d'une jouissance situé dans un corps étranger; parce qu'il jouirait par elle, déjà la chose était sure; comme il était certain qu'il renouerait le lien de son être autrement s'il laissait sybil mettre le doigt sur l'entrelacs de ses fils; et que le désespoir retourné de son incertitude, retournerait contre elle-même la contradiction du manque en une présence renouvelée; Lund se laissait glisser vers la vacuité de Sybil, qui était la pleintiude idéale et réelle, d'une présence réelle de l'absence d'un autre, auquel sa présence a lui, Lund, devenait essentielle, s'il n'était en lui-même qu'abnegation, kénose au service de la souffrance de cette incarnation qu'il ne concevait pourtant pas du tout comme une incarnation de la souffrance, mais de la félicité qu'il aimait. L'éboulement des ruines de l'ancienne parole, versait ses mots redevenu insignifiant, dans les seins, le ventre, les lèvres, les mains, les poignets, le cou, les oreilles, les cheveux, les épaules,et les jambes de Sybil; ces mots désertaient tout le reste; la cafet était sans nom, les boissons un hasard, les tables des tourniquets, et les lustres l'intelligence de la serveuse. Par Lund Sybil, habitait un monde peuplé d'au moins un être, un être capable de la décrire entièrement, capable de la sonder, un être pour lequel elle existait, était elle-même un être entier, qui avait une réalité spirituelle dans les mots qui la cernaient et ou elle pouvait se reconnaître; quoiqu'il ne fussent pas les siens, et qu'ils ne pussent certainement jamais avoir directement jaillit de son coeur, tellement elle était fragile intérieurement, prompte a se tromper que cette pensée l'immobiliser souvent; l'intimité tout le temps. Le silence qui habitait Lund lorsqu'il était en face de Sybil, était un infini d'existence absolument indéterminé, aussi vaste et clair que sombre parce que dépourvu de repères intrinsèques; mais ce désert était le lieu naturel de la croissance de l'amour, et renoncer a Sybil revenait intérieurement a renoncer a cet infini, au sens ou il le savait, Lund pourrait a nouveau délimiter d'un texte, une phase censée de sa vie; et Lund vit tout naturellement, sans que personne ne le lui ait jamais appris, que la première fusion des corps dans le silence de la nuit, devrait vaincre l'angoisse de la mort, et porter les germes d'un récit qui avait besoin de sens neuf pour qu'existe la certitude de l'identité éternelle; il voyait sa première nuit d'amour avec Sybil, comme la nécessité de renouer les liens du corps pour réapprendre a parler autrement de l'un compréhensible. Comme deux lunes en orbite l'une autour de l'autre qui dansaient dans le néant, leur vrille invisible faisait des tables et des chaises de la cafet ou ils s'étaient donné rendez-vous, les pépins multicolores du monde s'effritant en confettis; tout leur semblaient hors d'usage, passé comme tombé subitement dans un gouffre d'indifférence; et il firent une impression étrange a la serveuse qui leur demanda leur commande; ils obéirent sans savoir quoi répondre, et choisirent spontanément une automatique boisson gazeuse; « deux pressions s'il vous plais »; la serveuse tourna les talons et disparue dans la profondeur de la salle sans qu'ils la suivent des yeux; assit l'un en face de l'autre, leurs mains asymétriquement enlassées, ne cessant de chercher la mesure juste du tactile sacré, s'approchait du corps nécessaire de l'autre, comme si les deux face d'un miroir s'étaient rapproché jusqu'à rendre la chose identique au reflet; cette assomption des identité propre par la métempsychose réciproque des absence tragique du corps au monde perdu, offrait a l'amour un champs de lisibilité unique qui a tous jamais échapperait a la dialectique de la raison qui pourtant y voyait son intérêt; le corps fuyant sous la caresse infinie, sporadiquement se redessine d'un contour idéal, et ce réceptacle évidée de la tragédie d'un autre qu'on aime, parce que la souffrance est le commun dénominateur de l'humanité, est le lieu de la subversion alchimique du sens, ou l'abandon de son corps a l'autre devient présence de l'esprit acquiesçant a la certitude de sa réalité par la voie royale du désespoir; cet asile des transmutations alchimiques qui défient la raison, permet a l'esprit de devenir la certitude qu'il est déjà, et a la certitude de devenir un acquiescement; et a l'être