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26/09/2014

15H40

L’étang perdu interroge les charmes équivoques d'un paysage inoublié et revenu de son silence, glissant comme un fantôme tourmenté suivant la ligne pale et brisée des fourrés ou se nichent les ciseaux migrateurs de l'horizon effarouché a l'approche des corps a corps extrait de la courbe des frontières, inclus au visage des situations psychique des face a face de l’éternité ; la phase du corps récurrent s’allégeant du poids de l'univers par l’équilibre impondérable de la parole de gravité, cohérence et vérité, corps du péché précédant l’âme de l'absurde violon tsigane, pendue a l’arbre des notes d'un cœur encore informe, et de sa chaire a venir comme viennent les définitions dont seront faites les lignes des premiers gestes des intentions vraies.

 

Nous la trouverons mon cher humecté cette âme du violon, cette chair inengendrée née d'un rire brisant toute fausse contemporanéité, restituant l'air semblable a la doublure du temps, et le sourire de l’immatérielle corporéité. C'est dans un chant et par un délire qu'elle t’impressionnera de son sang immaculée, car c'est l'histoire dont tu te dénude qui te revêt, pour paraitre en vérité.

 

25/09/2014

A la merci.

Son sentiment de confusion depuis son rapt, se change en mal-être qui s’accroît de manière exponentielle quand ils le poussent jusqu’à la cave sordide ou des soldats barbus l'attendent en uniforme et le fusils chargé ; il voit le piloris luire comme un pieux comme un horizon désaxé, sortant de terre, telle une tentacule infâme qui dans un instant va l'aspirer et mélanger son corps aux racines, loin de la lumière désastreuse de ce jour sans fin et détaché de tout ; son corps s'effondre sur lui-même, l'air manque a ses poumons, son sang reflue dans sa cervelle comme fondue par les couleurs fanées d'endive et de mandragore, et le grand froids de la lumière éventrée laissant percevoir ses viscères sans repères pour s'accrocher, le traverse de part en part; il a l'impression de pénétrer vivant dans la tombe, d'entrer en pleine conscience dans sa propre mort, de marcher a travers son propre vide vers l'au-delà de ce qu'il lui est humainement capable de comprendre de l’être, et de s’éloigner de tous ses repères pour se rapprocher de ce dont il garde amoureusement le souvenir vivant ; sa pensée semble bouillir une dernière fois avant de s’éteindre complètement et de flotter comme un fanon en berne de vent; chaque pas qui le rapproche de l’événement incompréhensible, lui est un supplice ; sa réflexion s'affole, se distend au-delà de toute mesure, transpose incessamment tout l’horreur de la situation a la recherche de l'explication cohérente ; mais il n'est pas allemand, et prend conscience de toute la difficulté de la transfiguration, son cœur au contraire se comprime comme un étau, il sent ses forces lui échapper, non par manque de courage mais comme si en lui sa vie se mettait a singer l’incompréhensible ; un chat dort dans son ignorance au pieds du piloris ; le plus jeune des soldats le chasse d'un coup de pieds et il disparaît ; de tout son être il voudrait échapper a la situation, devenir autre chose que lui-même, il voudrait cesser d’être avant d’être toucher, mais il ne peut renoncer au souvenir de ce qu'il a aimer ; de toute son âme il voudrait être la balle qui va le transpercer, la lèpre de ciment sur les parois de son cercueil ; de tout son être il voudrait être quelque chose de transposé, de déjà transfiguré ; d’échapper a la situation ; son esprit se cabre, quand une sorte de vizir aux lèvres pincées et a l'expression cruelle lui adresse des paroles dans une langue incompréhensible  qu'il imagine être celles du reproche que les impies adressent a ceux qui trouve extrêmement difficile l'instant de la conversion ; mais cette fois, il semble qu'en se cabrant, son esprit veuille laisser le souvenir de sa mère et de son père, le visage de ses enfants et de sa femme, envelopper le présent d'un futur irreprésentable ou le soldats qui va le tuer sera mort a tout souvenir, n'aura même jamais exister pour son âme fraîchement rené a l'idée d'un tout intègre et aimant; puis un soldat sorts du rang qui deja se forme en face de lui ; il tient a la main, la cagoule noire des condamnés qu'il lui enfile sur la tête, pendant qu'un autre lui lie les mains au bois des suppliciés ; il lui semble que la scène dure une éternité, qu'elle est l'histoire secrète de toute vie et que sa peur n'est que le dépassement réel de l’espérance sur toute chaire la coïncidence de l'esprit en vertu de l’incompréhensible posé dans le temps qui rend possible de recevoir a chaque instant les êtres en les aimants ; puis les doigts sur les gâchettes, trois dernières injonctions et le feu sans explosion ; ils ont tiré a blanc.



