Glances into hell

Matthias Grünewald

 

 

Chacun sait quelle folie s’est aujourd’hui emparée du monde, chacun sait qu’il participe lui-même à cette folie, comme victime active ou passive, chacun sait donc à quel formidable danger il se trouve exposé, mais personne n’est capable de localiser la menace, personne ne sait d’où elle s’apprête à fondre sur lui, personne n’est capable de la regarder vraiment en face, ni de s’en préserver efficacement.

Broch

 

La nuit passe a plumer le grain du papier; le chirurgien au savoir encyclopédique, incise la tique dernière, et colle son oreille contre le ventre des oiseaux; son lobe de sang noir, a vibrer avant de regretter la grâce jeté aux sourds images du conclave; le reflux l'impressionne de remous, c'est tanguer la musique, sur l’océan des sutures, le sang lavé des reflets dans le tain noir des mondes ou peu a peu s'éteignent les ondes du miroir; les mondes sans limites, les interminable descentes en enfer conscience; la caverne est une grotte sous-marine, ou des carpes aux yeux globuleux scrutent les flots immenses de la houle provoquée par ce tripatouillage intelligent de la langue du scintillement; le peintre met au tombeau le tissus fabuleux des toiles, la trame du support ondule sous l’éclat guadalquivir de l'histoire de l'art, car ce serpent de mer, combine les contrastes les plus forts, et la douceur suprême des transitions justifiées, capable de rendre au temps sa teneur propre, aux fruits leurs extension, et a la contemplation sa dimension, l'existence du paradoxe ; la perception dilatée ne comprend plus ce qu'est la chair, l’œil de l'esprit, le livre voyant et ouvert qui respire dans l'ouvert du temps les signes du verbe; les transitions les plus douces sont des sauts effectués avec grâce, des sauts rattrapé par leur passé et qui malgré tout y échappe; la continuité d'un événement, variant selon la force qu'on lui prête, réduit la vie a l'instant et inversement, renvoie le monde a la dérive d'une jetée en plein vers ; différents états subjectifs hétérogènes, qui étaient englouti au fond de notre trou, surgissent reformés de l'antre de l'oubli, l’éveil de l’épiderme supérieure marche aux confins de la connaissance de la gravité; ce sont des choses que l’œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment ; et toute cette cendre aussi, puisqu'il en faut pour écrire, l'encre n'est pas nécessaire, mais le sable l'est au doigts d'un signe, son anneau de poussière si fin qu'il n'est plus qu'un impression sémantique, répond a l'asphyxie certaine qui pille ta tombe pendant que tu erres dans les ramifications du poulpe, rattaché par ces ombres, a la baie luisante de collioure sous le soleil claire de la mémoire ; mais c'est a ce prix qu'on perce la peau dernière des apparences; certains abandonnent leurs magie pour devenir des parchemins, beaucoup abandonnent leur santé mentale à ses énigmes. Même plus fous tentent de les résoudre.

 

Ex-ante

the planet Mars

 

 

 

Aux beaux esprits qui
arresteront leurs yeux
sur ces projets de plaisir sérieux.

Les beaux esprits ont de tout temps une juste inclination à la recerche des subjets qui leur conviennent, ainsi tous ceux qui affectionnent les belles inventions font estat des endroits où elles se trouvent. Hypnerotomachie

 

 