énigmatique, de se faire une identité de son énigme, devenue aussi claire et transparente a elle-même qu'était obscure la tragédie de la vie dénuée d'amour. Ils se serrèrent un peu plus fort les mains, a la manière dont les chat jouent avec un rien; et ils échangèrent leur abandon par une présence faite d'une entière abnégation, qui est consentement sans présupposition, inconditionné, ne recelant plus en soi, aucune angoisse, plus aucune contradiction, lié par un amour transparent en soi sur la manière dont il opère la transfiguration de l'absence tragique a soi du desespoir, au recit salvateur de la presence transmuée par par le moyen, réelle, de l'abandon et de son corrolaire l'abnegation; un chemin taillée dans la brousse par une caresse spirituelle; un amour saint, puissant et fort comme un ciment dialectique qui défie toute raison; un trésor spirituel dont a rêvé la raison dans le sommeil de l'oubli, enfouit dans les veines des amants, dans le silence du feu alchimique ou a lieu la transsubstantiation des consciences en elle-même; la serveuse réapparue avec les deux demis qu'elle disposa bien en face des amants qui se dénouèrent. Ils burent chacun une gorgée dans le verre de l'autre. Au fond de la salle, un orateur a la télévision pérorait des mots incompréhensibles lourds de tragedies qui les fit rire certainement.
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17/05/2013
Hava Barzegar 2
On a beau tomber a l'intérieure de soi, dans un gouffre sans apparence définitive, sans prise ni dans l'espace ni dans le temps, chuter dans l'interstice du sans rapport entre l'interne et l'externe, défoncer toutes les images planchées, écarteler la raison dans un écarquillement impuissant a faire le point sur notre position de réalité; notre être a beau se brouiller dans la chute fatale, c'est toujours la coagulation des douleurs qui au fond du trou vous tend les bras de l'esprit; car c'est une loi de l'inertie existentielle, qu'une chute d'être au fond du cône espace-temps, en déchirant tous les motifs du tissus des nouaisons, recentre l'axe de la lumière pile au centre du trou noir le plus pur; et lorsque Hava revint a elle, elle s'enflamma de cette lumière qui remonte le long de cette faille infinie, en vapeur comme une humeur de rage inextinguible, en fluide aussi acérée qu'une vengeance, éthérée comme une insaisissable colère, puissant comme un désir d'éternelle justice; elle avait tremblée d'effroi devant son bourreau comme un chien s'ébroue des puces de fausses consolations; elle avait souffert le martyr dans sa chair torturée comme un esprit innocent qu'on congédie du monde, ou elle revenait avec des tremblements de flammes capables de faire bouillir l'eau de toute les âmes prisonnières de leur insensibilités, comme une force surpuissante s'éveille dans un instinct éternel capable de soulever des montagnes, brillante comme l'électricité qui galvanise la fibre des êtres en voltige dans les mâchoires d'acier du désespoir et qui dans le dernier sursaut de forces le subvertissent en une nouvelle énergie surnaturelle qui innerve tous les morts renés a la vie; instinctivement elle y vit sa sauvegarde et s'interdit d'y mêler aucune contradiction; elle n'avait plus rien a perdre qu'a suivre cette force, puisque sa mort était programmée, elle ne pouvait que tout risquer; malgré la douleur insupportable qui écrasait son corps dans l'étau invisible des portions de chair manquante, elle se jugea intérieurement indemne des tortures qui n'avaient pour l'instant, atteints que son être physique et extérieur, et qui n'avaient put briser sa pensée ni sa volonté, ni écrouler sa conscience; elle sentait bien que son corps meurtrie était vidé de ses forces, et que les hématomes la figeaient dans une statuaire de sel; et elle en aurait certainement fait une raison de désespérer, si l'absence d'éclairage dans la pièce ou elle gisait et qui aurait due être plongée dans le noir complet, n'avait éveillé sa curiosité pour une faible lueur qu'elle sentait plus qu'elle ne percevait a travers ses paupières tuméfiées, au point d'y voir une raison de dépasser le désespoir, et de se laisser prendre toute entière a l'espoir d'une 'issue dont elle n'était pas la cause, et qui s'insinua en elle comme la foudre subite d'une certitude et comme une idée folle; un souffle frais passa sur son visage; elle en lapa autant