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26/03/2017

Lacan Quotidien

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http://www.lacanquotidien.fr/blog/wp-content/uploads/2017/03/LQ-642.pdf

 

 

Trois candidats annonciateurs de sacrifices salvateurs. Des fonctionnaires, de l’Europe, des étrangers. Deux ne se présentent pas comme des héros tragiques. Ils minimisent quelque peu la personnalisation de la fonction présidentielle. Ils ne méconnaissent pas une caractéristique majeure de la modernité, à savoir que l’Autre n’existe pas, ce qui les conduit à mettre l’accent sur l’horizontalité dans les processus de décision, et non plus sur la verticalité. L’un propose un septennat non renouvelable, veut supprimer la possibilité que le président puisse s’arroger les pleins pouvoirs, suggère l’instauration d’un 49.3 citoyen, etc. Sa mesure phare n’est pas un sacrifice, mais au contraire un don pour tous, le revenu universel. L’autre, lors du premier débat télévisé, fut le seul à manifester son approbation à l’égard de propositions faites par d’autres candidats que lui-même – et cela lui fut reproché. Ces deux-là mettent plutôt en avant les processus de liaison de la pulsion de vie freudienne. Ces deux-là semblent avoir fait le deuil et d’un principe unifiant et de l’homme providentiel, ce qui les rend plus aptes à chercher et à trouver les compromis dont la complexité de la politique ne saurait faire l’économie. Certes les compromis sont faibles par rapport aux principes qu’ils cherchent à concilier, mais ils constituent le rempart majeur contre le déchaînement de la violence. J.C.Maleval

 

On en a gros

 

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Ça arrive quelque fois quand la liste des reproches est plus longue qu'une liste a la Prévert, ça déraille quand le cahier de doléances est plein a craquer et que ceux qui prétendent, comme en Grèce, connaître notre bien mieux que nous même, n'usent des prérogatives de l'amour que pour tromper et nourrir une caste déjà rance de rancœur envers la majorité silencieuse confinée dans son refoulement a cause du poids extraordinairement grand des non-dits ; ça arrive quand le dialogue est rompu depuis des décennies et qu'il ne reste que le face a face blanc de colère sourde de la langue effondrée devant l'autoritarisme froids des puissances de l'argent essentialisées ; ça arrive quand les signifiants de la certitude sont tous spoliés par le mensonge et l'erreur manifeste et qu'il n'en reste plus pour sortir de l'illusion ; ça arrive quand la liberté d'improviser pour traverser l'avenir inconnu, rencontre la pierre du refoulement, le système qui a déjà tout prévu, tout tué dans l'initiative du non-choix, dans l'absence d'alternative que véhiculent les signifiants morts nés aussi inébranlables que la mort elle-même et qui vont, vainement répétant leur antienne, sans avenir, dans la plus radicale des désontologisation de signifiants inamovibles: libre marché - profit/dette - soumission … qui décline en arrière pensées abjectes tapissant le fond des âmes glauques: homophobie – christianisme – filiation souche ; il est, des lors, plus aisé de crier dans le désert que de dialoguer avec un manche a balais qui ne sourcille pas.... ça arrive aussi quand la visibilité de la fracture insensée quand le refoulement est la seule issue devant le traumatisme de l'aliénation volontaire aux valeurs renversées qui nient la moindre valeur aux ouvriers tous remplaçables; ça arrive l'absolu est relativisé, quand les moyens deviennent des fins en soi et quand l'immoralité est devenue légale est sans reproche possible, toute critique rendue silencieuse et muette ; ça arrive quand la disproportion incommensurable entre la faute imputable aux politiques qui ont tout, mais alors absolument tout rater depuis trente ans (le virage numérique, la lutte contre le chômage et un nouveau projet politique fondé sur la transition écologique de toute l’économie, les banlieues, l’école et les ascenseurs en panne, la mixité, l’intégration, la géopolitique international, la mutation écologique, la révolution technologique, la reforme du droit, des institutions, des mœurs...) parait et qu'il ne reste plus la moindre parcelle de lieux commun entre eux et nous… ça arrive quand le divorce est a ce point consommé qu'on a plus rien a se dire sinon a s’anéantir les uns les autres, quand le libre commerce touche enfin a son fond propre et révèle son essence mortifère qui fait de chacun un loup pour l'autre, et une pute dont le sens de l'existence est oblitéré du prix de sa vente ; ça arrive quand la pilule est trop amère a avaler et que ça coince de devoir applaudir a ce qui scandalise le bon sens commun ; ça arrive quand années après années il faut applaudir aux parachutes dorés et obéir aux régisseurs de la pensée qui vaudraient qu'on applaudisse aux trahissons cumulées envers le peuple et la saine raison et qu'il faudrait en outre nommer cela le bien supérieur de la nation et l’intérêt commun; ça arrive quand le logos rencontre une langue entièrement factice.