23/09/2014

Pardon (de penser autrement).

Moments de réalité absolue selon mon expérience : le douze juillet 1998, naissance de mon premier enfant ; vision sublime d'une incompréhensible et vivante beauté concrétisant à mes yeux le dépassement de toute l’aporie de mes expressions avortées de la réalité confinée au seuil du ressentiment, larme absolument involontaire d'un sentiment de joie absolument incommensurable qu'accompagne dans la nuit les feux d'artifices d'une ville exultant son bonheur d'avoir gagner la coupe du monde, de toucher a la création sans filtre, impression de liberté radicalement intègre due a la réception du don excellent et parfait, transcendant tout asphyxie intellectuelle toute possibilité de la liberté devenue réelle en mourant; sentiment de toucher a ce que je n'ai pas moi-même créé, répétant sur un être tout juste venu au monde, l'impression dissolue de l'absolu de mon rapport au monde dilué par vingt ans de réflexion et reformée par sa naissance; le vrai visage de la beauté dans les langes mortes de mon imagination depassée, le réel impensable s'offrant en une ultime compréhension selon laquelle je ne peux pas comprendre qu'Il me comprenne mieux que moi-même, et auquel depuis lors je suis resté compréhensif, comme a l'intolérable nudité ontologique faisant son premier pas sur une terre sacrée ou tout devient cohérent en vertu d'un paradoxe absurde qui me tenait prisonnier au fond de la caverne ou ont cessé de résonner d'un coup tous les cris qui me garrottaient avant.

 

A part ça … le poids écrasant de l'amour ; blessure mortelle de l’égoïsme quand il se tient sous l'exigence la plus haute qui ne consiste pas a reconnaître l'humanité des hommes, mais a relever l'individu effondré dans l'inhumain; aimer l'art, ou le pratiquer ce n'est pas encore inviter a ta table un sdf en appelant cela le festin... un de ceux dont l'odeur et la vue te dégoûte plus sûrement que les déjections d'un animal domestique, et c'est encore si loin du pardon donner a ceux qui t-ont vendus, trahis et tuer … ma vertu, ma sainteté problématique ? … on en a rien a cirer, je ne suis pas vulgaire au point de ne pas souffrir de mon manque de foi et de courage ; ni idiot au point de croire que seul l’être parfait peut rappeler aux hommes ce qu'il en coûte de se mettre sous l'horizon de l'amour parfait, et celui qui se donne pour tache de rappeler l’idéal doit forcement bousculer toutes les consciences, peut-être et surtout celles qui se croient les mieux assurées de leur valeur toujours problématique en vérité, en commençant par la sienne propre, bien évidemment. Père pourquoi m'as tu abandonné?

 

Pourquoi entends tu autre chose que pardon quand je dis pardon ? Suis je un homme du système qui parle la langue de bois ? Suis je une vipère a ce point infecte que je prendrais en vain l'idée du mal que je remue ? pourquoi croire que ce mal c'est moi qui l'invente et le projette sur les autres au lieu de supposer qu'il se révèle et s'efface au fur et a mesure que l'exigence absolue se fait praxis ? Pourquoi comprends tu "j'en ai rien a foutre" quand je dis "pardon" ? Si un autre que moi le disais, si un de ces êtres chers que tu aimes de toute ton âme et de tout ton corps te le demander en préambule a l'essor d'un ré-examen critique de certaines de tes pratiques ou de certaines de tes idées, en serait-il de même ? Et des lors ne souffrirais-tu pas patiemment la brûlure de l'ego pour lui être reconnaissant de son bienfait, s'il s'avérait qu'il eut raison? On accepte souvent d'un proche ce qu'on n'accepte pas d'un inconnu, et c'est humain, mais si l’idéal ne peut pas être rappelé par la bouche du premier venu alors il n'y a plus de prochain plus de vérité et alors effectivement plus de pardon.