qu'elle put toute la substance; et ce peu d'énergie consommée lui donna la force d'ouvrir un oeil sans rien bouger; une lumière filtrait de la porte de sa cellule entrebâillée; instinctivement, l'ouïe ajouta ses données et compléta le tableau d'une issue possible; elle entendit ronfler les gardes. Lentement; très lentement, l'espoir se rappropria son corps de douleur, en tendant chaque muscle et chaque nerfs encore en état de répondre a l'ultime volonté d'une mourante qui avait recouvert toute sa voix; personne ne peut décrire cette transcendance intérieure des douleurs par la volonté stoïque, mais quand elle fut debout, et qu'en silence et elle se traîna jusqu'à l'entrebâillement de la porte, elle fut récompensé par une première victoire qui immédiatement vint grossit le flot d'espoir qui se formait en elle: le couloir vide agrandissait son espace de liberté au-delà du raisonnable.
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16/05/2013
Hava Barzegar 1
Ce n'est pas seulement ca l'enfer: l'insupportable douleur, le corps en charpie, les supplices, la mèche du fouet, et les fers a repasser chauffés a blanc qu'on plaque sur le ventre des jeunes filles dans les salles aveugles de tortures; ni seulement les gémissements dans les couloirs, les coups qui pleuvent sur une femme enchaînée a une chaise, défigurée le visage en sang, l'oreille droite déjà a moitié arrachée et pendante que Hava aperçoit un instant alors qu'on la pousse, elle si frêle, si jeune, tellement vivante et belle, dans la salle de torture suivante; car l'enfer est froid comme l'isolement du tortionnaire; et invisible comme l'absence d'esprit, l'arbre sec qui ne produit qu'un néant de fruit, et c'est bien dans l'ambiguïté glauque de ces échos cruels dans les sous sols de la prison d'Evin, que l'enfer trouble le jeu de celui qui appartient au mal sans en subir la contradiction, et qui a tout jamais se distinguera de ceux qui sont passer entre ses mains, sans pouvoir y échapper, mais qui pourtant ne lui auront jamais appartenu et en sont quitte pour toujours; Hava sait déjà en montant de force dans la voiture des vevaks que sa beauté est une insulte pour les mollah du mal, ces blasphémateurs misogynes et fous idolâtres des défiances de leur amour volupteux de l'insensibilité qui marquent le manque d'esprit et l'absence de coeur; hava avait osé tenir des propos simplement humain en un pays ou toute justice et toute humanité sont bannies; la sainteté est elle le fruit de l'inhumanité? Combien d'innocents fallait il massacrer pour devenir saint? Jusqu'à quel point fallait il s'enfoncer dans l'injustice et l'insensibilité pour que l'esprit finisse par confondre le vice et la pureté? Elles connaissaient ces hommes, ces fanatiques qu'on ne contredit pas sans courir le risque de mourir sous leur coups; elle connaissaient leur bêtise immense, leur mauvaise foi sans borne qui donnait a leurs opinions d'inculte les dimensions apparentes de l'esprit; elle était sensible surtout au fait qu'ils prétendent se substituer a dieu, pour guider les hommes sur la route de la vie, et au fait qu'en le louant de cette manière, en exigeant plus des autres que d'eux même, il étaient l'incarnation vivante du démentis de leurs prêches qui n'enflammaient qu'une culture de la haine des femmes comme conditions de la sainteté sans parole; instinctivement elle avait toujours hait cette opiniâtreté vicieuse a s'enfermer volontairement dans des camisoles mentales qui revenait ni plus ni moins qu'a s'idolâtrer soi-même; comme n'était que pur idolâtrie de soi, le plus grand des blasphèmes, le principe, anti-coranique de l'inégalité des sexes, qui des le fondement, rendait toutes pensées impossible, toute loi partiale et inapplicable, toute compréhension impossible entre les hommes parce qu'incohérente, et finalement souillait toute sainteté sur terre. Instinctivement l'ignorance toute pétrie de tendresse de son grand-père, semblait rayonner comme un diamant comparé a ces masques hideux de l'idéologie masochiste et tribale ériger en théologie ultime et système divin de la pensée; comment aurait elle put ne pas haïr cet état de fait immoral et absurde? Le simple fait de respirer le même air que ces hommes prouvait qu'il y avait égalité entre eux; fallait il qu'elle cessa de respirer pour garantir la paix de l'esprit aux monstre? Il le fallait.