       Au pied du mont nomyth s’élevait les chants artificiers de l'Hurlevent qui s’échappaient de la tannerie foudroyé a ciel ouvert. La poussière retombait comme une pluie sur le front des cariotydes qui soutenaient la toupie stellaire du potier, ainsi que sur sa joue de mineur ridé par la vélocité du joug, qui s'agrippait aux barreau et un instant se laissait ensevelir dans la lumière. Votre sang suffira a tous clamait le souffle silencieusement ; vu regardait ; le fond d'un rêve comprenait indistinctement, comprenait sans comprendre, que le rêve fait vivre, danser les pas a coté de la musique, vivre dans la cornet d'un dieu, lui paru moindre que les pluies gigantesques de rasoirs qui font éclater les diamants de la boue des camps; l’acajou profond de ses yeux ne s’était jamais délavé, et s'il avait pu incarné cette teinte, s'il avait su voir cette teinte dans les tapis de l'automne, il aurait certainement trouvé la couleur de narcisse et son fantôme serait mort en lui montrant la voix vers lui-même ; il serait devenu tout ce qu'il était, toute la persévérance d'un donné conservé par la densité des dépressions abruptes du sahel, les cassures profonde dans le désert d'azur mental, ou s'engouffre le présent et d’où il revient en futur ; cette magie de langue c'est au pieds des arbres qu'on l'apprend ; quand le timbre fêlé des manuscrits chasses d'air de l'encre froide entre les failles ou tombent les hommes en presse; d'un ton grave et décharné le cyclone de sa voie, s'enroche a l'aurore d'un pilastre qui n'est pas ce que vous croyez, cacher sous la vigne, mais bien un moellon, frappé au marteau crâne sur l'enclume monde ; « le lac, dit l'exhalaison, est ma bouche sur vos épaves, qui souillent de mort les lèvres des fougères, rutile des pièces nouvelles du primitif ; c’était la clé des prairies communes ou paissent les troupeaux, la voile d'un motif transparent, l'immobile transport qui rend visible l'indiscerné avant que l'exécution ne fasse fuir l’après séance du futur ; le vertige présent de la roche du scintillement obscur, a sa demeure préparée, son cagibi de vacuité dans les doges du sel a la saveur d'un véritable cabinet de curiosités ; ou l'histoire terrible des blessures, est mise sous verre, les souffrances exposées en vitrines de ruade frontale lancées contre les pluies acides et noires des pierres du musée; l’édifice des champs de mars cendrent la métallurgique jachère des contes recouvrant de tombes le piquant du vif abysallement triste; c'était un mythe de l'esprit fiévreux rongé par les vers. Dans son regard je ne voyais aucune pitié, aucune connaissance de la belle forme d'exister. Aussi désormais je suis majeur et j'ai cesser de craindre la vérité.

Serum

Ben Smith

 

Rappelle-toi, voici, je te donne un signe à quoi tu reconnaîtras si je dis vrai ; dans peu de temps tu ne rêveras plus.
Alors, conséquence obscure pour toi et néanmoins fatalement directe tu perdras toute conscience individuelle.
Tu deviendras une partie inconsciente, un engrenage de ta machine sociale et, sans sursaut, tu atteindras ton but suprême de cellule indivise d'un organisme rationnel.

Gilbert lecomte

 

 

      L'ange vif descend sur les terres dévastées ; le processeurs d’indifférenciation le cherche depuis qu'il a perdu goût a la vie, il traque sa venue depuis des lustres, par les chemins défoncés des maux de saisons ou baigne son imagination. Engourdie par la pluie, l'idée nouée au ventre lui fait une impression organique de son ignorance mêlé au martellement sec des sabots de la piste; et pendant qu'il chevauche entre les falaises mentales de son histoire non écrite, les cartes nomment l'évanouissement graduel de sa masse, l'autre béance de l'apparition, qui met bout a bout le récit, et joint dans son cœur, son ignorance idéelle au rien réel ou il espère retrouver l'esprit qui fait exploser la nuit de la conscience, et luire l'amour; car, dit on, cette sombre vallée obtuse, cernée de murs sans age, est le maillon forgé par une faille dans la dernière ceinture qui sépare tout de l'Un; son terme, s’arrête si brusquement au détour d'un dernier segment de temps, que le souffrant pèlerin peut se désaltérer, et lamper du rien le limpide attrait ; échappant ainsi a lui-même il se retrouve accusé de s'être enfuit , sauver du non-sens, par le récit qui le fit se jeter par les portes du terme et du recommencement éblouit du ressouvenir éternel ; une seule goutte de cette source pure et vide suffit pour que la sensibilité se recouvre d'une entière transparence ; ceux qui en sont revenus le disent, on voit mieux les pics quand le cerveau est hors d'usage et respire au tout tenant a rien par le vide auquel cette brèche dans la croûte terrestre mène, quand on a longtemps rêvé de son horizon. A l'auspice des confins, le voyageur extrême s’arrête sur la paille d'un hôtel ; comme lui d'autres y vivent et meurent en paix ; ils ont des roses géantes dans les yeux pendant qu'ils vous causent de la restauration dans leur ancien métier de bouche.

La nuit tombée, Blizz entrebâille d’une main sure les lourds vantaux de pierre de l’antichambre des forges, et les légions de blattes de cranes sortent du sommeil et se rependent sur ces bras. Cette petite chose derrière la dalle sculptée, c’est ça, mystique, qui est là... la sphéricité du cycle, a moins que ce que ses doigts touchent quand il se saisit de l'immense chéneau ne soit que ses doigts tirant de l'autre coté.