 

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23/03/2017

L'abracadabrant

 

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Thomas Bouquet

 

 

Trois guêtres a la gigue, ça ne casse pas une patte a un canard mais ça fait au moins trois points borroméens dans la tubulure sexuée et subjective des nœuds au ventre et au cerveau sur le chemin de la compréhension; il avait entendu le flocon de neige tomber a travers les nuages, aussi distinctement qu'il entendait vibrer la pensée, fixée aux parallaxes de la contradiction en mouvement, un filin sous tension claquant comme un câble de téléphérique sous le vent, comme un pont émergeant des brumes abstraite de la réalité.... le long de la plage brumeuse la science, l'idée remuait en lui comme un spectre inconsistant qui se troublait sans arrêt ... il avait soufflé quelques notes errantes comme un vieux fantôme appelant son amour perdu … croyant se soulager de cette misère, mais il ne chassa rien de ce savoir incomplet qui le hantait; la poisse illogique le tenaillé au bide et il en tremblait d'en présupposer toutes les conséquences les plus horribles et funeste comme s'il se fut agit en parlant, de sauver sa peau, de sa propre chair, d'une âme échappée d'un cimetière indien qui n'habitait pas cependant que la carrée réduite du corps connu de la tombe, puisque ses lumières chevrotantes portaient plus loin que l'image dégradée de l'oubli; a l’extrémité du visible, la transparence du point aveugle déchira l'espace borroméen; des trous noirs se formèrent sur la cornet qui infléchissait de loin en loin, le cours sans fond du fond de la faute; j'allais dire la condition de la liberté; il se promis de caractériser entièrement ce trou d'air et de jeter devant la trouée les dimensions du chas; et de les graver aux arches par la bouche de ceux qui ont chus et qui se sont relevés; ils avaient été pissenlits et mouton d'argent du temps que la science clochait encore de son timbre silencieux et puissant; plusieurs fois au cours de leur vie, les yeux et les oreilles leurs étaient tombées comme des dents de laits, et a chaque fois l'organe était rené sublime et merveilleux mais toujours neuf inapproprié comme l’étincelle du premier œil…., le séisme qui provoquait le renversement des frontières ontologiques et la mise a sac de la passion de l'improvisation fille de pénurie et de substitut, fut assaillies par les facultés gloutonnes des sens; la comedia grandie avec l'organe du spectacle, qui posa les frontières de la langue sur les marécages du monde et confondit les gouffres de cécité qui cernait comme les remparts les contours bien découpé du puzzle dont les pièces bougeaient autour du point aveugle a la totalité du temps; l’éternité en somme était le projet du temps, roman et inconscient l'un de l'autre; les liaisons maritimes furent suspendues un temps, mais la toison striée des rayons d'or qui avait été raidit a l'amidon par l'inimaginable rigueur paternel, exerça a l'encontre des anges déchus des douceurs qui leurs étaient indescriptibles; tombé a la lettre sur le papier, l'esprit chevauche la page blanche sur laquelle s'improvise l'être a chaque instant renaissant des suggestions des mirages de la relecture, avec en main, comme un de ceux qui errent, une paire de ciseaux et l'ame du jeu éprouvé des gonds du temps ; l'homme est un poisson du fleuve que des nœuds traversent en tourbillonnant sous l'arche; la comedia del arte se joue sur leurs disques dans un décors étrange de ronde lune solaire, d'aube crépusculaire en cartons pâte écrasée, dans une atmosphère générale de vertèbre émanant des grottes de l'umwelt entièrement ressaisies, entièrement annulées, redécouvertes par la translation généralisée; si l'univers devait, contre l'avis de certains, obéir a une intention alors la plus indiscernable de toutes, la téléologie la moins lisible et visible immédiatement, celle, de la plus mystérieuse langue comprise d'une l'intelligence appartenant déjà au domaine réfléchie entièrement, de l’œuvre énigmatique, ce serait bien l'improvisation, l’exercice factuel de l'intelligence, l'acte de l'accord de l’être et du néant offrant le sens de la brasse dans le courant subjectif profond, radical, évident et évidé après s’être heurté a mains préambules d'achoppements dont l'unité des contraires conditionnait déjà la parfaite proximité au signifié par évacuation de l'un signifiant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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