« Chienne!Chrétienne! » lui lança dédaigneusement son bourreau en lui crachant au visage; une religion ou dieu avait été conçue dans le ventre d'une femme, étaient au plus haut point irritante pour l'esprit étroit de ces païens adorateur du phallus qui se disaient enfants des livres saints; Hava ne connaissait rien du christianisme, mais rien ne la choquerait certainement dans le fait que dieu ait put prendre corps dans la matrice d'une femme; rien ne heurterait l'idée qu'elle se faisait de dieu qu'elle concevait seulement comme inconcevable; et cette idée la soulagea des souffrances imminentes qu'elle envisageait; parce qu'elle lui permit de comprendre qu'en son ignorance de dieu, elle était plus proche de lui qu'aucun tortionnaire idéologue ne le sera jamais; immédiatement cette intelligence se manifesta dans le sentiment que son bourreau ne partagerais jamais aucune idée juste sur dieu, et que si dieu était inconcevable, alors il l'était aussi que son bourreau soit prisonnier de l'enfer qu'il allait lui infliger et dont il se croyait exempt; et que malgré sa superiorité apparente et fausse, il était plus a plaindre qu'elle puisqu'il ne connaissait rien de celui au nom duquel il allait la faire souffrir parce qu'elle en conservait dans son coeur une connaissance plus juste qui éternellement l'affilier au créateur que le tortionnaire ignorerait a jamais; elle savait qu'elle allait devoir faire face a un monstre qui se régalait d'avance de toutes les flétrissures qu'il pourrait oser impunément; déjà elle sait que plus il la flétrira plus il aura la satisfaction du devoir accompli; celui de démolir l'expression vraie de son idée juste de dieu dans sa parfaite beauté persane, avant de la tuer pour ramener la paix dans son esprit démoniaque ou ne règne que l'éternel désert du néant; le tourment infligé était directement proportionnel a la nature voluptueuse du tortionnaire et au caractère irréfléchie de la tromperie spirituelle dans laquelle il croyait entretenir son idée de dieu; derrière la flétrissure de la victime, le tortionnaire qui avait carte blanche entretenait avec sa propre folie froide et insensible, un rapport au réel dénué de toute différence, et un rapport a lui-même dénuer de l'infinité de l'esprit; tout au contraire dans son idolâtrie il pensait être suffisamment l'égal de dieu pour que tout trouble intérieur provoqué par la beauté des femmes ou des arts et du monde, lui paraissent être une dérive; pauvre fou, pauvre malade mental, pitoyable vanité de se croire l'égal de dieu qu'on frémit devant sa différence comme s'il s'agissait d'un mal; c'était tout cela qu'il allait faire payer a la beauté d'Hava; cette maladie de l'esprit en l'homme qui se supprime lui-même dans l'insensibilité du tortionnaire impitoyable ou rien ne devait paraître autre ni autrement que de la façon dont il pensait pouvoir l'appréhender; homme a la mesure de toute chose, esprit dénuer de réalité , irréalité capable cependant d'infliger les plus grandes souffrances a ces autres hommes qu'habitait l'esprit d'une différence absolue de dieu ; son bourreau hava le ressentie comme un esprit tellement refoulé qu'il ressemblait a un figuier mort sans racine; et effectivement le bourreau luttait contre son sentiment devant la fragilité d'hava; cette beauté qu'il confondait avec la tentation parce qu'il était sexuellement obséder par la possession physique des corps étranger et angoissant; esprit immature plus qu'arriéré, le bourreau avait lui-même infiniment plus peur de la mort que la pauvre hava; de cette mort dont il sentait les permisses dans la porosité de la sympathie qui délitait son système de représentation pécheur, son système de défense devant celui qui le juge coupable pour qu'il justifie son appartenance, s'exclue lui-même de l'orbe divine avant d'entrer dans la certitude des fixes; cette sympathie qui s'il l'avait suivit l'aurait mené a l'amour et au sacrifice de lui-même, plutôt qu'a la torture de ces frères; quand il la menotta les main dans le dos sur la chaise, elle aperçue dans son regard le dernier éclair d'humanité, d'intelligence réciproque qui lit les hommes dans un même poème; et des le premier uppercut qu'elle pris en plein visage et qui lui brisa immédiatement le nez et la mâchoire, elle sut qu'elle était devenue une chose dans l'esprit de son tortionnaire; et peut être était ce parce qu'il voulait éteindre au plus vite tout sentiment humain en lui que le premier quart d'heure était toujours le plus violent, celui ou le tortionnaire frappe pour entrer dans la peau du tortionnaire; celui ou au plus vite il ne lui faut avoir affaire qu'a un tas de chaire sanguinolent, a un objet dont le sort n'est plus celui d'un être, mais ou déjà l'occupe la préoccupation plus pénible que de frapper, d'avoir a se trimbaler cette bûche jusqu'au première oubliettes ouvertes; hava sait que c'est au mystère de sa beauté que le monstre assoiffé de sang en veux, que tout ce qui brille et lui échappe l'excite davantage dans l'exercice du couteau sur son visage; et a chaque entaille du fouet sur son corps nue, elle sait que la bête s'abreuve de son blasphème, de tuer le mystère de cogner la beauté jusqu'à la transformer en ce cloaques de sang, jusqu'à transformer la beauté en verrue sans mystère ou il se justifie de sa haine de dieu; elle sait qu'il ouvrira finalement un tiroir sous la table de bois, et qu'il en tirera les ciseaux de couture qui lui découperons les tétons de ses seins; elles sait qu'elle ne peut fuir son corps, qu'elle ne peut échapper a l'abîme ou toutes ses représentations vont dans l'extrême souffrance rejoindrent l'irieprésentable ; après des heures de torture le monstre s'apaise, la volonté de faire souffrir est en lui a égalité avec l'absence de raison de l'horreur commise, et dans l'insensibilité ou il s'est fait la proie la plus lier du mal éternel le tortionnaire, au comble de l'illusion se croit en paix. Il détache Hava, la traîne jusqu'au premières oubliettes; il l'a tellement abîmer qu'il ne prend même pas la peine de fermer la porte de la cellule; épuisé il s'engouffre dans sa chambre, une cellule aménagée; s'effondre sur son lit; et se laisse envelopper dans les langes trouble d'un rêve: il porte un corps en lambeau a bout de bras dans l'aube sinistre d'un faubourg de Téheran; il passe l'enclot d'un jardin, frappe a une porte, ceux qui lui ouvrent sont terrorisés, hurlent des cris qu'il n'entend pas; il leur tend le corps d'une jeune fille désarticulée comme une poupée de chiffon, et dans un large sourire glauque de bête fulminante de voluptueuse douceur incompréhensible dit aux parents: « J’ai épousé la petite hier soir, je viens chercher la dote, ça sera pour l’enterrer. »
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